Les hôtels présentés ici figurent parmi les plus luxueux de leurs villes : une sélection d’établissements situés dans des destinations aussi renommées pour leur scène gastronomique. Mais cette liste ne se limite pas aux suites vertigineuses ou au service de majordome. À New York, les adresses les plus prestigieuses sont des refuges pour célébrités dans une version fantasmée du vieux Big Apple. À Madrid, ce sont d’anciens palais réservés jadis à la noblesse. Tandis qu’à Tokyo, les tarifs les plus élevés donnent accès à un gratte-ciel ultramoderne, ou à une maison traditionnelle japonaise au raffinement intemporel.
Les prix indiqués sont approximatifs, calculés pour une nuit en milieu de semaine, en haute saison. Hors saison, il est parfois possible de bénéficier d’offres exceptionnelles. Mais même sans y passer la nuit, on peut profiter des meilleurs restaurants, souvent étoilés, et bars.
DUBAI
À Dubaï, on peut imaginer ce que pourrait être l’hôtellerie de luxe à l’horizon de l’an 3000. Peut-être que d’ici là, chaque établissement se dressera sous la forme d’un immense H en verre, comme le spectaculaire One&Only One Za’abeel (à partir de 700 € la nuit), ou prendra la silhouette d’un immense voilier posé sur l’eau, à l’image du mythique Burj Al Arab (à partir de 1 087 € la nuit).
Au-delà de l’architecture futuriste, ces hôtels partagent une autre caractéristique propre aux établissements ultra-luxueux de Dubaï : des suites démesurées. Au One&Only, le penthouse dispose d’un cinéma et d’une piscine à débordement privés (à partir de 19 000 € la nuit). Au Burj Al Arab, la suite présidentielle en duplex se distingue par ses lits rotatifs, ses sèche-cheveux et abat-jour en or, ainsi que ses salles de bains dotées d'énormes jacuzzis (à partir de 38 000 € la nuit).
À ce niveau d’excellence, attendez-vous à un design avant-gardiste et à une profusion de prestations aussi innovantes qu’exclusives.
NEW YORK CITY
À quoi s’attendre dans les hôtels les plus chers de New York ? Des célébrités, bien sûr. L’élite du monde entier fréquente tous les établissements de cette sélection. Mais des adresses comme The Lowell (à partir de 1 131 € la nuit), plébiscitée par Michelle Obama, ou The Carlyle (à partir de 1 205 € la nuit), ne sont pas des lieux extravagants mais des résidences discrètes, au charme feutré, où l’on paie avant tout pour une élégance rare, une intimité préservée — et l’atmosphère d’un Old New York idéalisé, presque cinématographique.
Cela dit, New York ne manque pas d’adresses plus tape-à-l'œil à ce niveau de prix. En voici deux exemples : The Mark (à partir de 1 166 € la nuit) — second lieu officieux du MET Gala — et The Greenwich Hotel, propriété de Robert De Niro (à partir de 1 230 € la nuit).
MADRID
À Madrid, bon nombre des plus beaux hôtels de luxe furent autrefois de palais. En y séjournant, vous découvrirez des intérieurs d’exception, comme les cheminées en marbre italien et les tapis persans d’une demeure néoclassique de style français, ancienne propriété d'un duc, aujourd’hui transformée en l’hôtel Santo Mauro (à partir 608 € la nuit). Ou encore les vastes jardins restaurés du Rosewood Villa Magna ( à partir de 767 €), hommage à la résidence aristocratique qui s'y trouvait à l'origine, reconstitués avec les mêmes végétaux qui prospéraient autrefois sur ses terres.
Quant au Mandarin Oriental Ritz (à partir de 900€ la nuit), ses feuilles d’or et d’argent tombant du plafond du lobby évoquent sans conteste le faste royal. Ce joyau Belle Époque n’a jamais été une demeure privée, mais il fut pensé dès sa conception, en 1910, comme un hôtel de luxe — et construit avec le soutien explicite du roi Alphonse XIII. Le très haut de gamme madrilène est donc avant tout une affaire d’histoire(s), des lieux de séjour, mais aussi salons de mémoire, où l’on savoure un cocktail là même où comtes et comtesses avaient autrefois leurs habitudes.
PARIS
Que trouve-t-on dans les hôtels les plus luxueux de Paris ? En résumé : un palais. Mais ces adresses ne sont pas les palais historiques de Madrid. La France est presque le seul pays au monde à décerner un titre officiel et soutenu par l’État aux établissements qu’elle considère comme les plus prestigieux.
Pour obtenir cette distinction formelle de « palace » délivrée par le ministère français du Tourisme, les hôtels doivent répondre à des critères précis, tels qu’avoir un spa, un personnel multilingue et un service de conciergerie sur place. Sur les 31 palaces français, 12 se trouvent à Paris, incarnant le summum du luxe hexagonal.
Au Cheval Blanc Paris (à partir de 2 900 € la nuit), niché dans l’ancien grand magasin Art déco La Samaritaine, la suite Quintessence de 650 m² dispose d'une piscine privée (à partir de 46 800 € la nuit). Au Peninsula Paris (à partir de 1 966 € la nuit), une flotte de berlines élégantes comprend une Rolls-Royce Phantom II de 1934, pour emmener les clients à l’opéra ou lors d’une visite VIP du château de Versailles.
