Restaurants 3 minutes 07 avril 2022

11 nouvelles tables dans le Guide MICHELIN en avril 2022

C'est comme un printemps gourmand : voici 11 nouvelles tables situées partout en France qui ont séduit nos inspecteurs ces dernières semaines. Nouveautés et coups de cœur répondent présents, témoignant encore et toujours de l'importance de la gastronomie dans la culture française et de la passion des chefs. D'Annecy à la Turballe, ces restaurants font leur entrée dans la sélection du Guide MICHELIN qui évolue désormais tout au long de l'année. Profitez-en !

Loire-Atlantique


L'Orangerie (Pornic)
Formé à bonne école (Alain Dutournier, Jean-Michel Lorrain, Alain Ducasse), le chef Julien Lainé réalise chez lui une agréable cuisine qui surfe entre tradition (poireau vinaigrette ; vol au vent au veau ; riz au lait) et modernité (aile de raie et son sablé aux agrumes garni de mousse aux oursins ; noix de Saint-Jacques agrémentées d’un coulis clémentine et d’un confit de citron brûlé). Dans une ville touristique comme Pornic, c'est une aubaine que ces deux petites salles au cadre coloré avec cuisine ouverte.
Le chef de l'Orangerie, Julien Lainé © Patrick Gerard / l'Orangerie
Le chef de l'Orangerie, Julien Lainé © Patrick Gerard / l'Orangerie

Le Maju (La Turballe)
Terminé le Terminus, MArine et JUlien (MAJU) ont métamorphosé ce lieu dans un esprit de bistrot contemporain fort élégant et chaleureux - sans oublier les baies vitrées donnant sur le port. De sa cuisine ouverte, le chef envoie une cuisine jeune et moderne, qui séduit au premier coup de fourchette à l'image de ce marbré de lieu jaune au miso, laitue de mer, butternut-cacahuète, citronnelle...

Le restaurant Maju à La Turballe © Julien Barade / Maju
Le restaurant Maju à La Turballe © Julien Barade / Maju

L'Agapé Bistrot (Guérande)
À deux pas des célèbres remparts de Guérande, ce bistrot familial au sobre décor contemporain sert une appétissante cuisine qui marie au gré de l'envie ingrédients régionaux (pêche du jour, algues, cochon, lait ribot, sarrasin) et pointes plus exotiques (épices, gingembre, citronnelle, coco, etc). C'est généreux, soigné, équilibré : célébrons sans attendre nos agapes à l'Agapé.

L'Agapé bistrot à Guérande © Solenne / Agapé
L'Agapé bistrot à Guérande © Solenne / Agapé

Haute-Savoie

Mazette ! (Annecy)
Mazette, c'est tout bon ! Quand Laura la pâtissière et Maximilien le chef ouvrent un bistrot de poche et de tradition, de brique et de bois, on prend notre rond de serviette parmi la clientèle déjà fidèle. Au menu : classiques du genre (pâté croûte, tourte au comté et jambon truffé, poitrine de cochon grillée), clins d'œil à leurs racines alsaciennes (spaetzle, vol-au-vent de volaille et morilles, tarte aux pommes, compotée de rhubarbe) et petite ardoise de plats à partager.

La salle du restaurant Mazette ! à Annecy © Laura Hatt / Mazette
La salle du restaurant Mazette ! à Annecy © Laura Hatt / Mazette

Racines (Annecy)
Les racines de ce bistrot-là plongent dans l'histoire familiale du jeune couple propriétaire, avec d'un côté, une boucherie spécialisée dans la viande de choix (notamment le veau de lait du Limousin), et, de l'autre, des poules et des vergers. Le bon produit, ça les connaît comme en témoignent les assiettes du chef, ancien second de l'Esquisse : œuf parfait, crozets, brézain ; onglet de veau, polenta, poireau grillé, condiment ail...

Le bistrot Racines à Annecy © Racines
Le bistrot Racines à Annecy © Racines

Gironde

Le 7 restaurant panoramique (Bordeaux)
La Cité du vin peut s'enorgueillir d'une bonne table : la carte est courte et les produits du sud-ouest sont à l'honneur : foie gras de canard de Chalosse, caviar d'Aquitaine, porc prince noir de Biscay, etc. Avec, en sus, un panorama imprenable sur la Garonne et le centre-ville de Bordeaux. Sélection de 500 vins du monde et 32 vins au verre.

