"On ne refuse pas Top Chef. C'est une belle émission", déclarait-il à L'Express en 2019. "Elle donne envie de cuisiner et c'est un concours professionnel". Paul Pairet, dont la table avant-gardiste Ultraviolet a obtenu trois étoiles dans le Guide MICHELIN 2018 à Shanghai, sera juré à plein temps dans la saison 11 de Top Chef, dont la diffusion doit démarrer le 19 février. Il n'en est pas à son coup d'essai : l'année dernière, il avait participé à la dixième saison en tant que "juré invité". Les candidats avaient planché sur un redoutable plat miroir : les cuisiniers devaient réaliser deux assiettes identiques, l’une salée, l’autre sucrée.
Une idée créative, tout à fait emblématique du talent de ce natif de Perpignan, né en 1964 – et qui ne s’est jamais départi de son joyeux accent catalan. C’est d’ailleurs à la cuisine catalane de sa mère qu’il doit sa vocation, ainsi qu’à la lecture des Bonnes recettes de Grand-mère Donald (dont on trouve d’ailleurs encore quelques exemplaires d’occasion sur les sites de e-commerce…). Il a beaucoup bourlingué, commençant à Paris, passant à Hong-Kong puis à Sydney, revenant à Paris, avant de repartir à Istanbul à la demande d'Alain Ducasse.
Mais c’est à Shanghai que son talent va s’épanouir : il ouvre avec succès le restaurant Mr & Mrs Bund en 2009, puis, en 2012, il met au point la formule gagnante de son restaurant Ultraviolet. Une adresse tenue secrète, une seule table et dix convives seulement, pour une expérience gastronomique à nulle autre pareille. Durant ce dîner hors norme se succèdent non seulement les plats, mais également les sons, les images et les odeurs... À l’âge du multimédia, c’est une véritable immersion multi-sensorielle et un sommet de gastronomie ludique – qui lui a valu de recevoir trois étoiles dans le Guide MICHELIN. Sa participation à Top Chef 2020 ne laissera indifférents ni les jeunes cuisiniers ni les téléspectateurs…
Photo : ©Marie ETCHEGOYEN/M6
