Hôtel de Paris Saint-Tropez

Si Saint-Trop’ n’a jamais manqué d’hôtels de luxe, il lui manquait toutefois un vrai palace « old-school ». Avec le retour aux affaires du Paris Saint-Tropez, trésor vintage des Années folles, le vilage de pêcheurs des stars retrouve une forme d’âge d’or. Années trente de Coco Chanel et Cocteau ou années soixante de « La Légende Bardot », l’Hôtel de Paris ne choisit pas : reconstruit par l’architecte François Vieillecroze, décoré par Sybille de Margerie, le cinq étoiles marie opulence classique et références sixties en défiant les époques.

Les espaces publics affichent un sens du grandiose presque passé de mode, mais qui fait néanmoins son petit effet. Bien dans leur esthétique « Yéyés », chambres et suites se montrent rétro juste ce qu’il faut, romantiques à souhait, pop et acidulées, féminines, meublées de manière à stimuler l’œil exigeant — signatures Florence Knoll ou Vladimir Kagan — et proposent toute la gamme confort digne d’un hôtel de luxe du XXIe siècle : haute technologie, domotique, bluetooth, VOD et écrans plats.

Ajoutez à cela deux restaurants méditerranéens — Le Pationata et Les Toits — orchestrés par le chef Phillippe Guerin, un spa by Clarins avec fontaine à glace et nail bar, un lounge en rooftop avec carte japonisante et vue dégagée sur la côte, une piscine magique, toute de verre, toute en transparences, suspendue à quinze mètres au-dessus de l’atrium, et vous aurez une idée assez précise de ce qui sépare cet établissement bien tropézien de, disons, une bicoque de pêcheur en bord de mer.