Portraits 1 minute 22 avril 2020

Vente à emporter : en temps de crise, les chefs se réinventent

La crise sanitaire teste la résilience des chefs, et leur capacité à se réinventer. Tour à tour, les toques imaginent de nouvelles façons d'accompagner les Français dans leur quotidien confiné, et envisagent l'avenir différemment avec des offres en drive, en livraison ou à emporter.

Olivier Nasti

En Alsace, le chef du Chambard (2 étoiles) a lancé le 20 avril un drive pour retirer des plateaux gastronomiques. Ancré dans une région sévèrement touchée par la crise sanitaire, le Meilleur Ouvrier de France a décidé de piocher dans la production locale pour proposer des menus complets, à moindre coût. Les gourmets doivent passer commande jusqu'à la veille pour obtenir l'autorisation de passer par l'établissement et recevoir leur colis. La formule est également proposée en livraison, dans un rayon de 20 km. Compter 28 euros le menu complet (38 euros le dimanche), 24 euros pour entrée+plat et 18 euros le plat unique. (www.lechambard.fr)

Jean Sulpice

Parmi les chefs qui ont repensé leur fonction sans tarder, il y a la toque de l'Auberge du Père Bise (2 étoiles à Talloires). Avant le week-end de Pâques, l'ancien chef qui concoctait ses plats étoilés dans la station la plus haute d'Europe, à Val Thorens, a lancé une formule à emporter. Les clients peuvent retirer leurs plats du jeudi au samedi, de 11h à 18h. Il suffit de se connecter au site officiel du restaurant pour découvrir les plats du moment et passer commande (le chef prend aussi les commandes par téléphone du jeudi au samedi ou par mail à l'adresse boutique@perebise.com). Jean Sulpice prépare par exemple des quenelles de brochet au safran pour 18 euros, des ris de veau aux morilles pour 35 euros ou même le dessert historique de l'Auberge du Père Bise, la Marjolaine, pour 5 euros la part. (www.perebise.com)

Mikaela Liaroutsos

La jeune cheffe de Etsi, qui fait saliver le Tout-Paris avec ses mezze et autres recettes grecques lance à partir du 22 avril des plats à emporter. Cuisinant dans le 18earrondissement, Mikaela Liaroutsos compte se mettre aux fourneaux du mercredi au dimanche pour proposer deux plats du jour ainsi que de la moussaka mais aussi les incontournables souvlaki. On pourra commander sur place, ou passer par le site Internet du restaurant. (www.etsi-paris.fr)

Jean Imbert

Le chef médiatique a annoncé sur son compte Instagram ce week-end le lancement d'une offre de paniers repas, à retirer dans son restaurant Mamie, dédiée à la cuisine familiale inspirée par les recettes de sa grand-mère. Chaque semaine, le menu sera renouvelé et sera remis aux consommateurs dans des boîtes recyclables, sinon des bocaux à réutiliser. La formule contient cinq recettes mais aussi une confiture et une tranche de cake. Compter 47 euros. Jean Imbert n'a pas oublié les végétariens et leur promet une offre adaptée, à 42 euros. On peut choisir de se faire livrer pour 10 euros supplémentaires, sinon venir retirer sa commande directement au restaurant. (www.mamiejeanimbert.com)


Gaëtan Gentil

A Lyon, le chef étoilé du PRaiRiaL a déjà mis en place un service de plats gastronomiques à prix doux. Chaque mercredi et chaque samedi, Gaëtan Gentil actualise sur le site du restaurant le menu à emporter. Pour le week-end prochain, les Lyonnais pourront se délecter par exemple d'un risotto aux asperges vertes de Mallemort, d'un biscuit croustillant de poissons de lac, crème de crustacés et jeunes légumes ainsi que d'un sablé citron, verveine et meringue. Le cuisinier propose même une carte des vins adaptée pour réussir son repas, avec des quilles en blanc et rouge à 18 euros l'unité. Les commandes doivent être passées au moins 48h à l'avance, puis retirer entre 10h et 13h. Compter 22 euros la formule entrée+plat ou plat+dessert, 28 euros la formule complète. (www.prairial-restaurant.fr)

(Relaxnews)

Illustration de l'article : ©Le Chambard/Olivier Nasti

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