Voyage 12 minutes 07 octobre 2025

5 villes européennes où flâner cet automne avec le Guide MICHELIN

Moins de touristes, plus d’authenticité, une lumière dorée qui sublime les façades… L’automne est la saison idéale pour redécouvrir l’Europe ! Du brouillard romantique d’Édimbourg aux effluves de truffe de Turin, du fado de Porto aux couleurs de Ljubljana, voici cinq idées d'escapades pour ralentir, savourer et s’émerveiller — toujours guidées par les meilleures adresses de nos Inspectrices et Inspecteurs...

Oubliez les longs vols et les destinations lointaines : cet automne, les plus beaux voyages se trouvent à quelques heures de train ou d’avion. C’est le moment parfait pour se laisser happer par la magie des capitales européennes quand la foule s’efface et que les villes respirent à nouveau.
Chaque étape de ce périple a été choisie pour son atmosphère automnale singulière : Édimbourg, la mystérieuse ; Porto, la poétique ; Ljubljana, la paisible ; Turin, l'élégante ; Belgrade, la vibrante.

Au programme : des ruelles pavées, des musées baignés de lumière rasante, des tables réconfortantes et des nuits dans des hôtels de notre sélection où le temps semble suspendu.

Suivez le Guide, laissez-vous porter, et (re)découvrez l’art du week-end prolongé !

Victoria Street dans la vieille-ville d'Edimbourg © Guven Ozdemir/iStock
Victoria Street dans la vieille-ville d'Edimbourg © Guven Ozdemir/iStock

1. Édimbourg, l’élégance mystérieuse

Entre châteaux, pubs et panoramas mystiques

Édimbourg en automne ressemble à une ville écrite au feutre : les façades de grès, sombres et luisantes après la pluie, prennent des reflets chauds au coucher du soleil ; les collines qui entourent la cité (Arthur’s Seat, Calton Hill) se parent d’ocres et de cuivre ; les rues pavées exhalent l’odeur du feu de bois et du malt. C’est une ville où l’Histoire est palpable — forteresses médiévales, demeures géorgiennes du New Town, allées de cimetière où les épitaphes racontent des vies — et où la culture contemporaine se fait sentir dans les cafés, galeries et petites tables créatives.

Pourquoi on y va ?

En automne, la capitale écossaise semble sortir tout droit d’un roman de Stevenson. Les ruelles pavées de la vieille ville, les toits d’ardoise humides et la brume qui enveloppe le château donnent à la ville une beauté mélancolique irrésistible. Après un bon petit déjeuner à base de porridge, saumon fumé, scones et buttery (viennoiserie locale), commencez la journée par une balade dans les jardins de Princes Street avant de grimper vers le château d’Édimbourg, perché sur son rocher volcanique. L’après-midi, flânez dans Dean Village, un ancien quartier de meuniers désormais bordé de maisons fleuries et de cafés pittoresques et ne manquez pas le quartier bohème de Stockbridge, avec ses demeures victoriennes et ses petits magasins indépendants. On vient à Édimbourg pour ce contraste : la verticalité du rocher du château et la douceur des tea-rooms, la rudesse des éléments et la politesse chaleureuse des Écossais.

À l’heure du déjeuner, cap sur un pub pour déguster un haggis revisité ou du saumon fumé des Highlands. Et pour l'après-midi, les possibilités sont multiples tant la beauté se glisse partout : dans la lumière tamisée de la National Gallery, entre les portraits et les paysages écossais, comme dans le calme feutré du Writers’ Museum, où les mots de Stevenson et Burns résonnent encore. Un détour par la St Giles’ Cathedral impose le silence, avant de retrouver la douceur du Royal Botanic Garden, havre de verdure et d’inspiration. Et pour une soirée typiquement écossaise, poussez la porte d’un whisky bar où un serveur vous racontera les différences entre un single malt des Highlands, un Speyside plus fruité, et un Islay tourbé. L’expérience devient sensorielle : regardez la couleur, humez, puis goûtez, laissez l’arrière-bouche vous raconter l’île, la tourbe, la bruyère.

Où manger / Où dormir ?

