La vallée de Chamonix n’est rien de moins que le berceau de l’alpinisme. Son point culminant, connu sous le doux nom de mont Blanc, a alimenté les rêves de conquête de nombreux aventuriers. Au 18e siècle, le scientifique genevois Horace Bénédicte de Saussure annonce offrir une prime à celui qui parviendrait à trouver un accès jusqu’à son sommet, culminant à 4 807 mètres. Deux locaux exaucent son souhait en 1786. Jacques Balmat, le premier à atteindre la cime. Et Michel Gabriel Paccard, qui en est à sa quatrième tentative. La réverbération de la neige est si forte qu’elle lui ôte la vue. Il fera toute la descente les yeux fermés. Depuis, le défilé des alpinistes n’a jamais cessé. Environ 20 000 marcheurs entraînés se lancent chaque année dans son ascension. Les moins chevronnés, mais tout aussi courageux optent pour le chemin qui en fait le tour : 170 km qui chevauchent la France, l’Italie et la Suisse, sur sept à dix jours.
Ceux qui auraient malencontreusement oublié leurs chaussures de marche, mais qui affichent malgré tout un esprit conquérant, pourront compter sur le téléphérique . Au fur et à mesure que l’on prend de la hauteur, les sensations s’intensifient. Elles se déclinent aussi au gré des saisons. Premier arrêt hivernal : les pistes enneigées pour skieurs débutants et confirmés. À chaque tournant, à chaque versant, un paysage immaculé différent. Multipliez cela par la dizaine de domaines skiables, le calcul donne le tournis. En été, les lacs multicolores (blanc, bleu, vert) nous rapprochent un peu plus des sommets. Les tableaux sont grandioses, caractériels. Nouvelle-Zélande, Amérique du Sud, Norvège… Ils évoquent des contrées multiples.
On poursuit l’ascension en empruntant cette fois le chemin de fer. Deuxième arrêt : la Mer de Glace. Le plus grand glacier de France. Nous sommes à 1913 mètres d’altitude. Telle une route de montagne se faufilant entre les sommets, la glace a tracé ici son sillon. Mais en raison du réchauffement climatique, ses blocs se dissolvent à une vitesse affolante. Selon les projections des scientifiques, le glacier pourrait entièrement disparaître d’ici à la fin du siècle.
Dernier arrêt : l’Aiguille du Midi. Situé à 3842 mètres d’altitude, son point de vue procure des sensations d’une telle intensité qu’on aurait presque l’impression d’être monté à pied. Ici, on découvre les Alpes servies sur un plateau. Tout petits au fond de la vallée, nous voici soudainement immensément grands juchés sur l’un de ses sommets. Posté ainsi sur le toit de l’Europe, on domine chaque nervure, chaque pli, chaque pic de ce relief majestueux.
De retour dans la vallée, la ville de Chamonix, aux rues fleuries et aux bâtiments pastel, constitue un refuge chaleureux et authentique, malgré son activité touristique. Celle qui figure parmi les plus anciennes stations de ski des Alpes, qui a été choisie pour accueillir les premiers Jeux olympiques d’hiver en 1924 et qui offre un accès direct au massif du Mont-Blanc, a su conserver son cachet et sa simplicité.
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