Auberge du Jeu de Paume

Dans le petit monde des grands domaines français, celui de Chantilly, écrin de verdure, l’Auberge du Jeu de Paume, occupe un rang à part. Située à une heure de Paris, cette fantaisie noble, pensée par Hardouin-Mansart, comte de Sagonne, dotée d'un jardin imaginé par Le Nôtre, jardinier du Roy, abrite par ailleurs le musée de Condé, seconde plus grande collection de tableaux après celle du Louvre, et la Table du Connétable. Autant dire, une parenthèse enchantée pour le week-end et l’assurance d’un service tiré à quatre épingles.

Les 92 chambres et suites de l’Auberge naviguent entre opulence et qualité royale, prévisible si on se penche un peu sur le livre d’or de la maison, riche en blasons et lignées illustres. Marbres d’Italie, toiles de Jouy, mobilier Louis XV, velours majestueux et boiseries délicates, les matières premières sont choisies et l’expérience déco prendra de court les amateurs de pastiche XVIIIe siècle. Un degré de classicisme et de bon goût « à la française » qui n’empêche pas le Wifi, le LCD en HD ou l’air conditionné d’être de la partie. A noter enfin, les suites Deluxe Terrasse, donnant sur la Fontaine de Beauvais et les jardins du Domaine.

Les activités sont de type aristo : sports équestres, golf, polo et autres arts de la course. En juin, le prestigieux Prix de Diane sera l’occasion d’un pique-nique en chapeau du côté de l’hippodrome. Le musée de Condé, inchangé depuis son inauguration en 1898, vous prendra bien une après-midi et le bar du Jardin d’Hiver, avec ses cocktails d’expert et ses banquettes en cuir, probablement une partie de la soirée. Reste un spa, à l’atmosphère mauresque, avec mosaïques et zelliges, ainsi qu'un bar à jus, pour que ce week-end au grand air, un peu conte de fées sur les bords, tienne toutes ses promesses et retienne ceux qui les écoutent.