Parmi les 56 nouvelles adresses 2024 du Guide MICHELIN France estampillées récemment d'un Bib Gourmand... Cinq tables sont à Paris !
Le Bistrot du 11 (78) : bonne pioche à quelques mètres du Château de Versailles
Murs bleu canard, carreaux de ciment au sol et confortables banquettes. Au piano de cette discrète adresse, sise dans une rue touristique piétonne, non loin du château ? L'équipe de l'étoilé La Table du 11, portée par le jeune Jean-Baptiste Lavergne-Morazzani, formé à bonne école chez le voisin Gordon Ramsay au Trianon, ou encore au Pavillon Ledoyen à Paris. Le menu-carte décline une cuisine bistronomique et de saison : œuf cocotte salade et cocos; bœuf, pomme de terre et ail ; paris-brest et noix de pécan... Avec légumes en direct du potager du chef, à Saint-Nom-la-Bretèche !
Aux 2 K (9ème) : deux cheffes pour un quatre mains au sommet !
Elles font partie des femmes à suivre en 2024 dans la gastronomie. Samantha Kagy (au salé) et Kimiko Kinoshita (au sucré), respectivement d'origine Vietnamienne et Japonaise, se sont rencontrées à Paris, au Violon d’Ingres. Fort d'un beau parcours (L’Ours, l'Atelier Joël Robuchon Saint-Germain, le Taillevent...) le duo fait preuve d’une belle maîtrise technique, au service d’une cuisine alléchante et saisonnière, relevée çà et là de touches asiatiques (sésame, wasabi, sauce soja...) Beaucoup de soin et de finesse. Et un menu déjeuner à prix imbattable.
Rosette, à Clichy (92) : un bouchon lyonnais aux portes de Paris
Magistrats venus de la toute proche Cité judiciaire de Paris, voisins becs fins, Parisiens bien rencardés... Tous se refilent le mot. Pour cause : dans un décor épuré ponctué de touches vintage, on déguste ici un parengon de pâté en croûte (cochon, canard et foie gras), une sole meunière aux champignons, ou un régressif gâteau au chocolat noir, servi à même la casserolette. Le chef Arthur Auguy, ancien de Substance, et sa compagne sommelière Camille Aldon se sont rencontrés chez Alain Ducasse, au Meurice. Ensemble, ils réinventent à leur sauce le bouchon lyonnais ! Rien que le nom de leur établissement, déjà : un hommage à la rosette, ce saucisson sec typique de la Cité des Gones. La jeune femme, Lyonnaise pur jus, également passée par le Mandarin Oriental Paris, débouche à la bouteille ou au pot –cette fameuse bouteille de 46 cl au fond très épais, autre grande spécialité de la Capitale des Gaules. 650 références bien sourcées, en biodynamie ou nature. Bonus : la terrasse pour les beaux jours.
Rosemarie (7ème) : un bouclard dans les règles de l'art
Après quinze ans chez Christian Constant, notamment aux Cocottes et au Café Constant, le chef Philippe Cadeau et son épouse Nina (ancienne de salle du Beurre Noisette) ont mis sur orbite du côté des Invalides ce bistrot tout en zinc, banquette moleskine et œuf mimosa. A l'ardoise qui change chaque jour (autour de 30 € le midi et de 40 € le soir), tradition et gourmandise saisonnière : foie gras de canard maison, poireaux vinaigrette, terrine de campagne... Mais aussi coquilles Saint-Jacques rôties au beurre demi-sel, entrecôte à la plancha, épaule d’agneau de lait pour deux, profiteroles vanille ou mousse au chocolat... De quoi faire bombance sans craindre la douloureuse !
Baca'v Boulogne-Billancourt (92) : le fief des bons vivants
Fort du succès de son adresse parisienne côté Jardin des Plantes, le chef Émile Cotte a remis le couvert, en beaucoup plus grand. Ancien du 110 Taillevent, du Drouant, du Pré Catelan et de Guy Savoy (excusez du peu !), il défend une cuisine généreuse et de terroir. Des classiques bistrotiers revus au goût du jour, à l'image de cette gridouille (andouille de Vire avec un morceau de poitrine de porc maigre) et sa purée ultra-beurrée. Outre tradi pâté en croûte, escargots et joue braisée, ne ratez pas l'incontournable vol-au-vent "Cardinal" garni de ris de veau, volailles, homard... Ou, en saison, un superbe lièvre à la royale. Bien vu : les grandes baies vitrées qui éclairent la salle, divisée en plusieurs espaces, avec notamment une belle table d’hôte en châtaignier.