Stockbridge est aussi le quartier des amateurs de bonne chère, alors pour une authentique expérience de pub écossais, direction The Scran & Scallie, où vous pourrez déguster haggis, steak pie et autres fish & chips. Réservation obligatoire, l'endroit est un incontournable pour les gourmets ! Chez Moss, on déguste une cuisine locavore (produits écossais et boissons exclusivement britanniques) dans une atmosphère chaleureuse

Pour une expérience gastronomique étoilée de haute volée, Timberyard est un excellent choix : ne vous fiez pas à son cadre rustique, on découvre ici des assiettes soigneusement conçues pour sublimer les produits locaux et de saison sans les dénaturer. Homard écossais, chou pointu, girolles... Dégusez le meilleur du terroir écossais. Pour découvrir les trésors des îles écossaises, optez pour LYLA, étoilé également, qui construit ses menus autour de poissons et fruits de mer en pêche raisonnée. 

Pour dormir à Édimbourg, les possibilités sont multiples. Pour une vue imprenable sur la colline du château d'Édimbourg, choisissez l'une des 30 chambres du 100 Princes Street, décorées de tartan et d'antiquités de l'époque géorgienne. À noter que l'hôtel, récompensé d'une-Clef MICHELIN, accueille la Ghillie's Pantry et ses plus de cent whiskys. Pour tutoyer le sublime, découvrez le Balmoral et ses deux-Clefs MICHELIN. Emplacement central, spa et piscine, élégantes chambres avec cheminées à gaz... Et portiers en tenue traditionnelle des Highlands ! Pour une ambiance maison de campagne The Roseate est un excellent choix. À dix petites minutes à l’ouest du centre de la capitale écossaise, ces bâtisses néoclassiques victoriennes mixent inspirations citadines et campagnardes, et le bar est parfait pour découvrir whiskys et gins artisanaux.

Entre pie dans un authentique pub et tea time dans un hôtel aux subtils accents de tartan, vivez l'expérience écossaise © Marc Millar - The Scran & Scallie (G) / 100 Princes Street (D)
Entre pie dans un authentique pub et tea time dans un hôtel aux subtils accents de tartan, vivez l'expérience écossaise © Marc Millar - The Scran & Scallie (G) / 100 Princes Street (D)

Fromagerie au marché de Bolhão, Porto © J2R/iStock
Fromagerie au marché de Bolhão, Porto © J2R/iStock

2. Porto, la ville aux reflets d’or

Douceur atlantique, gastronomie et charme du Douro.

Porto est une ville qui semble peinte à la main : façades d’azulejos bleu et blanc, ruelles en pente qui tombent vers le Douro, terrasses de cafés où le temps s’étire. En automne, la lumière change la matière des tuiles et du fleuve, les coteaux du Douro s’habillent en vignoble feuillu et les caves de Vila Nova de Gaia exhalent l’odeur du bois et du vin. Porto allie un port ancien — témoignage d’un commerce maritime millénaire — à une scène gastronomique contemporaine, audacieuse. 

Pourquoi on y va ?

Quand les vendanges touchent à leur fin, Porto se pare d’une atmosphère apaisée : les façades colorées se reflètent dans les eaux du Douro sous la lumière dorée d’octobre et la ville est plus poétique et vibrante que jamais. Le matin, promenez-vous dans le marché de Bolhão, récemment restauré, où les étals regorgent de morue séchée, de fromages artisanaux et de fruits éclatants avant de vous perdre dans les ruelles pentues de Ribeira, où le linge sèche aux fenêtres face au Douro. Entrez dans l’église São Francisco, chef-d’œuvre baroque couvert d’or, avant de traverser le pont Dom Luís Ier pour admirer la vue et rejoindre Vila Nova de Gaia, qui regorge de caves proposant visites et dégustations.

Au déjeuner, offrez-vous une francesinha – croque-monsieur XXL garni de viandes et nappé d'une riche sauce épicée – ou des petiscos à partager dans un bistrot. L’après-midi, visitez les caves de vin de Porto : Graham’s, Sandeman ou Taylor’s, avant un coucher de soleil flamboyant sur les toits rouges. En soirée, laissez-vous porter par la saudade du fado, autour d’un verre de porto vintage. Entre effluves d’Atlantique et éclats de granit, l’automne à Porto est un hymne à la lenteur et à la générosité. On vient pour le vin, certes, mais aussi pour les petits cafés, le mercado bruissant, et la douceur mélancolique du coucher de soleil sur le fleuve.

Où manger / Où dormir ?

