Guides Best-of New York

Les meilleurs restaurants new-yorkais pour un repas en solo

10 Restaurants
Dîner seul présente généralement l’avantage de ne pas avoir à réserver, surtout si l’on s’installe au comptoir. Cela tombe bien : dans certaines adresses new-yorkaise, le comptoir est le cœur même de l’expérience culinaire. On y trouve le barman, qui sait tout sur tout, les serveurs venus souffler, l’habitué qui vient pour un burger express ou un martini bien frappé... New York est une ville accueillante où il est facile d'engager la conversation. On pourrait aussi se plonger dans un livre, mais il est tellement plus agréable de s’imprégner de l’atmosphère, des parfums et du bavardage autour de soi (quand on mange seul, on a le droit d’écouter innocemment ce qui se dit). Le Cervo’s, restaurant toujours bondé du Lower East Side, rendant hommage à la cuisine de la péninsule ibérique, peut paraître intimidant au premier abord, mais il ne faut surtout pas hésiter à demander au sympathique personnel s’il y a des places libres au bar ou au comptoir donnant sur la rue. Une fois que l’on a réussi à s’y installer, on est rapidement gagné par la belle énergie qui fait vibrer les lieux. On se surprend à demander à son voisin – qui n’y trouve rien à redire – , ce qu’il mange : « Oui, les crevettes blanches de Louisiane sont succulentes, et ne manquez surtout pas les palourdes de Manille cuites dans le vinho verde ! » Le barman se fait un plaisir de nous faire goûter une sélection de vins orange tout en nous expliquant la carte. En un rien de temps, on se sent comme chez soi, à partager son repas avec son voisin tout en humant les odeurs qui s’échappent de la cuisine. Parmi les établissements les plus accueillants de la ville figure aussi Gramercy Tavern avec sa première salle ornée d’une fresque murale réalisée par l’artiste Robert Kushner représentant une corne d’abondance aux couleurs vives, surplombant le vaste bar lambrissé. Ici, l’équipe a de la bouteille et sait exactement quel vin accorder avec l’épaule de porc grillée accompagnée de panais. Les serveurs sentent d’instinct s’ils peuvent entamer une conversation ou proposer un autre cocktail, et quand ils doivent garder leurs distances. Ouvert en continu, Thai Diner est un restaurant du quartier de Nolita inauguré par les propriétaires d’Uncle Boons, adresse très appréciée qui a fermé ses portes pendant la pandémie. Le temps d’attente pour deux personnes ou plus se compte en heures, mais un client seul y trouve bien souvent une place au comptoir. L’ambiance est décontractée et amicale dans ce lieu qui tient à la fois du tiki-bar (bar dont le thème est inspiré de la culture hawaïenne ou polynésienne) et du diner rétro. La clientèle est un mélange éclectique de hipsters et d’ouvriers du bâtiment, et la nourriture est délicieusement régressive : riz frit au crabe, pilons de poulet au curry et à la crème, frites façon disco et pouding à la banane et au rhum. L’avantage d’une sortie solo au Thai Diner ? Il y a toujours des restes à rapporter à la maison !

New York by Le Guide MICHELIN

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Mise à jour le 30 juin 2025
The Commerce Inn
50 Commerce St., 10014 New York
$$$ · Cuisine américaine

Rita Sodi et Jody Williams, un duo de chefs réputés, ont fondé cette « auberge » intimiste, nommée d'après la rue qui l'abrite. Le parquet nu et les tables habillées de nappes sont un clin d’œil au style minimaliste Shaker (la secte protestante pionnière du minimalisme) et annoncent la couleur : ce sera la cuisine américaine des origines. Imaginez des huîtres crues, frites ou marinées, un welsch, une bonne chaudrée. Les plats végétariens sont absolument remarquables, les clients en redemandent !

Le mot de l’inspecteur : « Un gâteau au gingembre sublimé par une pointe de sel de mer et une cuillère de crème fraîche à déguster idéalement avec un milk punch (issu de la riche carte des cocktails). 

Van Đa
234 E. 4th St., 10009 New York
$$ · Cuisine vietnamienne

La restauratrice Yen Ngo et la chef Hannah Wong sont les cerveaux à l’origine de ce fantastique restaurant d’East Village. Constatant que le Vietnam n’était guère représenté parmi les établissements populaires de la ville, le duo s’est mis en tête d’aller au-delà du bahn mi et du pho pour faire découvrir aux citadins les spécialités méconnues du pays. La carte présente la street-food par région, dont Hanoï, Huê et Saïgon, chacune possédant un style culinaire particulier.

Le mot de l’inspecteur : « Parmi les plats les plus remarquables, un gâteau grillé au curcuma, champignons sauvages et crème de coco, des mochis d’une délicieuse souplesse enveloppés d’une robe croustillante, et des bouchées de tapioca cuites à la vapeur dans des feuilles de bananier. »

Café Mars
272 3rd Ave., 11215 Brooklyn
$$$ · Cuisine actuelle

Cet établissement branché de Brooklyn portant la signature des chefs Paul D’Avino et Jorge Olarte se distingue par son extravagance. La carte contemporaine est aussi moderne qu’elle est nostalgique et s’appuie sur une créativité tout à fait excentrique. L’esprit général est celui du partage, aussi venez avec des amis et démarrez la dégustation par quatre cubes de negroni en gelée contenant une olive Castelvetrano en suspension.

