Pour ceux qui visitent New York pour la première fois, certains restaurants incarnent à la perfection le caractère de la ville : audacieux, ambitieux, éclectique !
Katz’s Delicatessen, véritable institution de Lower East Side depuis 1888, fait partie de l’identité de la ville. Vous échapperez difficilement à sa file d’attente, mais l’expérience en vaut la peine ! Une fois entrés dans cette « cantine » bondée à l’atmosphère tumultueuse, il vous faudra prendre un ticket pour commander votre repas : optez pour le pastrami fumé savamment coupé en fines tranches, que beaucoup considèrent comme le meilleur au monde. Vous pourrez aussi vous laisser tenter par la soupe au poulet et aux nouilles, le foie haché, les hot-dogs ou le cheesecake new-yorkais : en bref, une cuisine réconfortante que l’on déguste en observant l’agitation autour de soi.
S’il est un établissement qui peut se targuer d’avoir fait connaître la nouvelle cuisine asiatique, c’est bien le Momofuku Noodle Bar de David Chang. En 2004, le chef rebelle a élu domicile dans une rue délaissée d’East Village, pour y revisiter les traditions et techniques culinaires de ce continent. Il y sert des brioches farcies au porc, des nouilles au bœuf et au cumin ou encore du hamachi crudo, le tout sur fond de musique de groupes indépendants comme Pavement et Yo La Tengo : une adresse cool et branchée, digne de New York !
Les chefs aux commandes du Roberta’s, pizzeria hipster historiquement logée dans un ancien entrepôt du Brooklyn industriel, ont eux aussi fait figure de pionniers lorsqu’ils ont lancé la pizza napolitaine en ville. De leurs fours à bois émergent des pizzas pleines d’imagination comme la Bee Sting, garnie de soppressata, basilic, piment et miel, ou encore la Speckwolf à base de speck, champignons, oignons et origan. On y trouve aussi un excellent choix de pâtes (comme les lasagnes à la queue de bœuf), ainsi que des plats végétariens sublimant notamment topinambours et betteraves. Leur adresse du quartier de Bushwick est la seule à offrir autant d’espace, avec de grandes tables communes, un jardin (où poussent les légumes et plantes aromatiques utilisés au restaurant), une boulangerie, et même une station de radio. Enfin, pourquoi ne pas prolonger le repas d’une soirée dansante avec DJ ?
Sushi Nakazawa propose l’expérience sushi par excellence, dans une ambiance feutrée. Pour profiter pleinement d’un omakase à mi-chemin entre New York et Tokyo, réservez une place à son comptoir. Le chef, Daisuke Nakazawa, règne sur ce restaurant blotti dans une petite rue de West Village, qui a préféré au traditionnel décor de bois et de bambou une palette chic en noir et blanc. Nakazawa propose plus de vingt nigiri magnifiquement composés, de la sériole du Japon sauvage fumée au foin au béryx long, selon la saison.
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Il est toujours étonnant de savoir qu’un restaurant de viande se charge lui-même de ses découpes mais cela prouve qu’il sait sur quoi repose une bonne cuisine ! Petit mais parfaitement pensé, Casa Mono propose des assiettes qui n’ont rien à voir avec certains faux-semblants dont on ne fait qu’une bouchée et qui sévissent aujourd’hui un peu partout en ville.
Le mot de l’inspecteur : « Les œufs brouillés à la chair d’oursin sont incontournables, et le confit de chèvre est si bon qu’on se demande pourquoi on n’en trouve pas plus souvent. Une cuisine qui met l’eau à la bouche et le sourire aux lèvres. »
Institution new-yorkaise, Katz’s est une adresse historique de Lower East Side, un petit coin de l’Europe de l’Est d’autrefois. Toujours bondé, on y rencontre, dans une atmosphère un brin loufoque, une kyrielle de personnages : touristes, hipsters et chevelures bleues, pour ne citer qu’eux, s’y pressent chaque jour. Mieux vaut s’y rendre en dehors des heures d’affluence, mais, quoi qu’il arrive, ne vous en privez pas !
