Le grand incendie de Londres fut éteint par de la poudre à canon
Le grand incendie de Londres fit rage quatre jours durant, du 2 au 6 septembre 1666. Le feu débute dans une boulangerie sur Pudding Lane puis se propage à vive allure. Les bâtiments en bois d’alors, desséchés par un été torride, flambent comme de l’amadou. Malgré un nombre de victimes peu élevé (6 d’après les registres), l’incendie ravage la ville, réduisant en cendres 13 200 maisons et 87 églises, dont les bâtiments d’origine de la Cathédrale St Paul. Fait surprenant, la solution trouvée pour mettre fin à l’incendie fut d’employer de la poudre à canon, que l’on recommande généralement de maintenir éloignée du feu. La marine se servit de la substance pour créer des explosions dites « coupe-feux » qui détruisirent les bâtiments avant que les flammes ne les atteignent, ne laissant alors plus aucun combustible et mettant ainsi fin à la propagation des flammes.
Le « Tube » n’est pas le seul réseau ferré souterrain de la ville
Nul ne peut prétendre avoir connu la capitale anglaise sans avoir emprunté le métro de Londres, surnommé « The Tube ». Premier train souterrain à vapeur, reliant Paddington à Farringdon, il fut inauguré en 1863 ; quelques mois plus tard, des milliers de londoniens l’empruntaient quotidiennement. Mais il existe aussi un chemin de fer moins connu et bâti sous la ville : le « Mail Rail ». Ouvert en 1927, il permettait de transporter le courrier entre les centres de tri. Il ferma en 2003 après 76 années de bons services, mais fut relancé en 2017 à des fins touristiques. Cette ligne de chemin de fer sans chauffeur, qui s’étend sur 8 kilomètres entre Paddington et Whitechapel, est à découvrir au Musée de la Poste, situé juste au nord de la gare de Farringdon.
La bourse de Londres était à l’origine un café
La City est un quartier de la capitale connu pour être le cœur financier du pays. De nos jours, les coffee shops ne manquent pas dans les rues alentour ; mais peu de gens savent que la Bourse de Londres elle-même était, à ses débuts, un café ! Dès 1698, les traders avaient pour habitude de se réunir à la Jonathan’s Coffee House pour échanger dernières nouvelles et opinions personnelles sur l’actualité, ou encore s’informer auprès des marchands qui arrivaient et quittaient la ville. L’établissement devint une partie intégrante de la scène financière de la cité, jusqu’à ce que les traders qui s’y retrouvaient décidèrent de se regrouper dans de nouveaux locaux de la Sweeting’s Alley, qu’on nommait alors « The Stock Exchange ». La City de Londres abrite aujourd’hui de nombreux restaurants sélectionnés par le Guide MICHELIN, parmi lesquels Brigadiers, Cabotte ou Bob Bob Ricard City.
Les bus londoniens n’ont pas toujours été rouges
L’emblématique bus rouge à deux étages est aujourd’hui un symbole mondialement connu de la capitale britannique. Quelle que soit la rue que vous traversez, vous apercevrez à coup sûr un de ces véhicules arborant son numéro de ligne et sa destination. À l’époque des toutes premières lignes de bus, c’étaient des calèches (plus de 400 à leur apogée) qui transportaient des passagers de manière plus ou moins chaotique. La situation devenant vite incontrôlable, ce système fut remplacé dans les années 1840 : lorsque les opérateurs commencèrent enfin à se concerter pour normaliser les itinéraires. Ils mirent alors en place de vrais horaires, et une couleur propre fut attribuée à chacun d’entre eux. Finalement, tous fusionnèrent et seul la livrée rouge de la plus grande compagnie, la London General Omnibus Company, fut conservée pour devenir le coloris officiel des bus londoniens. Si vous comptez visiter la capitale britannique, consultez notre guide des systèmes de transport plus modernes de la ville.
