Restaurants 6 minutes 07 décembre 2022

Décembre : 20 nouvelles tables font leur entrée dans la sélection du Guide MICHELIN

Ce mois-ci, les inspectrices et les inspecteurs du Guide MICHELIN ont sélectionné 20 tables. À vos fourchettes !

Bourgogne-Franche-Comté



Betterave (Dijon)
Il y a du Woodstock dans cette adresse du centre ville, située derrière le Grand Théâtre, un air bienvenu de Californie hippie sixties avec ses tables en bois blond au vernis qui colle (un peu), les chaises imitation Tolix en acier avec leurs coussins à motif floral, les abats-jour en rotin, le comptoir de service en carrelage émaillé, les étagères de livres de cuisine, et surtout les bocaux de conserves maison ! Produits locaux, zéro gâchis alimentaire, petits producteurs à l'honneur dessinent une cuisine végétarienne réussie et plutôt inventive. Déjeuner à prix doux. Le soir, place au menu dégustation en plusieurs séquences. Brunch le premier dimanche du mois. Carte des vins nature.
Une cuisine végétarienne réussie et plutôt inventive chez Betterave © Eoz studio
Une cuisine végétarienne réussie et plutôt inventive chez Betterave © Eoz studio

Centre-Val de Loire

Ezia (Montlivault)
Nicolas Aubry, ex-chef exécutif de Christophe Hay, est désormais seul à bord de l’ancien restaurant de son mentor, dont le décor n’a pas changé : on retrouve avec plaisir cette salle moderne qui ménage une jolie vue sur la cuisine. Atour de menus uniques rythmés par les saisons et les produits du terroir ligérien, l’assiette, ciselée au cordeau, témoigne d’une cuisine fine et subtile qui sait faire preuve de beaucoup de personnalité.
Nicolas Aubry, ex-chef exécutif de Christophe Hay, est désormais seul à bord de l’ancien restaurant de son mentor © Ezia Studio 204
Nicolas Aubry, ex-chef exécutif de Christophe Hay, est désormais seul à bord de l’ancien restaurant de son mentor © Ezia Studio 204

Brut maison de cuisine (Blois)
Blois rime désormais avec "brut" : soit un bon bistrot d'esprit contemporain, avec cuisine ouverte, étagères remplies de bocaux de légumes fermentés et de livres, et quelques tables seulement qui obligent à réserver. Avec sa carte courte qui change régulièrement, le chef au solide parcours travaille selon trois axes : saison, produits locaux (comme cette volaille de Racan) et cuisine moderne, souvent audacieuse, à l'image de ce dessert qui associe un crémeux de topinambour naturellement sucré et une glace café au goût puissant. Petite carte de vins naturels et bio.

Ile-de-France

Le Doyenné (Saint-Vrain)
Mais que font deux chefs australiens (passés par Yard, Spring, Bones et Au Passage) au cœur du parc du château de Saint-Vrain, plus précisément dans les anciennes écuries rénovées avec goût ? Eh bien, ils nous offrent une cuisine pimpante directement tirée des fruits et des légumes du grand jardin du domaine, cueillis au top de leur maturité – le potager a même été créé avant le restaurant. On ne boude pas son plaisir à table, un plaisir bucolique et gourmand, face à la campagne qui s’invite à travers les grandes baies vitrées. Réservation obligatoire.

Le Doyenné : deux chefs australiens nous offrent une cuisine pimpante © Marine Billet
Le Doyenné : deux chefs australiens nous offrent une cuisine pimpante © Marine Billet

Dune (75002)
Après Plume, le chef Youssef Gastli ouvre une petite table où il célèbre les goûts et les couleurs de sa Tunisie natale et de la Méditerranée. Cette cuisine sent bon le Sud et les épices - entre clin d’œil à la street food avec les pitza (contraction de pita et de pizza) et plat de grand-mère à l'image de son agneau à la Gargoulette en cuisson longue. La convivialité est de rigueur grâce à des plats à partager, dont les portions vont de l’entrée généreuse jusqu’au copieux plat en terre cuite pour plusieurs convives. La carte, régulièrement rafraîchie, est divisée en plusieurs sections (mer, terre, végétal, pitza - contraction de pita et pizza - et desserts). Uniquement des vins du pourtour méditerranéen.
Dune, une une petite table où l'on célèbre les goûts et les couleurs de la Tunisie et de la Méditerranée © Dune_Pierre-Lucet-Penato
Dune, une une petite table où l'on célèbre les goûts et les couleurs de la Tunisie et de la Méditerranée © Dune_Pierre-Lucet-Penato

Ilô (75004)
Derrière un noren (le rideau que l’on accroche à la porte d’entrée des magasins au Japon) se cachent un genre de bistrot gourmand français acoquiné avec une taverne japonaise mais aussi un duo particulièrement inspiré, venu du restaurant étoilé Sola. D'un côté, en salle et à la sommellerie Yuki Onuma propose des accords mets et vins/sakés, futés et pointus ; de l’autre, le chef Seiya Kumabe balance un menu plaisir qui louvoie entre bistronomie française et inspiration japonaise.
Ilô, un menu plaisir qui louvoie entre bistronomie française et inspiration japonaise.
Ilô, un menu plaisir qui louvoie entre bistronomie française et inspiration japonaise.

