Taj Falaknuma Palace

Côté garde-robe, il va falloir assurer. Car ici, dans l’un des plus récents palaces du groupe Taj, vous êtes aussi chez le dernier des nizams, titre porté par divers souverains indiens. Perché sur une colline, entouré de jardins soigneusement entretenus, ce palais digne d’une superproduction hollywoodienne était dans les années 1930 le fleuron du parc immobilier du nizam, le prince régnant sur le plus puissant État indien d’alors et le huitième homme le plus riche de tous les temps selon Forbes !

Il reste donc ici quelques babioles et souvenirs des fastes d’antan : une bibliothèque, réplique de celle de Windsor, qui abrite les plus anciens Corans du pays ; des statues, tapisseries, porcelaines fines à foison ; des escaliers en marbre de Carrare ; un fumoir (toujours) réservé aux hommes et une salle de billard ; la « Jade Room », pour prendre le thé sous des lustres en cristal de Venise ; et même, si vous avez quelques amis de passage, une table de salle à manger de 101 couverts ! L’historien résident vous expliquera tout ça, quand vous en aurez assez de lézarder près de la piscine ou de vous entraîner sur la pelouse de croquet.

En comparaison, et quoique pourvues de tout le confort du 21e siècle, les chambres d’influence anglo-indienne n’ont rien d’extravagant, hormis peut-être leurs dimensions et leur hauteur sous plafond. Qu’importe, on passe ici son temps sous la véranda, dans les jardins, les restaurants ou au spa qui propose toutes sortes de rituels exotiques : massage revigorant à l’huile de moutarde pour ces messieurs, exfoliation aux amandes et pétales de roses pour ces dames. À moins de craquer en duo pour le « Mocha Patra », enveloppement assez inédit dans des feuilles de bananier.