En ce mois de février 2023, on vous présente 12 nouveaux restaurants sélectionnés à coup de fourchettes par les inspectrices et les inspecteurs du Guide MICHELIN. Quoi de meilleur que de se retrouver entre amis ou en famille autour d'une bonne table au chaud ?
En hommage à la fée verte chérie des poètes, ce bistrot fait dans le néo-rétro avec succès : carrelage et plancher anciens, comptoir en zinc, murs en brique, horloge monumentale. Dans l'assiette, une cuisine traditionnelle et généreuse. Les prix sont raisonnables, et quel choix ! Terrine de campagne, grillades au feu de bois, Saint-Jacques rôties, excellent millefeuille à la vanille Bourbon...
De la bonhomie, ils n'en manquent pas, les trois bonhommes qui ont créé ce bistrot animé du faubourg Poissonnière ! Dans cette déco brut et tendance (murs grattés, guéridons de marbre, cave vitrée), le chef a l'intelligence de trousser une bistronomie gourmande sans effets de mode : chou farci vegan aux pleurotes, carottes et oignons confits ; joue de bœuf braisée ; tarte Tatin pomme et coing... Bonne ambiance assurée.
Entre la place du Trocadéro et la Muette, un lieu chic et contemporain qui célèbre avec faste la grande Méditerranée, de l'Espagne à l'Italie en passant par la Grèce. Côté décor, des menuiseries en noyer sicilien, des marbres italiens bicolore, de la vaisselle peinte à la main qui s'inspire de la côte amalfitaine ; côté cuisine, légumes confits grillés et crus, tartare de veau comme un vitello, bar sauvage grillé, olives et câpres, rouget en tartare et son tarama, entre autres : des recettes goûteuses, bien ficelées, parfois originales, orchestrées par deux chefs... italiens.
À l’écart de la tonitruante rue Blanche, c’est un troquet de poche parigot comme on les aime. Un maximum de plaisir pour un minimum de place(s) : une quinzaine de couverts où les tables sont à touche-touche. Chaleureux en diable et bichonnant leurs clients, Pauline et Vincent Da Costa (ancien second à la Régalade avec Bruno Doucet) vont droit au but avec une belle cuisine aux produits soigneusement sourcés. Formule déjeuner à prix doux.
Après une période de purgatoire, cette adresse tendance de la rue de Paradis a retrouvé des couleurs sous la houlette d'une jeune cheffe passionnée convertie à la gastronomie à la suite d'un stage chez Alain Passard. Elle envoie de petites assiettes bistronomiques efficaces et bien tournées, à l'image de ces ravioles de homard et gambas, ou de ce ris de veau croustillant à la courge et caramel de pomme. Quelques belles pièces à partager (pigeon, dorade en croûte de sel).
Cette table – une petite salle chaleureuse revêtue de pierres blanches et de briques – va vous surprendre. Senda David Waguena, originaire d'Afrique de l'Ouest, y signe une étonnante et appétissante cuisine métissée. Il puise son inspiration dans ses racines togolaises, sa longue expérience professionnelle italienne et sa passion pour l’Asie. Ses recettes originales marient produits africains – bissap, manioc, banane plantin, moringa, etc. – avec des ingrédients plus familiers de nos contrées (coquillages, boeuf de Salers, agneau, poulet fermier). À découvrir.
Le décor Art Nouveau de ce bistrot est une merveille : certaines boiseries et faïences qui ornent les trois salles figurent même sur la liste des Monuments historiques. Dans l’assiette, le chef trousse une cuisine traditionnelle plutôt bien fagotée. La gourmandise répond souvent présente, comme sur cette généreuse tranche de pâté en croûte ou encore cette crème brûlée réalisée dans les règles de l'art.
Perché sur le toit terrasse du musée du quai Branly - Jacques Chirac, ce restaurant entièrement vitré, dont Jean Nouvel a signé l'architecture intérieure et extérieure, fait un clin d'œil à la tour Eiffel toute proche. Supervisée par Alain Ducasse, la carte est mise en scène avec talent par un proche, le chef Alexandre Sempere. Pas d'ombre(s) sur cette cuisine moderne de saison et de beaux produits, qui se ressent des influences méditerranéennes de son mentor. Mention spéciale aux desserts du chef pâtissier Jérémy Schotte, comme cette mousse de skyr fermier à la main de bouddha et granité de feuilles de citronnier.
