The Marylebone

Nommer un hôtel d’après le quartier qui l’abrite ne dénote pas forcément d'un manque d’imagination. Il peut aussi signifier, comme au Marylebone, qu’on ambitionne de capturer entre ses murs l’essence même du quartier en question. En plein centre de la capitale, mais un peu à l’écart d’Oxford Street, ses cohortes de touristes et sa circulation infernale, Marylebone a su garder une ambiance de village.

Ici, les restaurants à la mode — un melting pot de toutes les cuisines du globe, avec l’arrivée récente de tables en pointe sous influence scandinave — n’ont pas chassé les vieux pubs traditionnels, et les petites boutiques fashion ou design de Marylebone High Street voisinent avec des chapeliers vintage ou des étals de fleuristes.

Au Marylebone, luxueux représentant du groupe Doyle Collection dans le West End, l’atmosphère est la même : très chic mais décontractée, sans le côté intimidant d’autres « beaux quartiers » londoniens. Dans les parties communes ou au bar-restaurant 108, moquettes à volutes, plafonds laqués, papiers peints à ramages, velours sombres et fauteuils zèbre dégagent une impression d’opulence, mais alcôves et petits salons se révèlent très cosy à l’heure du Five o’ Clock Tea, avec scones maison et sandwichs au cresson.

Ultra-confortables, les chambres et suites ont une élégance plus traditionnelle, avec des tons d’ivoire ou de beige rosé reposants et des touches Art Déco. Les fans de fitness — ceux qui iront courir avant le breakfast à Regent’s Park, à quelques foulées de l’hôtel — ont accès au club The Third Space, et à sa piscine de 18 mètres, paradisiaque après un marathon shopping.

Car ici, les amateurs de ce sport typiquement londonien sont particulièrement gâtés : entre les boutiques de Marylebone, les grands magasins d’Oxford Street — Selfridge’s en tête — et le Farmer’s Market du samedi, près de l’église St Marylebone, rebaptisé « Frocks & Cabbages » et devenu un repaire de jeunes créateurs, on risque juste de monopoliser, au retour, le compartiment bagages de son wagon d’Eurostar !