Braise (75008)
L'ancien second de Substance, Sylvain Courivaud, a décidé de nous réchauffer le sang avec cette table contemporaine entièrement dédiée à la cuisson au feu de bois. Barbecue japonais binchotan, big green egg, mais aussi fumoir : il fait feu de tout bois. Une belle maîtrise qui ne dénature jamais des produits de qualité, servis dans une ambiance (sans mauvais jeu de mot) chaleureuse.

Braise, une cuisine au feu évidemment © Ilyafood stories
Braise, une cuisine au feu évidemment © Ilyafood stories

Normandie


Les Terres Iodées (Houlgate)
Si, comme les peintres impressionnistes, vous chérissez la lumière normande, franchissez le seuil de ce restaurant installé dans une auberge à colombages, entre Deauville et Houlgate. La grande salle à manger épurée bénéficie d’un double éclairage traversant, d’un parquet et d’un mobilier en bois clair. Le chef, fils de restaurateurs, propose une généreuse cuisine de saison. Il travaille essentiellement les bons produits locaux (bœuf normand, agneau des prés salés…). Son dos de lieu noir, étuvée de légumes, bouillon fumé, émulsion sésame, en est un bon exemple.

Les Terres iodées, une ode à l'iode © Drakodrone OlivierNaves
Les Terres iodées, une ode à l'iode © Drakodrone OlivierNaves

Les Passantes (Houlgate)
Si l’on passe dans la rue principale d’Houlgate, on passe aussi devant ces Passantes, une jolie maison de ville au toit d'ardoise et aux murs blancs. Dans un décor contemporain, un chef solide, Maxime Lehoucq travaille exclusivement les produits de saison normands (veau, œufs et crème fermiers) mais aussi les poissons fournis par son frère marin-pêcheur à Trouville. Sa patte bistronomique, mâtinée de quelques touches exotiques (comme ces épices cajun sur le suprême de volaille) fait le reste. Nouvelle carte toutes les semaines.

À Houlgate, en passant devant les Passantes © Maxime Lehoucq
À Houlgate, en passant devant les Passantes © Maxime Lehoucq

Auberge des Vieilles Pierres (Flers)
Sous l'égide d'un couple de professionnels attentionnés, cette auberge rénovée en 2020 a su conquérir le coeur des gourmands de la région. Des recettes dans l'air du temps et bien réalisées, à déguster dans un cadre moderne. Mention spéciale pour le chef pâtissier qui réalise des desserts particulièrement savoureux, comme ce délice à la vanille, abricot poché au basilic, crémeux basilic.)

Des Vieilles Pierres mais des recettes d'aujourd'hui ! © Xavier Cesbron
Des Vieilles Pierres mais des recettes d'aujourd'hui ! © Xavier Cesbron

Les Pieds dans l'Eau (Saint-Langis-lès-Mortagne)
Construit au fond du bourg et au milieu des champs, cet ancien moulin se tient aussi près d'un étang : difficile de faire plus bucolique ! Un chef appliqué y envoie une cuisine de bistrot moderne à grand renfort de petits plats généreux à l’instar de ce filet mignon de porc, sauce foie gras ou de son dessert riz, fraise, pistache. Ambiance chaleureuse et décontractée, le regard perdu dans les prairies...

Les Pieds dans l'Eau, un ancien moulin © Charlène Boirie
Les Pieds dans l'Eau, un ancien moulin © Charlène Boirie

The Presbytère ( Heugueville-sur-Sienne-France)
Dans un charmant petit coin de Normandie, le chef anglais Edward Delling-Williams (ex Grand Bain parisien) est tombé amoureux de ce presbytère qu’il a transformé en gastro-pub locavore. Entre table en bois brut et massacres de cerfs aux murs, imposante cheminée en pierre et poutres apparentes, le pèlerin affamé s’attable devant une douce assiette de moules à l’aïoli, puis enchaîne avec un confit de canard accompagné d’une inédite salade de concombre à la menthe bien rafraîchissante et conclut avec un cake à la courgette moelleux comme il faut. Le chef déborde également de projets, et notamment la création d’une petite ferme.

Occitanie


The Presbytère a bien évidemment un chef... anglais © Mélisande Malle
The Presbytère a bien évidemment un chef... anglais © Mélisande Malle

Les 5 Bouchons (Montauban )
Joliment abrité sous les arcades de la place Nationale (le joyau architectural de la ville), face à un miroir d’eau tout juste sorti de terre, ce petit restaurant élégant est emmené par un chef d’expérience. Sa cuisine bistronomique et gourmande se découvre sur une ardoise courte qui évolue chaque semaine en fonction du marché, nourrie de produits de saison bien sourcés : lieu noir, émulsion à la coriandre et haricots verts façon risotto ; paupiette de veau d'Occitanie, pommes de terre grenaille ; pavlova aux fraises. En terrasse, sous les arcades face aux belles façades en brique rouge, on passe un bon moment sans bourse délier…