LONDON
Aucune ville au monde n’incarne le luxe formel comme Londres. Et aucun quartier londonien ne le fait mieux que Mayfair. C’est ici que se déploie un service de classe mondiale, comme celui du Brown’s Hotel (à partir de 1000 € la nuit), où des portiers en haut-de-forme accueillent les clients depuis les majestueuses demeures géorgiennes de l’établissement, datant de 1837.
Le Ritz, le Claridge’s et The Connaught (tous à partir de 1 000 € la nuit) comptent aussi plus d’un siècle d’histoire, chacun étant une icône de Mayfair, au sommet de l’hospitalité locale. Au Claridge’s, des membres de la famille royale ont trouvé refuge durant la Seconde Guerre mondiale. Au Connaught, orchestré par Hélène Darroze et triplement étoilé, les convives savourent un repas d’exception, parfait couronnement d’une journée rythmée par un service de majordome et des soins au spa Aman.
TOKYO
La scène hôtelière de luxe à Tokyo est l’une des plus difficiles à classer dans une seule catégorie. Ce n’est pas seulement en raison de la taille fulgurante de certains établissements. Les gratte-ciels somptueux, où l’on ne compte pas les dépenses, typiques de nombreuses métropoles asiatiques — comme le Bvlgari Hotel (à partir de 1650 € la nuit) avec sa suite signature Bvlgari de 400 m² (à partir de 27 600 € la nuit), parée de lampes en or et offrant des vues indescriptibles, ou encore le JANU Tokyo (à partir de 1 085 € la nuit), dont les vastes suites disposent de balcons privés pour les clients pouvant se détacher du complexe bien-être de 4 000 m² — sont bien sûr présents.
Mais on trouve aussi des lieux comme le Palace Hotel (à partir de 716 € la nuit) ou le Trunk (à partir de 659 € la nuit), des hôtels plus typiquement japonais, à l’esthétique qui évoque davantage une résidence privée ultra-luxueuse dans un quartier privilégié de la ville qu’une tour gigantesque bardée de prestations flamboyantes.
BANGKOK
L'hôtel le plus emblématique du luxe à Bangkok est sans doute le Mandarin Oriental (à partir de 486 € la nuit). Ce ne sont pas seulement les rois et les reines qui ont figuré sur la liste des invités de cet hôtel de la fin du XIXe siècle, c’est aussi là que Joseph Conrad, Somerset Maugham, Noël Coward et de nombreux écrivains britanniques célèbres ont séjourné à l'apogée de l’ère coloniale en Asie du Sud-Est.
À cette histoire illustre et à ces clins d’œil somptueux au passé s’ajoute le luxe avant-gardiste propre à la marque Mandarin Oriental, qui justifie sa place au sommet des scènes hôtelières mondiales — gastronomie Étoilée (Le Normandie), spa primé et une liste inépuisable de prestations d’exception.
De nombreux hôtels de Bangkok, situés dans cette même gamme tarifaire, offrent un avantage supplémentaire : de grands espaces extérieurs et des jardins privés.
CHICAGO
À Chicago, comme dans beaucoup de ces grandes villes « secondaire » du monde, on retrouve certaines des marques les plus prestigieuses, offrant leurs standards d’excellence habituels, mais à des tarifs bien plus abordables que leurs homologues de Paris, Londres ou New York.
Au Pendry (à partir de 425 € la nuit), un style épuré et raffiné se déploie derrière la façade architecturale emblématique de l’Art déco de 1929 du Carbide & Carbon Building. De son côté, le Langham (à partir de 510 € la nuit) abrite un spa d’exception, un lounge et des chambres ultramodernes dans un chef-d’œuvre architectural signé par l’icône du modernisme Ludwig Mies van der Rohe.
HONG KONG
Il est logique qu’à Hong Kong, ce soient les hôtels ultra-luxueux qui dominent le marché. Le Peninsula (à partir de 478 € la nuit) apparaît d’ailleurs à plusieurs reprises dans cette sélection, et c’est ici, à Hong Kong, que l’histoire prestigieuse de cette marque a débuté. Il fut longtemps considéré comme l’un des meilleurs hôtels urbains au monde, avec son immense hall doré et un personnel si attentionné qu’on oublie presque qu’en dehors, dans la vraie vie, il faut se débrouiller seul.
La suite Peninsula (à partir de 15 350 € la nuit) dispose d’un piano à queue, d’une salle de sport privée et d’œuvres d’art de niveau galerie, sans oublier des vues panoramiques uniques au monde. On trouve également à Hong Kong un Four Seasons (à partir de 550 € la nuit) et un Rosewood (à partir de 900 € la nuit), mais la scène hôtels-boutiques de luxe constitue une alternative. The Upper House (à partir de 550 € la nuit) est un gratte-ciel comptant un peu plus d’une centaine de chambres, signées par le célèbre designer André Fu, qui a également conçu le K11 Artus (à partir de 800 € la nuit) — un hôtel au style résidentiel proposant les mêmes prestations haut de gamme que les plus grands établissements, comme des personal shoppers, un service de limousine et une piscine à débordement.
Photo de Une : le maximalisme à son apogée dans le lobby vertigineux du Burj Al Arab Jumeirah à Dubaï.