Le mot de l’inspecteur : « Le poulpe grillé présenté dans des « coupelles » de poivron rôti et couvert d’une sauce ranch acidulée et de pickles de céleri est une surprise exquise, de même que les rondelles de concombre nappées d’œufs de truite salés et d’un granité au petit lait. »

Oxomoco
128 Greenpoint Ave., 11222 Brooklyn
$$$ · Cuisine mexicaine

Les tacos sont ici la grande attraction, tout particulièrement lorsqu’ils sont fourrés de bavette bien tendre ou de crabe en mue. Mais la brigade n’a évidemment pas que la cuisine tex-mex dans son répertoire : elle trouve son inspiration dans diverses régions du pays et aspire toujours à maintenir ce délicat équilibre entre la richesse d’un plat et la fraîcheur et la vivacité de ses saveurs. Aussi la carte nous séduit-elle avec des mets petits et grands tels que le hamachi à l’aguachile et la tlayuda à base de maïs fumé. Citons encore l’exceptionnel « poulet géant » saumuré, frit et fumé.

Le mot de l’inspecteur : « Les clients avertis savent qu’il ne faut pas manquer des gourmandises originales et astucieuses comme le caillé à la hoja santa (herbe aromatique poivrée) accompagné de fraises rôties, de granité aux framboises et assaisonné d’une huile d’olive pimentée. »

Rolo's
853 Onderdonk Ave., 11385 Queens
$$ · Cuisine américaine

Ridgewood a décroché la perle rare avec ce restaurant-grill de quartier qui ne ménage pas ses efforts. La première salle héberge un bar à l’ambiance décontractée et aux cocktails mixés avec talent. Le coin repas attenant s’habille de teintes ambre vacillantes provenant du feu de bois.

Le mot de l’inspecteur : « Le feu est ici la clé du goût, à commencer par un pain fumé et moelleux à la polenta sur lequel on étale un beurre au piment de Calabre ou une purée de sésame et d’origan sauvage. Signalons aussi les croquettes de pommes de terre, les lasagnes et, pour les très grosses faims, les steaks maturés servis avec un beurre à l’ail vert. »

Cervo’s
43 Canal St., 10002 New York
$$$ · Cuisine espagnole

La cuisine n’a jamais été aussi bonne dans cette coquerie décorée de mosaïques et de lambris de bois. La carte puise son inspiration dans les traditions maritimes de l’Espagne et du Portugal et regorge de coups de cœur. Voici une cuisine qui n’a pas peur du goût !

Le mot de l’inspecteur : « Le poisson est un incontournable. Optez pour la daurade à la peau aussi croustillante qu’une frite et couverte de piments doux Habanada. »

Shmoné
61 W. 8th St., 10011 New York
$$$$ · Cuisine israélienne

Ce petit établissement raffiné joue dans la cour des grands grâce à son éblouissante cuisine levantine remise au goût du jour. Si nombre de restaurants se vantent d’utiliser des produits frais, Shmoné va plus loin encore puisqu’il renouvelle chaque jour sa carte, laissant seulement quelques éléments permanents. Ici, tout passe au barbecue, jusqu’au dessert dans lequel des figues grillées font leur apparition sur une crème Chantilly.

Le mot de l’inspecteur : « Les plats font forte impression. Il en va ainsi de fines tranches de hamachi ou de paleron de Wagyu qui glissent de la broche pour laisser libre cours à une tendreté fumée. Les saveurs sont prodigieusement concentrées et produisent un plat étonnamment humble et accessible. »

Thai Diner
186 Mott St., 10012 New York
$$ · Cuisine thaïlandaise

Ce charmant établissement des chefs Ann Redding et Matt Danzer donnant sur Mott Street se repère de loin grâce à sa façade en bois et en tôle ondulée. À l’intérieur, l’ambiance est celle attendue : une salle à manger aux accents thaï que soulignent le bambou tressé, les paravents en rotin et un comptoir aux tabourets de bois poli. Derrière se trouve la cuisine, qui, contrairement au décor, dépasse toutes les attentes. Ne vous attardez pas sur les classiques américanisés et optez pour des plats aux saveurs pleinement exploitées.

Le mot de l’inspecteur : « Le conventionnel rencontre le réconfort dans le laab misant sur le poulet frit plutôt que sur le traditionnel poulet haché ; mais aussi dans le chou farci de dinde et de champignons et son bouillon parfumé. »

Gramercy Tavern
42 E. 20th St., 10003 New York
$$$$ · Cuisine actuelle

Le succès de cet établissement mythique de New York ne se dément pas. Rares sont les restaurants qui peuvent se vanter de satisfaire tous leurs clients. Vous en sortirez probablement comblé, que vous soyez venu pour un rendez-vous galant, pour impressionner vos beaux-parents ou pour conclure une affaire. La partie « taverne » est une adresse prisée pour le déjeuner, en particulier si vous arrivez à avoir une place au bar.

Le mot de l’inspecteur : « Misant sur des produits irréprochables, la cuisine américaine de saison se révèle créative et s’accorde parfaitement au cadre tout de bois. »

Tempura Matsui
222 E. 39th St., 10016 New York
$$$$ · Cuisine japonaise

L’établissement maîtrise parfaitement l’art de la tempura, démontrant ainsi pourquoi elle est une discipline culinaire japonaise à part entière. Les places au comptoir sont convoitées, en particulier si vous voulez voir le maître à l’œuvre. Le chef utilise un mélange de sésame et d’huile de graines de coton pour réaliser une pâte qu’il utilise avec parcimonie.

Le mot de l’inspecteur : « Les plats qui sortent de cette cuisine varient habituellement selon les saisons, mais s’appuient bien souvent sur un calamar merveilleusement tendre, une succulente Saint-Jacques d’Hokkaido, un matsutake charnu et oignon subtilement sucré. »


Hero image: Max Flatow


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