Terrine de queue de bœuf du Pigeon Noir à Uccle, restaurant étoilé au Guide MICHELIN
Le Pigeon Noir est le genre de restaurant où l’on aurait envie de venir manger tous les jours. Dans ce bistrot de caractère, l’ambiance est toujours à la bonne humeur. Les garçons - en costume – y contribuent avec leur humour bruxellois. S’installer au bar est une bonne idée. Ici, pas de chichis. On appréciera un bon verre et un plat savoureux en toute décontraction. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus d’établissements de ce type. C’est un véritable coup de foudre pour tout gourmand.
La cuisine, traditionnelle, se recentre sur l’essentiel. Pas d’esbroufe mais le goût à l’état pur. Ce plat illustre tout à fait la philosophie maison. La terrine de queue de bœuf braisée est réalisée dans les règles de l’art, juteuse et intense. Pour compléter ses riches saveurs, elle est accompagnée d’un assaisonnement préparé comme une sauce gribiche que l’on n’aurait pas montée, et d’une salade de chicons servie dans une vinaigrette à laquelle la moutarde apporte du piquant. Que demander de plus ! Le plaisir dans sa plus grande simplicité.
Ris de veau de Hof van Cleve - Floris Van Der Veken à Kruishoutem, restaurant récompensé par deux étoiles au Guide MICHELIN
L’histoire de Hof van Cleve est bien connue. Peter Goossens a cédé l’affaire à son sous-chef, Floris Van Der Veken, qui a poursuivi l’œuvre de son maître et s’est vu décerner d’emblée deux étoiles au Guide MICHELIN. Une histoire qui ressemble à un conte de fées. L’expérience haut de gamme que le chef a su développer en quelques semaines force le respect. Un plat comme cette somptueuse ode aux ris de veau prouve que le savoir-faire et les meilleurs produits sont toujours la signature de Hof van Cleve.
Trois impressionnants ris de veau sont poêlés à la perfection : la croûte est croustillante et dorée, l’intérieur moelleux fond véritablement dans la bouche, et la truffe noire française râpée confère à son tour un arôme irrésistible au plat. En dessous, une purée de chou-fleur apporte des nuances de terre et de noix. Et puis ces morilles croquantes, ces touches de foie gras et cette sauce riche et crémeuse pour donner un peu plus d’ampleur à l’assiette… Ce sont des plats comme celui-ci qui rendent le travail d’un inspecteur MICHELIN aussi exceptionnel !
Coing, basilic, yaourt et agrumes de Niemeijer à Groningue (Pays-Bas)
Janick et Leonie Niemeijer se sont installés à Groningue après des années d’expérience dans les meilleurs restaurants néerlandais. Ils y réalisent leur rêve, alliant créativité et sensibilité, dans un environnement qui respire la sérénité. Leur carte irrésistible rend le choix difficile. Pour le dessert, j’ai hésité à prendre la crêpe Suzette, mais je suis ravie d’avoir opté pour ce délice au coing.
Une coupe de style Belle Époque est arrivée sur la table, contenant un demi-coing du jardin, poché dans un sirop de cassis à l’hibiscus. La cuisson est à l’avenant, fondante mais avec un peu de mordant. Le jeu des saveurs fruitées et rondes avec la vivacité du sirop est excellent. Au fond de la coupe, un yaourt à la vanille plein de rondeur, des amandes hachées pour la texture et un sorbet au citron pour la fraîcheur. Des feuilles de basilic finement hachées et de l’huile d’herbes ajoutent, avec le jus de cuisson du coing, une nuance et une profondeur supplémentaires. Le tout donne un dessert enchanteur. Familier mais aussi surprenant, équilibré d’une impression à l’autre. J’en redemande !
Head Photo Le Pigeon Noir ©Henri De Mol