Chef américain originaire du Nouveau-Mexique, Justin Kent a du métier (il a notamment travaillé avec Alain Passard et David Toutain) et du goût : la déco de son petit bistrot néo-rétro tape dans le mille (comptoir en marbre blanc et chêne, parquet, tables en chêne blond, fauteuils rétro en bois et velours vert). Influences internationales et bistronomie parisienne se marient chez lui sans problème avec gourmandise et maîtrise : croquettes de chorizo et patate douce, yahourt grec ; côtelettes d'agneau, émulsion maïs, risotto de petit épeautre ; crémeux de cèleri rave au chocolat blanc, glace et meringue.
Au fronton de cet écrin flambant neuf, élégant et intime, Martino Ruggieri, l’ancien et brillant bras droit de Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen, également Bocuse d’or Italie 2019, a apposé le beau nom réconfortant de « maison », sa maison : comme pour mieux nous accueillir. Pour preuve, ces deux menus et surtout cette carte, chose devenue si rare. Et même la possibilité de commander un plat, un produit, une recette à la réservation. Fuyant les effets de manche démonstratifs, sa cuisine fine et délicate file droit à l’essentiel : des produits d’exception au service du goût, des accords harmonieux même quand ils sont hardis (comme ces épinards associés à l'huître et au caviar) et des sauces remarquables (tel ce jus de viande monté comme une vinaigrette, servi avec la côte de bœuf aux couteaux et à l'anguille fumée).
Longtemps nomade, le chef privé des grandes maisons de couture, passé chez Frenchie à Londres, au Georges V avec Le Squer et chez Saturne avec Sven Chartier, a allumé ses fourneaux dans cette cave voûtée face au Palais Royal. Autour d'une unique et longue table d'hôtes d'une vingtaine de couverts, il déroule sa cuisine d'inspiration nordique déclinée autour de jolis produits : il y a de la saumure par ici, un peu de binchotan par là, des poissons, des gibiers à poil, beaucoup de légumes évidemment et quelques touches ludiques (comme ce lait de cornflakes en dessert, ou ce bouillon d'oignons à boire dans l'assiette).
Tout près de la place des Victoires, le jeune chef Omar Dhiab au CV rutilant (Lasserre, l'Abeille, Loiseau Rive Gauche...) s'est choisi comme première adresse un lieu épuré avec cuisine ouverte et magnifique comptoir en marbre blanc. Sa cuisine déploie une savoureuse palette qui ose des associations créatives, à l'image de cette daurade royale marinée au kumquat et condiment livèche, ou ce paleron de bœuf jersiais maturé, rehaussé de poivre vert et de sardine fumée. Les desserts célèbrent quant à eux la saison avec légèreté et gourmandise. Entouré d'une jeune équipe sympathique, le chef évolue aussi bien en cuisine qu'en salle.
Deux chefs, deux pros passés par les grandes tables de New-York à Paris, alternent chacun leur place tous les quinze jours, un coup aux fourneaux, un coup en salle. Les plats sont donc présentés avec beaucoup de pertinence, et pour cause ! Dans ce bistrot du quartier des Abbesses avec cuisine ouverte, l’esprit de la bistronomie souffle sur l’ardoise du jour où tous les fondamentaux de la gourmandise répondent présents derrière l’apparente simplicité des recettes. On ose !
Imaginé par les plus grands mosaïstes, graveurs et sculpteurs de l’époque Art déco, le décor de Prunier vaut à lui seul le détour : c'est un régal pour les yeux. Une nouvelle époque s'ouvre ici avec l'arrivée de Yannick Alléno qui a signé la carte et placé en cuisine un homme de confiance, le chef Fabien François. La carte met évidemment le poisson, les crustacés et le caviar maison à l'honneur mais pas uniquement (il y a quelques viandes). Les grands classiques sont également revisités comme l'œuf Christian Dior ou les huîtres au lait d'amande à l'aneth.
