Grand Mercure Shanghai Century Park

La Chine est sans conteste le nouvel éden des artistes du bâtiment. Ses mégapoles sortent si vite de terre qu’elles en deviennent des laboratoires dédiés aux nouvelles tendances architecturales. Même les chaînes hôtelières traditionnelles ont ici fait le choix d’une certaine modernité, d’une priorité donnée à l’esthétique qu’on se permet moins facilement dans d’autres pays du globe. Tout ceci explique comment un hôtel du groupe Radisson, lorsqu’il ouvre ses portes à Shanghai, en arrive à ce niveau de design hallucinant.

Situé au cœur même du district financier de Pudong, surnommé à raison « le Manhattan de Shanghai », le Radisson Century Park n’est pas sans concurrent direct vu de l’extérieur. Mais sa démesure est aussi une affaire intérieure : un grand pouce sculpté trône au milieu du lobby, d’étranges humanoïdes rouges marchent sur les eaux de la piscine, les quelque 362 chambres creusent l’espace par un blanc sur blanc assez radical, les moquettes striées donnent l’impression étrange de voyager à la vitesse de la lumière et le niveau de confort général défie l’imagination.

En dépit de ce style assez peu orthodoxe, le Radisson Century Park est un hôtel de luxe qui connaît ses gammes. Sans jamais basculer dans l’opulence facile ou la pompe baroquisante, l’établissement privilégie pourtant une dynamique, une épure et une fantaisie maîtrisée qui séduiront une clientèle fatiguée des anciens standards. Du reste, rien ne manquera à leur bonheur : quatre restaurants – dont le Yar Chi Ting, endroit très beau et très bizarre – un centre de remise en forme, un court de tennis et tout ce qu’il faut pour réussir ses réunions.