Reportages 1 minute 12 décembre 2022

Confessions de l’inspecteur MICHELIN : la côte amalfitaine

Les inspecteurs du Guide MICHELIN sont entourés de mystère. L'anonymat est dans leur ADN. Mais, avec cette rubrique, ils veulent donner un aperçu de leur monde. Chaque mois, ils partagent une histoire particulière qu'ils ont vécue pendant leur recherche des meilleurs restaurants.

Un inspecteur MICHELIN ne connaît pas de frontières. Chaque année, nous visitons plusieurs villes étrangères pour tester les scènes culinaires. C’est à chaque fois une expérience, certaines plus idylliques que d'autres. Ce dernier point s'est certainement appliqué lorsque j'ai pu programmer un voyage d'une semaine sur la côte amalfitaine. La mer azur, les scooters qui passent en trombe, les décors sortis tout droit d'un film de James Bond : j'adore.

Lors de tels voyages, il faut faire preuve d'une certaine résilience. Tout ne se passe pas toujours comme prévu, la barrière de la langue et les coutumes locales peuvent parfois causer des surprises. Lors de mon premier déjeuner, ma résilience fût déjà mise à l’épreuve : le restaurant ou j’avais réservé plusieurs semaines à l’avance était fermé. Juste comme ça, sans prévenir. Heureusement, j'ai trouvé un autre restaurant à proximité. Un choix qui s’avérais être des plus malheureux, plus tard.

J'avais déjà eu un mauvais pressentiment lorsque je mangeais mon plat principal. La fraîcheur d'un crustacé dans l'assiette n’était pas ce qu’elle devait être. C’est pourquoi, l'après-midi, j'ai décidé de m’allonger sur mon lit d'hôtel pour que la digestion fasse son travail. Car ce soir-là, j’avais réservé une table dans un restaurant étoilé MICHELIN, dont le décor impressionnerait même un espion britannique. Le devoir avant tout, donc j’irais.

Cette sieste forcée était bénéfique et j'ai décidé de me mettre en route. Sur place, le restaurant tenait toutes ses promesses. La vue sur mer était à couper le souffle. Les premières bouchées étaient un régal. Et puis, alors que je demandais au sommelier un verre de vin, tout est devenu noir. Quelques instants plus tard, je me suis réveillé dans le salon. C'est aussi là que s'est brusquement terminé mon dîner, baigné de sueur et blanc comme un linge. Heureusement, le personnel du restaurant, très attentif, s'est occupé de moi et a veillé à ce que je rentre à mon hôtel en toute sécurité.

Quelle déception ! J'avais tellement hâte d'y être, mais ce rêve a été percé par un crustacé qui n’était plus au top de sa forme. Les risques du métier, pourrait-on dire. Ce que j'ai fait le jour suivant ? Que pensez-vous...


Photo ©Niko Boi/Sensi

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