Le 7 restaurant panoramique à la Cité du vin de Bordeaux © Le 7 restaurant panoramique
Le 7 restaurant panoramique à la Cité du vin de Bordeaux © Le 7 restaurant panoramique

La Fine Bouche (Bordeaux)
Connaissez-vous le capucin ? C'est avec cet entonnoir en fonte muni d'une longue tige, dans lequel on vient faire fondre des tranches de lard, que le chef réalise le flambage de ses Saint-Jacques, au léger goût de grillé et de fumé. Cette cuisine ne néglige ni les traditions régionales ni une certaine créativité. La salle entièrement rénovée avec goût - parquet, moulures, pierres apparentes - dégage le soir venu un capiteux parfum d'intimité.

La Fine Bouche, une cuisine qui ne néglige ni les traditions régionales ni une certaine créativité.  © La Fine bouche
La Fine Bouche, une cuisine qui ne néglige ni les traditions régionales ni une certaine créativité. © La Fine bouche

Ille-et-Vilaine

Fezi (Rennes)
Oh le gentil bistrot de quartier à prix doux, comme il en faudrait à chaque coin de rue, avec autant d'animation que de décontraction ! Fezi signifie "fait maison" en "gallo". Cédric Bruneau, le jeune chef patron, prépare en effet une bonne cuisine du marché sans fioriture, privilégiant les produits de la région ; le jour de notre repas : beignets de légumes et houmous au citron ; cabillaud, poireau, courge, beurre blanc au cidre ; riz au lait, sureau, kiwi, orange sanguine. Vin nature ou en biodynamie. Atmosphère décontractée et animée.

 Fezi, restaurant rennais, signifie "fait maison" en "gallo" © Cédric Bruneau / Fezi
Fezi, restaurant rennais, signifie "fait maison" en "gallo" © Cédric Bruneau / Fezi

Pof (Rennes)
Le midi, menu du jour annoncé à l’ardoise ; au dîner, petite carte de « ty plats » à partager aux noms évocateurs et ludiques ("c’est de la boulette" ; "l’œuf de la mort qui tue" ; "ton tataki" ; "galette du coin-coin") : les associés, qui ont bourlingué sur la planète, aiment la convivialité, le métissage (sauce au satay ; fondue de poireaux au combava et lait de coco ; banana bread) et la cuisine du marché au goût du jour.

Le chef de Pof à Rennes © POF
Le chef de Pof à Rennes © POF

Gard et Hérault

Rouge - Hôtel Chouleur (Nîmes)
L'hôtel Chouleur, magnifique hôtel particulier du XVe siècle, devenu hôtel de luxe, abrite une table menée tambour battant par la cheffe Georgiana Viou. Calamar, émulsion pomme de terre, huile d'herbes ; pigeon, pastilla, tajine de salsifis : sa cuisine fusionne les influences méditerranéennes (la cheffe a travaillé à Marseille) et ses racines béninoises (huile de palme, "dja", le ketchup béninois...) pour enchanter des assiettes créatives et goûteuses. À l'image de cette meringue croustillante, agrumes et herbes fraîches signée François Josse (ancien chef pâtissier du Taillevent), les desserts font montre de la même finesse. Grande terrasse dans la cour pour les beaux jours ou joli intérieur feutré, avec son grand comptoir en prise directe avec la cheffe, qui prend toujours le temps d'échanger avec ses clients.

Rouge comme la table de l'hôtel nîmois Chouleur © Nicolas Saint-Amé / Hôtel Choulet
Rouge comme la table de l'hôtel nîmois Chouleur © Nicolas Saint-Amé / Hôtel Choulet

Anga - Beaulieu (Montpellier)
Une petite rue du vieux Montpellier, un bel édifice historique en pierres traditionnelles. À l'intérieur, un lieu unique, un seul chef, mais deux propositions culinaires distinctes : dans sa nouvelle adresse, Cyril Garcia fait dans le bistrot côté Beaulieu, et dans le gastro, côté Anga, en signant une cuisine créative (une ganache chocolat blanc parfumée à l'ail noir), qui puise dans le terroir local et s'émaille de touches asiatiques (lait de coco, galanga, curry, agneau sous forme de gyozas...). La cuisine ouverte, précédée d'un comptoir et de quelques tabourets, sépare les deux espaces - qui ont séduit les Montpelliérains.
Le chef Cyril Garcia et l'équipe d'Anga - Beaulieu (Montpellier) © Federico Drigo / Anga
Le chef Cyril Garcia et l'équipe d'Anga - Beaulieu (Montpellier) © Federico Drigo / Anga

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