Paris
Deux restaurant (75011)
Tiphaine Mollard et Romain Casas, l'une savoyarde, l'autre béarnais, unissent leur joie de vivre contagieuse et leurs terroirs dans un lieu chaleureux et lumineux qui leur ressemble : cuisine ouverte, étagères remplies de bouteilles, des bibelots, des photos et des plantes. Tomates, crème de burrata, gelée de vinaigre ; sardines grillées, vierge, salade de haricots verts, pistou, pêche : c'est joyeux et gourmand, franc du collier, sans superflu. Tarifs doux et brunch le dimanche.
Deux restaurant © Pierre Lucet Penato
TenZen (75001)
Au sous-sol de Zen, cette table se consacre avec rigueur à l’art de la tempura, dans une petite salle intimiste, vêtue de bois de la tête aux pieds – un décor émaillé de belles compositions florales. Une douzaine de clients assemblés autour d'un comptoir en hinoki observent le chef qui prépare les fritures sous leurs yeux. Une expérience authentique. Petite carte de boissons alcoolisées, shōchū, bières et sakés.
TenZen : une table qui se consacre à l’art de la tempura © TenZen
Villa9Trois (Montreuil, 93100)
C’est une oasis de verdure au cœur de la banlieue parisienne urbanisée : en traversant le parc arboré de cette villa du 19e s., on croise un potager, des ruches et même une serre d'agrumes. Aux beaux jours, une terrasse couverte de parasols blanc enluminés de guirlandes accueille les clients. Le chef breton Camille Saint-M'leux met à l’honneur son terroir et ses produits iodés à l’image de son araignée de mer, bouillon anisé ou de son lieu jaune nacré, concombre, cresson. Une cuisine moderne pleine de peps.
Coup de feu pour le chef Camille Saint-M'leux © Clémence Losfeld / Villa9Trois
Provence Alpes Côtes d'Azur
Le Repère (Mandalieu-la-Napoule)
Difficile de résister à cet emplacement… irrésistible : cette adresse bien connue est dotée d’une terrasse les pieds dans l’eau qui offre une vue panoramique sur la baie de Cannes et les îles de Lérins. On retrouve avec plaisir Nicolas Decherchi, talentueux chef formé auprès des meilleurs (de Bruno Oger à Alain Ducasse). Il a carte blanche pour exprimer le meilleur de la Méditerranée, notamment à travers des assiettes à partager. Si les poissons extra-frais sont à l’honneur, les belles viandes ne sont pas en reste. Ouverture en continu, ambiance hédoniste et décontractée.
Le Repère... de Nicolas Decherchi, talentueux chef formé auprès des meilleurs (de Bruno Oger à Alain Ducasse) © Thomas Couvreur / Le Repère
L'Atelier (Nice)
Originaire de Vendée, le jeune chef de cette maison doit être un peu "fada" ! Pensez-donc, oser revisiter la socca, cette indétrônable galette réalisée à base de farine de pois chiche... Et pourtant, quel succès ! Saint-pierre, bavette de bœuf Angus et gibier en saison, belle carte des vins : c'est frais et bon, on se régale.Âma Terra (Aix-en-Provence)
Choix cornélien dans le restaurant de cet hôtel magnifique dont Pierre Gagnaire a conçu la carte ! Vous allez hésiter entre la salle et sa verrière Second Empire, ses lustres de cristal à pampilles, son immense vaisselier ou... cette terrasse irrésistible, bercée par le doux murmure des bassins et des fontaines, embaumée par les effluves typiquement méditerranéens. Dans l'assiette, le chef Jean-Denis Le Bras signe une cuisine d'esprit gastronomique aux accents provençaux - sur fond d'associations originales et percutantes inspirées par son mentor...
La belle salle d'Âma Terra et sa verrière Second Empire, ses lustres de cristal à pampilles, son immense vaisselier... © B. Preschesmisky / Ama Terra
Normandie
La Vraie Vie (Caen)
La vraie vie, contrairement à ce que disait le poète, n'est pas toujours absente : la preuve avec la table du chef Matthieu Evrard (Taillevent, Akrame, Apicius...) qui souffle une brise gourmande bienvenue. Les moules de Normandie batifolent sur un céleri rémoulade pepsé d’une mayonnaise coriandre et citron vert, tandis que le bœuf normand est japonisé en tataki sur une salade de chou rouge. Côté desserts, la gourmandise est de rigueur (chou praliné à la vanille de Tahiti, millefeuille à la verveine à partager). Décor de bistrot cosy.
