Shangri-La Hotel, Toronto

Toronto est une ville de classe mondiale, et comme telle, il n’est pas surprenant qu'elle compte un Shangri-La parmi ses meilleurs hôtels. Les hôtels de luxe asiatiques forcent, après tout, le respect du monde de l'hôtellerie. Et en dépit de son emplacement au cœur du quartier financier, le Shangri-La de Toronto donne l’impression d’être un refuge en dehors de la ville.

L’hôtel regorge d'éléments de conception asiatiques très identifiables avec, pour commencer, d'imposants panneaux de verre, des écrans en bois sculpté, des chambres somptueuses et pas mal de cascades. Sans compter des suites aux noms aussi fleuris que Zhang Huan et Moongate. On compte 202 chambres au total, dont un quart sont des suites. Les équipements standard incluent planchers chauffants, machines Nespresso, télévision à écran plat dans les salles de bains, produits de bain L'Occitane et Bulgari, docks iPod, et fenêtres du sol au plafond qui (heureusement) peuvent s’ouvrir et se fermer. Le look d’ensemble est épuré et minimaliste, avec un sens pratique très affuté et, surtout, beaucoup d’espace : même la chambre la plus « basique » couvre plus de surface qu’une suite classique.

Depuis le vaste cinquième étage, où l’on trouve centre bien-être, spa, hammam, piscine de vingt mètres et une rangée de tapis de course digne d’une scène mythique de Lost in Translation avec Bill Murray, les vues sur Toronto sont à tomber à la renverse. Le bar Prohibition se spécialise dans les cocktails, tandis que le Bosk est un restaurant tout en élégance. Lui aussi d'inspiration asiatique, comme on s’en doutait, avec panneaux sculptés et lampes fantaisie suspendues au-dessus d’un comptoir minimaliste. A la carte, une belle sélection de vins, et une terrasse extérieure qui s’ouvre en été. Ce Shangri-La n’est sans doute pas le lieu sacré décrit dans les anciens textes tibétains, mais le Canada, pays vaste et relativement inexploré, est bien un paradis en soi.