Les 5 Bouchons, une cuisine bistronomique au cœur de Montauban© Les 5 bouchons
Les 5 Bouchons, une cuisine bistronomique au cœur de Montauban© Les 5 bouchons

Pays de la Loire

Kazumi (Angers)
Derrière la façade anonyme de ce restaurant japonais se cache Kazumi Hatakenaka, un chef japonais arrivé en France à l’origine pour travailler dans une auberge traditionnelle du Beaujolais. Chez lui, sa cuisine raconte cette double culture culinaire franco-japonaise. Son menu dégustation alterne plats classiques français et ingrédients préparés sur le teppanyaki, avec la finesse et les touches nipponnes qui conviennent. Fraîcheur des produits (poissons, viandes et légumes), plats qui font saliver comme ces noix de Saint-Jacques, pack choï et shiitake, cuissons et assaisonnements réussis : un joli parcours gourmand – qui exige au dîner trois heures à table.
Kazumi (Hatakenaka) sait choisir son bœuf wagyu ! © Kazumi
Kazumi (Hatakenaka) sait choisir son bœuf wagyu ! © Kazumi

L'Ardoise (Angers)
On a beau être sur la rive gauche de la Maine, dans un décor réussi de brasserie contemporaine, les recettes prennent volontiers ici une chaude couleur méditerranéenne, notamment avec une sélection d’antipastis à partager ou pas (houmous, panisse…), suivie de plats appétissants (pasta aux coquillages…), sans oublier les desserts (tiramisu, entremet à la pistache et fleur d’oranger) – quelques préparations plus traditionnelles (terrine maison, pâté en croûte, profiteroles…) répondent également présents. Le tout à prix sage.
L'Ardoise à Angers © Ardoise
L'Ardoise à Angers © Ardoise

Provence Alpes Côtes d'Azur

Inari (Arles)
Passée par certaines tables parisiennes emblématiques (Ze Kitchen Galerie, Saturne, Septime), la cheffe Céline Pham, habituée des tables nomades, a posé ses couteaux au cœur d'Arles dans une ancienne chapelle à la déco vintage. On retrouve avec un vif plaisir les marqueurs de sa cuisine fusion franco-vietnamienne, précise et gourmande, où le végétal, on s'en doute, s'impose souvent. Un exemple ? Cabillaud de ligne, aji verde, riz soufflé, shizo rouge, cébettes et matcha. Petite carte de vins nature.
La cheffe Céline Pham a posé ses couteaux au cœur d'Arles dans une ancienne chapelle à la déco vintage © Inari_Alexia-RisiI
La cheffe Céline Pham a posé ses couteaux au cœur d'Arles dans une ancienne chapelle à la déco vintage © Inari_Alexia-RisiI

Regain (Marseille)
Dans le quartier du Camas, ce bistrot de copains est emmené allegretto par la cheffe Sarah Chougnet-Strudel aux fourneaux (passée par les belles tables) et Lucien Salomon, sommelier qui veille sur la salle avec panache. Entre le comptoir en bois de châtaignier zingué et la cour arborée ouverte aux beaux jours, on se régale dans une salle comble avec cette cuisine du marché savoureuse à souhait (où l'on retrouve même quelques inspirations asiatiques). On arrose le tout en piochant une bouteille dans une belle sélection d’environ 200 bouteilles de vins vivants.
Regain, un bistrot de copains ! © Manoukian
Regain, un bistrot de copains ! © Manoukian

Le Bougainvillier (Saint-Raphaël)
Quel cadre enchanteur que celui de La Villa Mauresque dont la terrasse, ouverte sur un jardin exotique, regarde la mer dans les yeux... Le lieu rêvé pour déguster une cuisine méditerranéenne franche en saveurs, aux cuissons précises, et axée sur les produits frais et locaux. Le chef pâtissier Vincent Riou, qui travaille au côté de Jean-Michel Le Béon, propose des desserts bien maîtrisés, comme le sablé breton, pêche pochée, coulis verveine pêche.
Le Bougainvillier, une cuisine méditerranéenne franche en saveurs © Le-Bougainvillier_Erwan-Fiquet
Le Bougainvillier, une cuisine méditerranéenne franche en saveurs © Le-Bougainvillier_Erwan-Fiquet

La Table d'Elise (Monaco)
Dans cette belle brasserie chic et tendance, située à deux pas du jardin japonais et du Grimaldi forum, on est accueilli dans un cadre aussi moderne que spacieux sur fond de musique pop. La cuisine d’esprit provençal est comme on l’aime, directe, généreuse et savoureuse, préparée à base de bons produits de saison : vitello tonnato ; gnocchi au beurre de crustacés, gambas rôties, jus vert au cerfeuil et anis vert ; baba au rhum. Jetez un coup d’œil au menu du marché et à la formule déjeuner.
La Table d'Elise, une cuisine d'esprit provençal © La Table d'Elise / Ketz
La Table d'Elise, une cuisine d'esprit provençal © La Table d'Elise / Ketz

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