La ville bouillonne d'une gastronomie qui conjugue à merveille locavorisme et créativité vivifiante ! Le choix va être difficile ! Si la visite du marché vous a ouvert l'appétit, pas de panique, direction Culto ao Bacalhau, à l'étage. Comme son nom l'indique, la star est la morue (à l'escabèche avec des moules, bacalhau à Brás...) et c'est aussi l'occasion de découvrir un classique des becs sucrés, le pão de ló, un gâteau de Savoie moelleux servi ici avec un fromage crémeux de la région de Beiras. Pour profiter de la cuisine portugaise traditionnelle, Pátio 44 est une très bonne option, le tout à prix doux et avec des twists bienvenus. 

Dans une petite rue étroite du quartier de Bolhão se cache Euskalduna Studio. Dans cet espace intimiste et presque confidentiel, le chef Vasco Coelho Santo surprend et déroute, avec un hommage très personnel à la cuisine locale. Dans ce restaurant étoilé, les saveurs sont poussées à leurs limites avec intelligence et cohérence, le tout sublimé par le charisme du chef, qui prend plaisir à interagir avec les gourmets. Si vous cherchez une expérience presque artistique, à quelques pas du Musée Romantique, on découvre Antiqvvm, doublement étoilé. Le chef Vítor Matos s'inspire de son environnement verdoyant pour une cuisine naturelle, créative et en constante évolution. C'est le même chef qui coordonne le restaurant étoilé Blind qui s'amuse avec une théatralisation non feinte : dégustations à l'aveugle, bougies en beurre, photo Polaroid faite de vous alors que vous avez les yeux bandés... Prêt à tenter l'expérience ?

Du côté de Vila Nova de Gaia, the Yeatman, deux-Étoiles, est un incontournable : outre sa gastronomie portugaise redoutable, le restaurant a tout simplement une des meilleures caves à vin du pays. 

Pour loger, si vous recherchez l'intimité d'un boutique-hôtel, réservez Torel 1884, un véritable joyau (une-Clef MICHELIN !) de 12 chambres et suites, qui magnifie une décoration pensée autour de l'histoire portugaise et de l'exploration, ou Pur Oporto, plus simple mais parfait pied-à-terre pour explorer Porto. Si vous craquez pour le confort d'un palace, nous vous recommandons le Monumental Palace de la Maison Albar, avec son somptueux spa Nuxe et sa piscine intérieure. Enfin, pour une expérience atypique, ne manquez pas The House of Sandeman, une cave de plus de 200 ans transformée en hôtel. C'est l'occasion d'y coupler une visite des anciennes caves à vin et une excursion en bâteau sur le Douro.

Une cuisine malicieuse et créative chez Blind et une vue sur les toits de Porto © Luis Ferraz - Blind (G) / SeanPavonePhoto/iStock
Une cuisine malicieuse et créative chez Blind et une vue sur les toits de Porto © Luis Ferraz - Blind (G) / SeanPavonePhoto/iStock

Bord de l’eau de la rivière Ljubljanica et vieux château Ljubljana © RomanBabakin/iStock
Bord de l’eau de la rivière Ljubljanica et vieux château Ljubljana © RomanBabakin/iStock

3. Ljubljana, capitale verte et poétique

Le secret le mieux gardé d'Europe centrale.

Ljubljana est une capitale douce, presque confidentielle : petite, fluide, traversée par la Ljubljanica comme par un fil d’or. L’empreinte de l’architecte Jože Plečnik lui donne une identité unique — places ordonnées, ponts aux colonnes, halles de marché baignées de lumière — et en automne la ville devient une véritable palette de peintre : les quais se parent d’ocre, les cafés installent des couvertures, et l’air porte l’odeur des fromages de montagne et du pain encore chaud. Ljubljana est faite pour flâner.

Pourquoi on y va ?

Petite par la taille mais immense par sa douceur de vivre, Ljubljana est une capitale européenne à échelle humaine. Dès le matin, on flâne le long de la Ljubljanica, bordée de terrasses et de marchés, où l'on goûte une tranche de potica (gâteau roulé slovène). Montez au château de Ljubljana (funiculaire ou marche) : la forteresse offre non seulement une exposition sur l’histoire slovène, mais aussi une vue sur la ville ceinte de collines dorées. Promenez-vous dans les remparts et imaginez la ville telle qu’elle était située au carrefour entre l’Europe centrale et la Méditerranée. Ce château autrefois prison et résidence est aujourd’hui un lieu de culture et de célébration, reflet du renouveau de la capitale. En descendant, n'oubliez pas de faire votre photo sur le Pont des Dragons !

