Cérémonie du Guide MICHELIN
3 minutes
03 mars 2025
Guide MICHELIN France 2025 : Les nouveaux Bib Gourmand parisiens
Les Bib Gourmand du Guide MICHELIN incarnent une philosophie unique : offrir un festin de qualité à un prix accessible – y compris dans la ville Lumière.
Dans une ville où les prix jouent à la Bourse, ces adresses soigneusement sélectionnées sont une aubaine pour le palais et le portefeuille. Comme chaque année, les gourmands en quête de saveurs authentiques et de bons plans se réjouiront. La diversité culinaire parisienne est à nouveau au rendez-vous, dans chaque arrondissement ou presque. Cuisines du monde, bistrots réinventés, convivialité du partage et adresses de quartier : affûtez vos fourchettes !
Voyager sans quitter Paris
Dans le quartier du Sentier, Mắm From Hanoï (Paris 2e) propose une immersion dans la gastronomie vietnamienne du Nord. Tenue par un couple originaire du Viêtnam, cette table se distingue par son authenticité. Les incontournables ? Les nems de porc accompagnés d’une fameuse sauce mam maison, ainsi qu’une soupe phô typique du Nord, légèrement salée et surtout très digeste, équilibre parfait entre légèreté et complexité aromatique. L’établissement fait un tabac : réservez bien en amont.
Solide institution asiatique,Lao Siam (Paris 19e) marie avec brio les cuisines thaïlandaise et laotienne au fil d’une carte bien étoffée et numérotée – on ne laissera personne sur le bord de la route. Dans une ambiance typique du Belleville asiatique (lambris, aquarium, bouddhas), les trois frères Souksavanh proposent des classiques réalisés dans les règles de l’art et avec des produits frais comme le tigre qui pleure et sa sauce piquante ou la soupe Tom Kha.
BRU (Paris 9e) est une jeune adresse dynamique comme on les aime ! Dirigée par Julia de Laguarigue, cette table mixe avec naturel des influences martiniquaises et bistrotières françaises. Cette cuisine « tropico-franchouillarde » et canaille, comme la cheffe la désigne, joue la séduction feutrée avec des plats et des mariages réussis : effiloché de volaille, sauce chien et des garnitures à choisir (haricots blancs au lait de coco, beurre de sauge, agrumes, par exemple). Une bonne petite adresse de quartier qui affermit encore un peu plus la réputation gastronomique de Pigalle.
Comme le genre romanesque qui ne cesse de se réinventer depuis les fabliaux moyenâgeux, le bistrot contemporain se prête à toutes les métamorphoses, à l’image d’une tradition qui se réinvente au fil des générations. Café, bistrot, rade, troquet, boui-boui, assommoir, caboulot, estaminet : tout est bon dans le cochon !
Lieu iconique de la rue Saint-Dominique, le Café Constant, cornaqué par Christian Constant, fut pendant une vingtaine d’années un haut-lieu de la bistronomie parisienne. Repris un temps par Cyril Lignac, l’établissement désormais baptisé Bistrot des Fables (Paris 7e) est emmené staccato par David Bottreau, l’ancien bras droit de Constant. Il y orchestre une cuisine savoureuse en revisitant avec générosité des incontournables comme les filets de harengs, pommes à l'huile ou l’œuf mimosa au magret de canard fumé et sa salade verte (pour 9€ !), la blanquette de veau ou les Saint-Jacques rôties. Le menu du jour (entrée plat – dessert) affiche – tenez-vous bien – 29€ au compteur !
Longtemps le 19e arrondissement a fait figure de parent pauvre de la scène gastronomique parisienne. Gentrification oblige, l’Est parisien fourmille de bonnes adresses à l’instar de ce Cadoret (Paris 19e), un bistrot familial dirigé par Léa Fleuriot et son frère Louis-Marie en salle. La cheffe y propose des plats bistrotiers revisités avec des touches créatives. On s’est régalé lors d’un déjeuner avec ce poulet fermier de qualité à la peau bien grillée, à la chair tendre et savoureuse, accompagné de légumes rôtis juste croquants. Une adresse conviviale et animée, parfaite pour les amateurs de bonne cuisine sans prise de tête.
Plus au sud, Capsule (Paris 14e) est un bistrot rétro-chic qui charme par son ambiance accueillante et sa cuisine. Le chef met en avant des plats simples mais précis, comme ce poulet rôti et ce jus meilleur que celui de votre grand-mère (pardon mamie !) ou cette île flottante au caramel.
Partage et convivialité : de plus en plus de tables revendiquent une approche centrée sur le plaisir de manger ensemble, en proposant des assiettes à partager, et une ambiance de table d’hôtes grâce aux comptoirs qui fleurissent comme des primevères au printemps. Est-ce l’amorce du début d’une revanche sur les réseaux sociaux ?
Bar à vin convivial, Le Tire-Bouchon Rodier (Paris 9e) met l’accent sur une belle carte de "picorages" (dixit le chef) : assiette de jambon Noir de Bigorre, terrine de foie de volaille et cornichons, escargots de Bourgogne, pickles de légumes, huîtres, croquettes de brandade de morue, planche de fromages… Les « plats », comme les gnocchis de kabocha ou les ris de veau aux champignons, ne sont pas en reste et sont pensés pour régaler plusieurs convives. La carte des vins, riche et variée, ne cesse de s’étoffer au gré des trouvailles du proprio passionné.
Chez Fana (Paris 18e) aussi, l’histoire commence avec de délicieux grignotages concoctés de main sûre : txistora au piment d’Espelette, condiment savora, cresson ; tarama cabillaud/anchois et huile de crustacé ; jambon blanc artisanal, beurre guindilla ; rillette de cabillaud, chou-rave, pickles oignon rouge ; terrine de campagne, pickles de moutarde, radis. Le duo Gabriel Gras Fernandez et Jorice Sardain créent des assiettes de saison à quatre mains. Chaque plat, comme la volaille jaune accompagnée de butternut et d’orange, révèle un travail méticuleux et harmonieux. Mention spéciale pour les desserts de Jorice Sardain à l’image de son travail sur le chocolat en plusieurs textures – bluffant !
Les Bib Gourmand parisiens 2025 témoignent une fois encore de la richesse et de la diversité culinaire de la capitale envers et contre tout. En deux coups de fourchette, ils démontrent qu’excellence et accessibilité peuvent coexister.
La Cérémonie du Guide MICHELIN France & Monaco 2026 se déroulera le 16 mars au Grimaldi Forum Monaco. Ce grand rendez-vous annuel mettra également à l’honneur le rayonnement gastronomique du Rocher et plus largement du quart Sud-Est de la France.
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Surnommé affectueusement « Le dernier des Mohicans » par ses pairs, Bernard Pacaud incarne il est vrai, une certaine idée de l'excellence de la cuisine classique française. Un chef comme on n'en fait plus, mais qui rayonne toujours au firmament et a fort heureusement transmis son savoir à la nouvelle génération. En un mot, un chef mentor, sans aucun doute.
À 31 ans, la cheffe se voit décerner cette année le Prix MICHELIN du Jeune Chef et son restaurant Ginko une Étoile au Guide MICHELIN. Un beau doublé qui fait encore un peu plus briller la nouvelle scène lilloise.
Portée par l’amour de son père pour la gastronomie française, la restauratrice Alice Tuyet réinvente la cuisine végétale à Paris avec une pointe d’espièglerie, beaucoup de style... Et de sauces !
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03 mars 2025
