Castille Paris

Dans la grande hôtellerie parisienne, le triangle doré que forment l’obélisque de la Concorde, l’église de la Madeleine et la colonne Vendôme a toujours été le théâtre d’une rude compétition. Ritz, Meurice ou Crillon mais aussi Burgundy, Park Hyatt et Westin Paris, celle-ci ne semble pourtant pas effrayer le Castille, hôtel particulier établi depuis le XVIIIème siècle dans la très surveillée rue Cambon et qui marie sans complexes, à deux pas du Jardin des Tuileries et deux portes de l’ancien atelier de Coco Chanel, la haute couture au prêt-à-porter.

Sans froufrous ni trop de flonflons, les intérieurs de l’hôtel se révèlent dans toute leur beauté aristocratique et leur élégance contemporaine, fruit d’une rénovation qui regardait certainement droit devant elle. Deux ailes aux styles supposément incompatibles, l’italienne Opéra et la parisienne Rivoli, délimitent avec précision les époques du Castille : aux suites hommages à la célèbre créatrice — lignes d’une grande pureté, palette sobre, souvenirs d’un Paris en noir et blanc — répondent des chambres inspirées de la Venise baroque, agrémentées de tentures en soie, de salles de bain en marbre et de tonalités plus chatoyantes.

Classé parmi les meilleures tables italiennes de la capitale, l’Assagio précise les influences qui prévalent au Castille : un patio de style florentin, une fontaine romaine, un chef milanais, des vins soigneusement sélectionnés et une carte courte mais créative, raffinée et très abordable à l’heure du déjeuner. Egalement à disposition de la clientèle, un sauna, un espace fitness et plusieurs salles de conférence. Finalement, le Castille n’a pas grand chose à envier aux grands palaces du quartier.