À dix minutes à pied du Musée Albert Kahn, le restaurant d’Antoine Guichard (l’ancien second de David Bizet) et de Manon Negretti rend hommage à l'Île de Noirmoutier dont la bonnotte est une variété de pomme de terre locale. Dans un décor de bistrot sobre et contemporain, l’assiette joue la carte d’une cuisine bistronomique dans l'air du temps, concoctée à base de bons produits frais. Menu au déjeuner, et carte le soir.
En lisière de la forêt de Rambouillet, la cheffe Cybèle, qui oeuvre déjà à sa table boulonnaise éponyme, a craqué pour ce domaine de 1850 où elle peut désormais cultiver en permaculture tout ce qu'elle souhaite cuisiner... L'assiette privilégie donc la fraîcheur et le végétal, les fermentations et les circuits courts pour le reste. Pain, beurre et yahourt sont réalisés maison ! La déco, quant à elle, tire du côté scandinave. Joli carte des vins orientée biodynamie et nature. 5 jolies chambres, parfaites pour un weekend de silence et de bien-être.
Pour passer un moment inoubliable en famille, à l'occasion de la fête des Mères ou d'un autre évènement familial, voici 10 tables recommandées par les inspecteurs du Guide MICHELIN : ambiances variées, menus traditionnels ou surprenants, faites votre choix.
La cheffe clame haut et fort son amour pour cet élément phare de la cuisine hexagonale, qu’elle met à l’honneur dans sa cuisine. On le retrouve sous bien des formes sur toutes ses tables, de Valence à Paris et de Londres à Lausanne.
L’un est un jeune chef prometteur, l’autre un talentueux entrepreneur. Ils partagent la même passion de la gastronomie et une connaissance encyclopédique des épices et des herbes aromatiques. Une rencontre relevée.
Du pho aromatique au banh mi croustillant, les trésors culinaires du Viêt Nam sont réputés dans le monde entier. A l'occasion de la sortie du premier Guide MICHELIN Hanoï et Hô-Chi-Minh-Ville le 6 juin, découvrez les plats emblématiques qui font la richesse de cette cuisine.
Elle fait rougir les étals et les assiettes à la belle saison. Banale la tomate ? On a demandé à Charles Coulombeau quelques conseils pour bien la préparer et la sublimer, lui qui la décline de 30 façons différentes !
Le saké a fait, ces dernières années, une apparition remarquée à la carte des restaurants. Les tables japonaises, bien sûr, lui font la part belle, mais aussi des adresses plus traditionnelles, qui proposent des accords mets et saké, comme le Solstice d’Éric Trochon. Une expérience à tenter…
Installé au cœur de Marseille, le chef profite de la position phare de son restaurant étoilé Une Table, au Sud, sur les quais du Vieux Port, pour proposer sa version personnelle de la bouillabaisse.
Il y a des lieux que l’on voudrait garder pour soi. Ce village languedocien de 150 âmes niché au milieu des vignes de Saint-Chinian en fait partie. Un petit coin de paradis, avec un hôtel pour le moins original, sélectionné par le Guide MICHELIN, un domaine viticole et plusieurs restaurants, à découvrir avec Stéphan Paroche, le chef de l'établissement étoilé La Table.
À l’asperge, dont la saison est si courte, à la fraise et au petit pois, le chef de la Mare aux Oiseaux, préfère mettre en lumière un mets rare et fin : l’écrevisse, petit crustacé d'eau douce souvent méconnu.
Qu’est-ce-qui est vert, qui monte et qui descend ? Blague à part, quand le petit pois n’est pas dans l’ascenseur, il est dans les casseroles d’Adrien Zedda chef du restaurant Culina Hortus qui le cuisine de 1001 façons !
Le mariage du fromage et du champagne, une union improbable ? « Pas du tout, il faut sortir de cette idée de boire du vin rouge avec le fromage et oser cette association entre les bulles du champagne et les fromages aux goûts si variés soient-ils », selon le chef du restaurant gastronomique Le Parc.
Elle est celle qui annonce les beaux jours et qui remplit les étals à partir de mi-avril, début mai. La fraise, star de l’été, arrive en grandes pompes ! Confessions et conseils d’un inspecteur chevronné amoureux de ce fruit rouge que l’on accommode de mille manières.