À midi, direction le marché central pour goûter aux saveurs slovènes : fromages de montagne, charcuteries fumées, gâteaux au pavot ou soupe à la citrouille. L’après-midi, découvrez la scène artistique locale au Metelkova, un ancien complexe militaire reconverti en quartier culturel alternatif ou bien optez pour une inspirante balade en vélo dans le parc Tivoli et ses 5km² de nature. Entre forêt, étang et champs, dépaysement garanti ! Finissez la journée sur une terrasse au bord de la rivière, un verre de vin local à la main.

Où manger / Où dormir ?

La gastronomie slovène s'est fait une place de choix auprès des foodies, gourmande et roborative, elle est parfaite pour les premières fraîcheurs d'automne. Un incontournable, c'est Jaz by Ana Roš, un bistrot moderne, coloré et chaleureux ouvert par la fameuse cheffe d'Hiša Franko, triplement étoilé. On s'y régale d'une cuisine savoureuse avec quelques twists méditerrannéens et des cocktails très bien pensés. Dans le même esprit branché, près du parc Tivoli, on trouve AFTR qui mixe Méditerrannée et Europe Centrale. Georgie Bistro, qui fait la part belle aux produits et techniques slovènes : fermentations, maturations, gibiers...

Si vous êtes prêts à faire un peu de route (à peine 40 minutes en voiture), alors ne ratez pas l'étoilé Grič. Le chef Luka Košir reçoit au coeur de paysages verdoyants qui se font l'écrin d'une cuisine rurale et créative à la fois, avec des plats changeant tous les jours pour respecter au maximum les saisons et le terroir. Certains ingrédients comme les légumes, les oeufs et le canard sont les propres productions du restaurant. On y déguste des pairings originaux qui se complètent à la perfection, et qui se déclinent même en version non-alcoolisée (thé, jus et boissons softs faites maison) pour reprendre la route en toute sécurité.

On trouve de nombreux boutique-hôtel à Ljubljana, dont AS Boutique Hotel dans le centre historique avec son empreinte design slovène marquée, le Bloom Hotel, d'inspiration Art déco et le Nox, avec son impressionnante façade. Dans ce dernier, chacune des 34 chambres a été conçue par des architectes d'intérieur locaux, avec un remarquable travail sur les lumières. Pour une ambiance plus enlevée, le ONE66 et son esprit industriel remis au goût du jour est une bonne alternative, tandis que l'historique Grand Hotel Union Eurostars est connu pour avoir reçu la Reine Elisabeth II ou encore le Dalaï Lama.

Le fameux Pont aux Dragons à Ljubljana et la cuisine ensoleillée de Jaz by Ana Roš © alxpin/iStock (G) / Klemen Mramor
Le fameux Pont aux Dragons à Ljubljana et la cuisine ensoleillée de Jaz by Ana Roš © alxpin/iStock (G) / Klemen Mramor

Le mythique Caffè Al Bicerin à Turin © StefyMorelli/iStock
Le mythique Caffè Al Bicerin à Turin © StefyMorelli/iStock

4. Turin, l’âme baroque de l’Italie du Nord

Entre art, cafés historiques et gastronomie.

Turin est la ville de l’élégance mesurée : arcades ocres, cafés historiques au mobilier de bois patiné, façades baroques et musées prestigieux. Cœur ancien du Piémont, la cité a été capitale du royaume de Savoie et garde ce goût pour le beau et la table. En automne, la terre du Piémont offre de véritables trésors : truffes blanches, marrons, noisettes, vins tanniques, gianduja — et les cafés offrent des bicerin fumants qui réchauffent l’âme. Turin est à la fois une ville de poésie et de gastronomie raffinée.

Pourquoi on y va ?

Ville d’art et de cafés, Turin est une escapade parfaite quand les feuilles roussissent. Le matin, choisissez un café historique : Caffè Al BicerinCaffè Mulassano ou Baratti & Milano pour un bicerin – chocolat chaud, café et crème fouettée – avant de découvrir la Piazza Castello et les arcades baroques. Turin a une densité de palais, couvents et galeries qui racontent l’histoire du Piémont comme foyer d’un raffinement aristocratique. Du faste baroque du Palazzo Reale aux perspectives dorées du Palazzo Madama, chaque salle semble figée dans une lumière d’automne. Et impossible de manquer la Galleria Sabauda, écrin raffiné où dialoguent les grands maîtres italiens et flamands sous des plafonds sculptés comme des dentelles.