La Vraie vie n'est pas toujours ailleurs ou absente, la preuve avec ce restaurant caennais © La Vraie Vie
Magma (Caen)
C’est une maison de ville sur 2 étages, à l’écart du centre-ville de Caen et à deux pas de l’Abbaye-aux-Hommes. Olivier Barbarin, un chef expérimenté familier des belles tables, a voulu un lieu et une cuisine à son image, décomplexée et gourmande, non sans un clin d’œil à son Auvergne natale - les murs violets évoquent d’ailleurs une roche volcanique comme la pouzzolane. Raviole de veau Marengo, merlu, pommes Anna, crème de potimarron : une formule au prix très attractif le midi et le soir menu dégustation renouvelé en fonction du marché et de ses inspirations.M-c-p (Caen)
Un nom mystérieux, pas de différence entre les entrées et les plats le soir, des échanges d'idées avec les clients (invités à venir les tester au piano) : le chef Antoine Triquet a choisi la différence, à l’image d’un parcours qui l’a mené des assurances à l’assiette. En cuisine, les fondamentaux sont bel et bien là, des portions gourmandes et généreuses, le respect de la nature et des saisons, des cuissons justes (volaille moelleuse et croustillante, polenta crémeuse et ketchup). Le tout dans une salle à la déco poétique pour mieux favoriser les échanges…
M-c-p : un nom mystérieux, pas de différence entre les entrées et les plats le soir, des échanges d'idées avec les clients © MCP / Arthur Joncourt
Auvergne Rhône Alpes
Oma (Roanne)
Un décor d'un bon goût minimaliste - murs blanc, sol en béton ciré, mobilier scandinave en bois blond et acier, éclairage par suspensions design - comme pour mieux se concentrer sur l'assiette ? Qui se décline ici au gré de l'inspiration d'un chef voyageur qui enchaîne pâté en croûte de canard, asperges grillées, condiment livèche et jeunes pousses, assiette de falafels, et enfin biscuit vapeur au yaourt de brebis, confiture de lait, émulsion lait de chèvre et tuile lactée. Une cuisine intéressante, variée, à base de produits de saison, déclinée sous forme de menu-carte au prix très raisonnable.
Oma à Roanne ou l'inspiration d'un chef voyageur © Oma / Frédéric Damery
Regain (Lyon)
Proche des quais de Saône, une jeune équipe propose une jolie cuisine du marché (thon blanc, aubergine, mûre, tempura ; côte et ris de veau de la ferme de Clavisy, salicorne, pommes de terre et beurre blanc ; figue et lait de chèvre) déclinée sous forme d’un menu avec choix le midi, ou des formules dégustation en plusieurs temps le soir. Grande salle lumineuse qui lorgne vers le style industriel.
Regain : un restaurant lyonnais à découvrir proche des quais de Saône © Regain / Chloe Lapeyssonie
Pays de la Loire
Sépia (Nantes)
Toute auréolée de son passage à Top Chef, Lucie Berthier Gembara fait salle pleine dans son bistrot design et branché au rez-de-chaussée d’un bel immeuble classique du 18e s. De ses expériences chez Gérald Passedat et Alexandre Mazzia, elle a gardé un sens certain de la créativité et une appétence pour les influences orientales du bassin méditerranéen. On se laisse agréablement surprendre par ses petites assiettes à l'image de ces aubergines, baba ganoush charbon, lait de poule, crumble feta. Des plats indubitablement ludiques qui prennent les codes gastronomiques à rebrousse-poil, non sans une certaine gourmandise. Menu déjeuner plus « light » qui s’allonge au dîner.
Sépai, l'adresse nantaise de l'ex-Top Chef, Lucie Berthier Gembara © Sépia / Agence Isola
La Forge (Fontaine-Daniel)
Nous voilà à Fontaine-Daniel, très joli village chargé d'histoire, berceau des fameuses toiles de Mayenne. Face à un étang et à la forêt, ce restaurant est lui-même abrité dans l'ancienne dépendance d'une abbaye cistercienne, devenue au 19e s. le cœur de cette entreprise de textiles. Le chef William Blondel, qui est allé jusqu'en Nouvelle-Zélande, travaille les produits de saison avec justesse.
Le chef William Blondel à la Forge © Ambroise Charron / La Forge
Bourgogne
Le Noyo (Auxerre)
À quelques pas du marché couvert, un jeune couple s'est installé dans cette petite adresse joliment rénovée. Le chef propose un menu-carte de saison bien pensé et attractif, avec un fil conducteur sur chaque assiette, ainsi que quelques touches créatives comme ce merlu de ligne aux saveurs espagnoles. Les assaisonnements sont justes et équilibrés, le visuel est soigné également. Service dynamique et attentionné.
La cuisine colorée du Noyo © Noyo
Bretagne
Sao (Quimper)
Au bord des quais de l’Odet au centre-ville de Quimper, restaurant créé par Kevin Gourret, un chef précédemment au restaurant Le Goyen à Audierne. Dans un chaleureux cadre contemporain, il propose des recettes originales inspirées par les produits de la région (langoustine, pêche locale, algues, sarrasin, lait ribot) et sous influences asiatiques (yuzu, ponzu, gomasio, sésame, gingembre…).
Sao ? Un chaleureux cadre contemporain et des recettes originales inspirées par les produits de la région © SAo / Sj-photographie
Centre-Val de Loire
Amour Blanc (Blois)
Amour Blanc ? C'est le nom d'une espèce de carpe et aussi celui de la seconde table de Christophe Hay. Elle est installée au premier étage d'une extension moderne en léger retrait de l’édifice historique. On aime de suite cette ambiance boisée, lumineuse et chaleureuse où de larges baies-vitrées plongent dans la Loire. Le chef de Fleur de Loire laisse libre cours à sa passion des produits ligériens (fromages locaux, géline de Touraine, friture et mulet de Loire, agneau et caviar de Sologne), mais aussi le bœuf wagyu issu de son propre élevage. Bref, que des beaux produits traités avec soin dans une veine plutôt classique.
Amour Blanc ? Une carpe et surtout une table signée Christophe Hay. © Alexandre Moulard / Amour Blanc
