Kempinski Hotel Grand Arena Bansko

A moins de toujours descendre en chasse-neige, difficile de confondre Bansko et Saint-Moritz. Culminant à neuf cent mètres d’altitude, la station bulgare se montre encore un peu verte comparée aux grandes alpines suisses, même si le potentiel est palpable. Pour preuve, l’ouverture par le groupe hôtelier Kempinski — groupe suisse de surcroît — d’un cinq étoiles en bonne et due forme, au pied des pistes du Pirin, qui se distingue néanmoins par un gros supplément d’âme et une grille de tarifs douce comme une brasse dans la poudreuse balkanique.


Pour le prix d’une nuit au Grand Arena, vous n’auriez pas accès aux remontées mécaniques de Gstaad. La différence d’échelle est d’autant plus amusante que — sous des dehors que l’on pourrait aisément qualifier de « typiques » —, l’établissement déroule une partition sans fausse note, luxueuse et très maîtrisée, qui n’a pas grand chose à envier aux domaines de la haute société : chambres spacieuses, confort optimum, élégance boisée, palette vive et terrasses privées avec vue sur les sommets. Seules les fioritures lui font peut-être défaut.


Selon l’humeur et la saison, vous aurez à vous décider entre un italien romantique au coin du feu, différentes sortes de bars — à cocktails, à sushis ou à vitamines — et un buffet à thèmes pouvant virer au barbecue de grand air. Avec ses belles piscines et ses igloos artificiels, le Zalez Spa collectionne les trophées sans forcer. Dehors, une vieille ville encore relativement préservée et des skieurs étrangement naturels vous renseigneront sur la jeunesse de la station.