Au déjeuner, goûtez aux agnolotti del plin ou à la bagna cauda (une sauce chaude à base d'anchois dans laquelle on trempe crudités et légumes cuits) spécialités piémontaises qui réchauffent le cœur. L’après-midi, explorez le Museo Egizio (second musée égyptologique du monde) ou promenez-vous dans le Musée du Risorgimento pour une leçon d’histoire. Un autre incontournable, c'est aussi le Musée du Cinéma installé dans la Mole Antonelliana, symbole de la ville. De là, vous pouvez pousser jusqu’aux collines environnantes pour admirer la vue sur les Alpes enneigées. En soirée, direction le Quadrilatero Romano : trattorias animées, bars à vin et effluves de truffe blanche en saison. En automne, Turin est une symphonie de velours, de gourmands chocolats aux parfums de noisette, et de brume légère, où chaque coin de rue évoque la Dolce Vita du Nord.

De Turin, on peut rejoindre Alba en un peu plus d'une heure de route, de quoi prévoir une petite échappée à la recherche de truffes blanches.

Où manger / Où dormir ?

Turin regorge de trattorie revigorantes et gourmandes à souhait, pour déguster une authentique cuisine piémontaise. Consorzio, l'Acino, Fratelli Bruzzone ou encore Contesto Alimentare sont autant d'options à prix doux, pour une immersion dans les spécialités locales. Le genre d'adresses où l'on a envie de retourner avant même que le repas n'ait démarré.

Nord de l'Italie oblige, les propositions gastronomiques plus sophistiquées et étoilées ne sont pas en reste. Chez Carignano, le chef Davide Scabin, véritable ambassadeur culinaire de la région, s'amuse avec les traditions, à travers un menu allant des saveurs les plus intenses aux plus légères, dans un concept d''up & down'. Les spécialités piémontaises sont aussi à l'honneur chez Del Cambio avec son impressionnante salle Risorgimento du XIXème siècle, tandis qu'à quelques pas, on découvre chez Unforgettable un comptoir confidentiel de 10 sièges, avec une cuisine malicieuse qui brouille les pistes entre cuisine et pâtisserie. Enfin, pour profiter avant le repas d'une vue panoramique sur la belle Turin avant un menu dégustation hommage au Piémont, direction le Piano35, niché dans le gratte-ciel de l'Intesa San Paolo, signé Renzo Piano.

On trouve des options de charme pour se loger en ville, comme l'Opera35, un boutique-hôtel dans un cadre Belle Époque, le majestueux Turin Palace Hotel, avec ses 150 ans d'histoire et son agréable spa, ou encore le NH Collection Torino Piazza Carlina. Ce dernier se situe dans un hôtel de vertu (une institution qui accueillait autrefois les jeunes déshérités pour leur offrir une formation) repensé avec soin pour offrir tout le luxe moderne. Néanmoins, deux hôtels méritent bien une petite heure de route tant ils sont singuliers : le Castello di Guarene est un opulent château du XVIIIème siècle aux 12 chambres richement ornées, une vue somptueuse sur les collines piémontaises et une cave à vin encyclopédique. Du côté d'Asti, direction le Cattedrali Relais by Laqua Collection, une maison de campagne contemporaine à proximité d'agréables forêts riches en truffes.

LeLe sublime hôtel Castello di Guarene mérite un petit détour, tandis que chez Consorzio on se régale de spécialités piémontaises © Castello di Guarene (G) / Consorzio (D)
LeLe sublime hôtel Castello di Guarene mérite un petit détour, tandis que chez Consorzio on se régale de spécialités piémontaises © Castello di Guarene (G) / Consorzio (D)

Le pont piétonnier moderne sur la rivière Sava à Belgrade © frantic00/iStock
Le pont piétonnier moderne sur la rivière Sava à Belgrade © frantic00/iStock

5. Belgrade, la rebelle au charme brut

Effervescence artistique, rudesse et poésie brute.

Capitale au tempérament incandescent, Belgrade est de ces villes qui ne se contentent pas de séduire : elle bouscule, éveille, intrigue. À la confluence du Danube et de la Save, la « ville blanche » (son nom en serbe, Beograd) a toujours été une frontière — entre Orient et Occident, entre guerre et renaissance, entre mélancolie et fête. Belgrade n’est pas une ville lisse, c’est une ville vivante — un mélange de rudesse et de douceur, d’énergie et de poésie brute, que l’automne rend encore plus magnétique.