Le spectacle Punch et Judy est à l’origine un show londonien
Dans la culture populaire, Punch et Judy sont aussi connus que Guignol et Madelon en France. Ce célèbre duo de marionnettes est souvent associé à la côte britannique. En réalité, c’est au centre de Londres qu’est né ce couple querelleur. Le personnage de Mr Punch est inspiré de Pulcinella, de la commedia dell’arte italienne. Le fameux auteur Samuel Pepys indique dans son journal qu’une représentation de Pulcinella fut donnée à en 1662. De nos jours, les productions sont un peu plus évoluées que Punch et Judy ; West End est célèbre dans le monde entier pour ses comédies musicales et ses pièces de théâtre. Pour parer à toute fringale inopportune pendant les représentations, consultez notre liste des meilleures adresses de Londres pour dîner avant une représentation.
On trouve encore des murs romains à Londres
Les Romains établirent une colonie sur les rives de la Tamise aux alentours de 47 avant J.-C., 4 ans après le débarquement en Britannia. Ils nommèrent les lieux Londinium et la province de Bretagne resta dans l’Empire romain jusqu’au début du 5e siècle. Vers l’an 200 de notre ère, les Romains édifièrent un mur de fortification autour de Londinium, dont certains tronçons sont encore visibles aujourd’hui. Une visite auto-guidée permet de suivre le tracé d’origine. Depuis la Tour de Londres jusqu’au Millennium Bridge, trouvez les plaques qui content l’histoire de la muraille. Les thermes romains à Billingsgate ainsi qu’un temple rebâti, le London Mithraeum, offrent aussi des spots appréciés des amateurs d’histoire romaine. Et si toutes ces visites éducatives vous donnent comme une envie de cuisine italienne, découvrez notre liste des meilleurs restaurants italiens de Londres.
Les rues de Londres étaient pavées de bois
Dans le Londres du 19e siècle, certaines chaussées étaient pavées de bois. Auparavant été préférée la pierre de taille, mais avec la circulation croissante dans la cité, le bruit des sabots des chevaux et des roues de voitures, les nuisances sonores devinrent problématiques. Après plusieurs essais, la solution la plus économique trouvé fut le bois qu’on installa dans les quartiers les plus fréquentés de la ville. Mais la pratique fit long-feu, remplacée par le goudron à l’aube du 20e siècle. On peut encore apercevoir ce pavage en bois dans certains lieux, comme à Belvedere Road (derrière la grande roue du London Eye) où des sections émergent à travers le patchwork de matériaux contemporains.
On célébrait à Londres des mariages comme à Las Vegas
Londres était jadis connu pour ses mariages éclairs façon Las Vegas. Pendant 141 ans, de 1613 à 1754, on célébrait des mariages clandestins à la prison de la Fleet et dans ses environs. Le lieu était en effet en dehors de la compétence de l’Église anglicane en raison d’une bizarrerie du système judiciaire. Les couples pouvaient ainsi se marier sans avoir les documents requis, ce qui rendait le processus plus rapide et moins coûteux. Les unions furent d’abord célébrés dans l’enceinte de la prison, puis déplacés à l’extérieur. Dans ce qui était presque une zone de non-droit, il était facile de trouver une tierce personne pour expédier la cérémonie ! Aux alentours de 1750, d’aucuns considèrent qu’au moins 10 % de tous les mariages en Angleterre étaient célébrés dans le voisinage de la prison de la Fleet. Cette pratique fut finalement abrogée par la Loi de 1753 sur le mariage.
On ne sait toujours pas qui est Jack l’éventreur
Curieusement connu pour avoir été aussi célèbre qu’anonyme, Jack l’éventreur est un personnage qui initia en 1888 une période de terreur au cours de laquelle au moins cinq victimes furent assassinées à Whitechapel. Dans ce quartier de Londres très pauvre, les agressions étaient monnaie courante à l’époque. Jack l’éventreur fit toutefois la une des journaux et devint une figure intrigante de l’histoire londonienne. De nombreux visiteurs empruntent aujourd’hui des circuits sur le thème de l’assassin, bien que le quartier de Whitechapel soit aujourd’hui bien plus élégant qu’il ne l’était durant l’ère victorienne. L’identité du meurtrier reste inconnue à ce jour, ce qui ne fait qu’ajouter au mystère.
Image d’illustration : Londres telle qu'elle était autrefois (© Nic_Taylor/iStock)