W Doha Hotel

On peut nourrir de légitimes appréhensions avant un séjour au Qatar, destination qui — en voisine immédiate de l’Arabie Saoudite — n’est pas la plus décoincée de tous les Emirats. Mais on est immédiatement rassuré en passant la marquise constellée de néons violets de l’hôtel W. Comme si les us en vigueur ne s’appliquaient pas à cet Etat dans l’Etat : 445 chambres, de multiples bars — à champagne, à smoothies, à narguilé —, une piscine, un night-club et plusieurs restaurants, dont deux supervisés par le mythique Jean-Georges Vongerichten tandis que le troisième est une annexe de la Maison du Caviar.


Ici, c’est Mille et Une Nuits tous les soirs, dans un décor de zelliges, de tentures et de moucharabiehs revisité par un design audacieux. La « Living Room » du W, magique avec ses centaines de lanternes de mosquées électrifiées qui tombent du plafond — c’est bien là son seul point commun avec une mosquée —, est le rendez-vous de la jet set qatarie, des expatriés et de toutes les célébrités de passage, pour siroter des cocktails en écoutant de la musique lounge jusqu’à des heures déraisonnables.


On ne vient clairement pas ici pour se reposer, mais les chambres spacieuses, avec literie de pacha, douche « pluie tropicale » et audiovisuel dernier cri, offrent également cette option. Le matin, avant la fournaise, on file au City Center Mall, le plus grand du pays, juste à deux pas. Dans ces conditions, Doha n’a plus rien à envier à Dubaï ou Abu Dhabi…