Jumeirah Himalayas Hotel

La rencontre entre l’une des villes les plus excitantes au monde et le groupe hôtelier le plus excessif du moment ne pouvait que soulever quelques questions. La première étant naturellement : qu’est-ce que les créateurs du fantastique Burj Al Arab de Dubaï nous ont concocté pour leur venue à Shanghai ? Et la réponse : un cube verre et néons très certainement visible de l’espace, posé sur le toit de l’Himalayas Center, lui-même sorte de complexe futuriste donnant au district de Pudong des airs de parc à thèmes Blade Runner, et à côté duquel le Stade Olympique de Pékin ferait figure de temple néo-classique.


Contraste violent pour les dents, les chambres du Jumeirah Himalayas font preuve, avec leurs lignes très pures et leur mobilier de bois sombre, d’une remarquable dévotion vis-à-vis des traditions locales. Quand on pense aux cheminées d’extérieur, aux piscines à colonnes et à la démesure toute vegassienne de certains espaces communs, cette dévotion ressemble même à un excès de bon goût. Bien sûr, la course au confort et aux équipements ne s’arrête jamais, mais cette touche intérieure feng shui, héritée des grands maîtres chinois, permet de se reposer les yeux autant que l’esprit.


Le cube que forme l’hôtel est construit autour d’un gigantesque atrium de quatorze étages, ce qui implique des vues sur l’intérieur à peu près aussi sidérantes que celles sur l’extérieur. De plus, la situation du Jumeirah, juste au-dessus de l’Himalayas Center, met un million d’options plaisir et détente à portée d’escalator, en plus des bars, restaurants et centres fitness propres à l’hôtel. Les petits curieux auront ainsi accès à un centre commercial, un musée d’art moderne et aux rames ultra-grande vitesse du Maglev, en cas d’envie pressante de visiter Shanghai.