La Belle Juliette

La belle Juliette, c’est Juliette Récamier, it-girl des années 1800 et égérie de Chateaubriand, que la designer Anne Gelbart a tirée de l’oubli pour lui consacrer un hôtel en forme de biographie. Heureusement, les références ne sont pas trop pesantes. D’abord, vous n’êtes pas obligés de vous infliger un concert de harpe dans la « salle des causeries » du quatrième étage. Ensuite, s’il y a bien quelques allusions à l’époque ou Juliette tenait salon à Paris — portraits, gravures, baignoires à pied, couvre-lits Empire à motif couronnes de laurier —, les chambres, toutes différentes, aux murs vêtus de couleurs suaves, élargissent le propos avec des meubles vintage scandinaves, des lampes industrielles, un vieux téléphone pop ou un iMac à dispo.

Le rez-de-chaussée accueille un espace bar et lounge multi-fonctions, proposant une carte de bouchées et une carte vins, champagnes et cocktails revisités. Vous pouvez aussi faire comme font les parisiens, et vous prélasser avec le poison de votre choix, ou faire une pause sur la terrasse de l’hôtel à l’heure du thé. Encore mieux, emmenez votre thé au spa, un endroit assez spectaculaire pour un si petit boutique-hôtel, où l’on vous concocte des onguents à base de produits frais et bios. Inutile de dire que le délicieux jardin planté de bambous et de graminées est aussi un secret de moins en moins bien gardé à Saint-Germain-des-Prés…