Nerocubo

Si l’hôtel dispose d’un local à skis, c’est que les pistes ne sont pas loin. Situé dans la province de Trente, à cinq kilomètres de Roveroto, au nord de la plaine du Pô et donc à quelques encablures du massif des Dolomites, l’hôtel Nerocubo, « cube noir », s’avère pourtant d’une blancheur éclatante lorsque l’on pénètre dans l’une de ses 101 chambres et suites.

Une vue sur la montagne, une autre sur la rivière, cet hôtel de huit étages construit en 2008 joue la carte de la modernité fonctionnelle. Étagères laquées blanches, linge de lit assorti, toutes les chambres gravitent autour des trois couleurs du drapeau italien : beaucoup de blanc, un soupçon de vert dans les rideaux et une pointe de rouge pour les fauteuils ou canapés. Les chanceux des septième et huitième étages apprécieront d’avoir, depuis leur lit, cette sensation unique de plonger tête la première… dans les nuages.

Rigueur, verticalité et art contemporain dans toutes les chambres, l’hôtel ne cherche pas vraiment à se distinguer, hormis dans l’aménagement des salles de bains et de son centre de remise en forme. Une impression constante de revivre L’Odyssée de l’espace kubrickienne qui ne doit donc rien au hasard. Néons roses ou verts, alignements de fauteuils blancs, bain turc ou solarium, le futurisme nouveau genre pourrait prendre naissance ici-même.

Question futurisme justement, le musée d’art contemporain de Roveroto, le Mart, signé du designer suisse Mario Botta, fêtera ses dix ans l’an prochain et mérite amplement le détour pour son importante collection d’artistes italiens.