Rachamankha

Non, vous n’êtes pas dans un monastère inaccessible, mais bien dans un hôtel de luxe, aux abords immédiats de Chiang Mai, principale métropole du nord-est thaïlandais. L’illusion parfaite a deux causes : d’une part, l’architecture du bâtiment principal, directement inspirée de la chapelle du prestigieux temple de Wat Phra That Lampang Luang ; d’autre part, le chant d’un coq, remplaçant avantageusement le concert de klaxons caractéristique des villes de plus d’un million d’habitants.

Raffinement et confort à l’asiatique sont la double caractéristique de cet hôtel intime de seulement 25 chambres : mobilier sombre agrémenté d’orchidées, portes en bois sculptées à la main, antiquités chinoises, babioles du Laos et bibelots birmans. Les chambres, qui donnent sur une cour fleurie de bougainvilliers, sont à l’avenant : stores en bambou et nattes de roseau, éviers en porcelaine chinoise et lanternes de style lanna. Les suites disposent de lits à baldaquin et de baignoires gigantesques.

Le restaurant, quant à lui, n’a rien d’un réfectoire monastique. On y mitonne une cuisine thaïlandaise présentée dans des assiettes chinoises traditionnelles. Autres variantes par rapport à la vie bouddhique : l’accès internet, qui tourne à plein régime dans la relaxante bibliothèque, et la réalisation de cocktails, servis au bord de la piscine ou dans le bar couvert de lithographies. La plupart des attractions principales de la ville sont rapidement accessibles en taxi, et un ravissant marché de nuit, connu pour la beauté de ses lumières et sa street food de qualité, est à deux pas.