Pourquoi on y va ?

Commencez votre journée à Dorćol, quartier bohème et paisible où les petites rues pavées s’éveillent doucement. Installez-vous en terrasse au Kafeterija Magazin 1907, dans une ancienne halle industrielle, pour un café serbe onctueux servi dans sa džezva en cuivre — une expérience presque rituelle ici. Rejoignez ensuite la forteresse de Kalemegdan, lovée au sommet d’un parc immense où les allées tapissées de feuilles rousses surplombent la confluence du Danube et de la Save. C’est le cœur battant de la ville, à la fois historique et romantique. Impossible de visiter Belgrade sans s’arrêter devant la majestueuse cathédrale Saint-Sava. Véritable repère dans la ville, elle offre l’une des plus belles vues sur la capitale. À l’automne, sa blancheur se détache sur le ciel ambré et les arbres rougis du plateau de Vračar, composant un décor d’une douceur presque cinématographique.

L’après-midi, perdez-vous dans les rues d’Old Belgrade, puis traversez le pont pour rejoindre Zemun, l’ancien village autrichien intégré à la capitale. Ses ruelles en pente, ses façades pastel et son ambiance de bord de fleuve en font un petit bijou. Montez jusqu’à la Tour Gardos pour une vue panoramique sur Belgrade, baignée dans la lumière dorée de fin d’après-midi. Les amateurs d’art contemporain feront une halte au Museum of Contemporary Art, aux lignes modernistes, avant de s’attabler sur une péniche-café du Danube, un verre de rakija (eau-de-vie de prune) à la main.

Quand la nuit tombe, Belgrade s’illumine et on flâne dans le quartier de Skadarlija, surnommé le Montmartre de Belgrade. La soirée se poursuit souvent sur les splavovi, ces barges flottantes amarrées sur le fleuve, où se mêlent cocktails, rythmes balkaniques et électro chic. L’énergie y est contagieuse, la joie palpable.

Belgrade, c’est un mélange de nostalgie et de fête qui vous enveloppe et ne vous lâche plus.

Où manger / où dormir ?

La cuisine des Balkans est riche et réconfortante, goulash, plats mijotés au paprika, charcuteries fumées, douceurs aux noix... Ce sont ces saveurs que l'on retrouve par exemple chez Bela Reka, qui se distingue en produisant ses propres charcuteries et fromages via la ferme du restaurant, dans les montagnes de Homolje. La rusticité se fait réconfortante chez Na Ćošku qui sublime soupes et ragoûts dans une ambiance de bistrot à la française, et Klub Književnika by Branko Kisic est aussi un classique du genre. Ouvert à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cet ancien repère de journalistes, écrivains et politiciens régale encore aujourd'hui avec des classiques de la région, dont le Gibanica (comme un feuilleté au fromage local qui mérite ses 25mn d'attente !). Iva New Balkan Cuisine est aussi un bistro serbe à ne pas négliger, avec des recettes traditionnelles remises au goût du jour.

Belgrade, c'est aussi une offre gastronomique en plein essor, avec notamment Enso, qui n'hésite pas à marier techniques françaises et saveurs serbes (à l'image du bar avec son gnocchi à la prune serbe) ou l'étoilé Langouste. Dans ce dernier, le chef Marko Deric concocte une cuisine personnelle, qui sublime les goûts de la Serbie par des touches françaises et italiennes, souvenirs du parcours du chef.

Que vous soyez plutôt boutique-hôtel, comme le vibrant et raffiné Hotel Indigo ou le minimaliste chic Townhouse 27, ou plutôt palace avec l'imposant St. Regis et ses 119 chambres, vous trouverez forcément votre bonheur. Pour une option abordable et branchée, le Mama Shelter est une valeur sûre. Si vous voulez compléter vos découvertes citadines d'une expérience spa, alors le Square Nine Hotel est fait pour vous.

Charcuterie fumée et fromages artisanaux chez Bela Reka et design moderne et audacieux au boutique-hôtel Indigo © Marko Jankovic (G) / Hotel Indigo Belgrade (D)
Charcuterie fumée et fromages artisanaux chez Bela Reka et design moderne et audacieux au boutique-hôtel Indigo © Marko Jankovic (G) / Hotel Indigo Belgrade (D)

Image de Une :  Vue panoramique de Turin © Fani Kurti/iStock

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