Actualités 1 minute 17 décembre 2020

Nous avons testé : l'offre à emporter du Casse Noix, à Paris

La vente à emporter des restaurants : savoureux plan B en attendant la réouverture, ou plan plan-plan ? Pour en avoir le cœur net, nos inspecteurs sont allés vérifier par eux-mêmes. Aujourd'hui, le Casse Noix, dans le quinzième arrondissement de Paris

Une commande la veille par téléphone, efficace et aimable, tout comme l’accueil le lendemain avant 18H00 pour récupérer mon menu, bien alléchant sur le papier, dans ce bistrot rétro bien convivial, un Bib Gourmand du 15ème… entre Dupleix et la Tour Eiffel. Une affaire familiale tenue depuis 10 ans par le chef Pierre-Olivier Lenormand, natif d’Orléans, qui a travaillé avec Christian Constant au Crillon, Alain Soliveres à l’Elysée Vernet, Bruno Doucet à la Régalade et chez Jamin avec Benoît Guichard. Il était déjà à bonne école à la maison avec un père MOF charcutier...

Grand sac Kraft avec petits emballages et bonnes explications claires, plus petits conseils de remise en températures. Sur la notice, on précise avec un smiley que la sauce caramel n’est pas à mettre dans la soupe ! Pour débuter ce menu (entrée, plat, dessert) à 26 €, une très bonne soupe crémeuse de topinambours, lisse et brillante, parfumée à souhait, bien relevée, à servir bien chaude avec une petite garniture d’éclats de noisettes torréfiées et copeaux de parmesan, emballée séparément. Textures et saveurs, tout y est, un régal. Et les noisettes – peut-être de Tchaïkovski ? – cassées par l’un des instruments de la collection chinée par le grand-père du chef ?

Soupe crémeuse de topinambours, éclats de noisettes © Michelin
Soupe crémeuse de topinambours, éclats de noisettes © Michelin

Suite des festivités avec un plat de résistance et de saison, bien généreux ! Un beau tronçon épais d’un filet de merlu, beau produit, bien rôti, légèrement et volontairement sous-cuit pour supporter un réchauffage doux, à la chair moelleuse et bien iodée, acoquiné d’une belle palette colorée de légumes d’hiver, certains croquants, d’autres fondants, dans un esprit garniture de pot au feu (carotte, pommes de terre, céleri-rave, poireau, panais, salsifis…) et pour la gourmandise, une bonne sauce crème, bien « nappante », parfumée à la coriandre fraîche, très aromatique. Goûteux et canaille !

Sinon, il y avait l’option : hachis parmentier de cochon et butternut… (ce sera pour une prochaine fois).

Filet de merlu, palette de légumes d'hiver, sauce crème © Michelin
Filet de merlu, palette de légumes d'hiver, sauce crème © Michelin

Passons maintenant aux notes sucrées, oui, au pluriel !

Car choisir, c’est renoncer… alors j’ai choisi de ne pas choisir. Moyennant un petit supplément, j’ai pris deux desserts, le second sera à terminer demain ! Un épais mirliton aux pommes, avec des petits dés compotés, enchâssés dans une pâte ferme d’esprit clafoutis, pas trop sucrée, quelques fruits secs dont des amandes effilées en crumble sur le dessus, accommodé d’une délicieuse crème diplomate au calvados…que dire ? Rien, c’est trop bon.

Et pour les gourmands, un sublime riz au lait à la vanille, parfaitement cuit, onctueux, crémeux…proposé dans une poche à douille transparente pour le transport, avec un caramel à la fleur de sel à tomber… Un moment de gourmandise, recette de grand-mère addictive et régressive… Miam, mam… et bonne sieste ! Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire.

Soutenons nos cheffes et chefs dans cette période si compliquée.

Le riz au lait © Michelin
Le riz au lait © Michelin

Le CasseNoix

€€ · Cuisine traditionnelle
Bib Gourmand • Nos meilleurs rapports qualité-prix
56 rue de la Fédération, Paris

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