The Hari London

A Manhattan, Beverly Hills, Toronto ou Chicago, les boutiques-hôtels du Thompson Group ont une vraie personnalité. La signature maison ? Un parfait dosage de glamour et de bohème. Et un don certain, aussi, pour attirer les locaux et les mixer aux voyageurs. D’ailleurs, le Hari London — première adresse londonienne du groupe —, avec son feu dans la cheminée, ses peaux de vache sur les parquets, son bar-bibliothèque très cosy, est déjà le nouveau QG du West End. Les décorateurs se sont livrés ici à un joyeux mix & match de références, parsemant les lieux d’authentiques pièces vintage 40, 50, Art déco, coloniales, accrochant ici la toile d’un jeune artiste qui monte, abandonnant là un coussin Union Jack sur un canapé violet, comme on ferait dans une maison particulière.

On se sent at home également dans les chambres, spacieuses, gaies, baignées de lumière naturelle, et jusque dans certaines salles de bains, logiquement équipées en produits Ren. Autre atout du Hari : un chef médiatique, Mark Hix, déjà à la tête de plusieurs établissements en ville, excellent interprète du répertoire néo-british — devilled kidneys, posset à la rhubarbe... — et créateur de « snax » inédits à consommer au bar ou au Cigarden, le fumoir sur le toit. Pas étonnant dans ces conditions que l’on croise au HIX, la grande brasserie chic de l’hôtel, tous les beautiful people du quartier. Jeunes, riches, bien nés, ils pullulent dans les parages, Belgravia jouxtant Knigthsbridge et Sloane Square.

Ce qui permet par exemple de redécouvrir Harrods, le Victoria & Albert Museum ou ce bon vieil Harvey Nicks, mais aussi d’observer dans son élément naturel la fascinante tribu des « Sloane Rangers ». Ce qui devrait pas mal vous changer de votre dernier séjour dans l’East End, auprès des hipsters de Shoreditch…