Le mot de l’inspecteur : « Soupe aux boulettes de matzo, sandwichs au pastrami, latkes de pommes de terre… Vous y trouverez tout ce que vous espériez, en mieux ! »
Kung Fu Little Steamed Buns Ramen
Attention au raz de marée : cette adresse chinoise du quartier de Hell’s Kitchen balaye tous ses concurrents sur son passage avec son offre étoffée de plats traditionnels, notamment les meilleurs raviolis au bouillon de la ville. Au milieu des enseignes lumineuses du quartier des théâtres, ce joyau fait toujours salle comble, et, s’il ressemble à un banal petit resto de nouilles, il séduit aussi par son personnel accueillant et ses cuissons toujours parfaites.
Le mot de l’inspecteur : « Les nouilles étirées et découpées à la main sont sautées à la poêle avec des produits plus alléchants les uns que les autres, et l’offre de raviolis est si variée qu’on ne sait plus où donner de la tête. »
Le vétéran de l’empire culinaire fondé par David Chang est plus en vogue que jamais. Ce temple aux tons ambrés, garni de comptoirs en bois et d’une lumineuse cuisine ouverte, sert des plats traditionnels remis au goût du jour. Le service est parfois un peu précipité, mais la carte se montre pleine d’audace et s’inspire abondamment de la street food asiatique.
Le mot de l’inspecteur : « Ces brioches vapeur ne cessent de faire des adeptes avec leurs garnitures proprement indécentes telle la brioche à l’échine de porc enrobée de sauce hollandaise et de ciboulette. »
Franchir cette porte rouge devenue emblématique, c’est un peu traverser le miroir pour le pays des merveilles gastronomiques de Bushwick. Si l’histoire d’amour entre la ville et le Roberta’s se renforce d’année en année, c’est pour une bonne raison !
Le mot de l’inspecteur : « Originaire du Queens, Carlo Mirarchi est le grand artisan des lieux. Il propose une sélection de pizzas aux noms créatifs, où se rencontrent ananas et prosciutto, salami soppressata et piment jalapeño, sauce arrabbiata et graines de sésame. »
Russ & Daughters Cafe
Avec ses serveurs en blouse blanche et son comptoir immaculé, ce café typique de Lower East Side remis au goût du jour incarne l’esprit et le charme de sa maison mère, à quelques encablures. Sa cuisine experte suit la même voie, en reprenant de savoureux classiques pour les détourner et proposer une carte d’assiettes succulentes.
Le mot de l’inspecteur : « Les habitués se hissent au comptoir pour assister à la préparation des cocktails ou d’un classique egg cream, tandis que les gastronomes s’installent à une table et se régalent de saumon écossais fumé à chaud et à froid, accompagné de bagels dans toutes leurs déclinaisons. Un saisissant contraste de saveurs et de textures. »
Pour une inoubliable expérience sushis, prenez place sur l’un des dix sièges de ce comptoir élégant et contemporain pour découvrir de savoureuses et généreuses tranches de poisson, proposées ici à un prix plus abordable que dans nombre de bars à sushis renommés de la ville. La signature du chef Daisuke Nakazawa, c’est le mariage d’un poisson délicieusement tendre avec un riz parfaitement assaisonné, un soupçon de wasabi et une légère touche de sauce nikiri. Le résultat est invariablement excellent.
Le mot de l’inspecteur : « Régalez-vous avec un large éventail de sushis, du saumon cerise de Hokkaido aux pétoncles du Massachusetts parfumés aux agrumes et au sel. »
Qualifié d’« affreux » pour ne pas forcer le destin, ce bébé thaï est tout au contraire enjoué et attachant. Des sourires chaleureux et une ambiance conviviale règnent dans la salle aux murs striés de couleur et au mobilier en bois. L’établissement ne désemplit pas grâce à son authentique cuisine faite d’épices explosives, de saveurs affirmées et de produits de premier choix.
Le mot de l’inspecteur : « Le porc est roi dans le kang hoh, un plat de nouilles, haricots mungo et haricots longs chinois plein de tempérament, qui se déguste accompagné de riz au curry subtilement épicé au gingembre. »
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