W Taipei

Quand il arrive en ville, le groupe Starwood est rarement du genre discret. Son implantation en fanfare au cœur de la capitale taïwanaise, par le biais de sa branche boutique, n’a donc sur le papier rien de très étonnant. Sur le terrain par contre, il faut le voir pour le croire : trente étages d’une architecture hors norme, dominant le district commercial de Xinyi, et des ambitions arty suffisamment affirmées — murs végétaux, collection d’œuvres contemporaines, apologie du luminaire dernier cri — pour faire d’un séjour au W Taipei un moment grandiose et fascinant, à la limite permanente de l’expérience son et lumière.


Un peu plus en retenue que ses parties communes, les quatre-cent chambres et suites de l’hôtel n’en portent pas moins des noms assez explicites — de la ‘Wonderful’ à la ‘Fantastic’ en passant par la bien nommée ‘Spectacular‘, donnant sur l’immense tour Taipei 101 — pour mettre l’eau à la bouche dès le check-in. La présence de parquets, de grands panneaux boisés et d’un mobilier moderne apportent aux intérieurs une chaleur rétro bienvenue, dans des espaces rectangulaires au design cinglant et aux colorimétries souvent complexes. A aucun moment pourtant, le confort ne pâtit de cet excès d'esthétisme, comme le prouvent presque à eux seuls les literies signées W, concept maison aussi jalousement gardé que la recette du poulet aux cinq épices. De la diagonale de l’écran plat à la baignoire en pierre polie, les dimensions sont enfin l’un des points forts du W Taipei.


Au rang des incontournables bien-être de la mégapole figurent le spa AWAY®, ses douches à affusion, son sauna, son hammam et ses nombreuses salles de traitement, tout aussi soignées visuellement que le reste de l’établissement. La piscine découverte mériterait son paragraphe tant elle semble, de jour comme de nuit, tout droit sortie d’un rêve de nageur olympique. Trois restaurants de style — dont le Kitchen Table et le YEN —, un bar et de petits amphithéâtres aux configurations professionnelles et mondaines quasi infinies viennent compléter le tableau, assurant au W Taipei un statut de ville dans la ville, sans qu’on sache avec certitude laquelle des deux ne dort jamais.