Villa Oniria

Bondée à longueur d’année, tout en dénivelés, Grenade la sublime est aussi, pour le visiteur, une destination éreintante. En fin de journée, quand le bruit et la chaleur deviennent quasiment oppressants, on se félicite d’avoir posé ses valises à la Villa Oniria : idéalement située au cœur de la vieille ville, mais hors de portée des klaxons andalous frénétiques, on peut y redescendre de l’Alhambra à pied, ou s’en échapper tôt le matin pour déambuler dans les ruelles de l’Albaicín avant la foule.

À l’heure de la sieste, bouquiner à l’ombre du grand palmier qui domine le jardin de plantes aromatiques, bercé par le murmure des jets d’eau des bassins, est un délice. Vous pouvez aussi vous rafraîchir au spa, dans la petite piscine intérieure aux allures de bain maure. Paco Ortega, un des plus célèbres décorateurs espagnols, a rénové les parties communes de cette aristocratique bâtisse du 19e siècle organisée bien sûr autour d’un majestueux patio dans un esprit néo-andalou, avec juste ce qu’il faut de fer forgé, de fontaines, de bois sombre et de lanternes marocaines.

Dans les chambres, l’atmosphère se fait plus contemporaine, avec du mobilier aux lignes épurées, des accords bois et métal, une palette reposante privilégiant le taupe et le crème. La table, aux mains d’un jeune chef basque, est une des plus courues de Grenade. En cas d’escapade romantique, réservez impérativement l’une des suites juniors : celle du dernier étage ouvre sur un toit-terrasse où l’on passerait volontiers tout le séjour, celle du troisième offre un grand balcon à pilastres parfait pour la sérénade. Le room service, très efficace, vous trouvera bien un ou deux musiciens…