Ville d'Hiver

Malgré son nom, le Ville d’Hiver est tout sauf un hôtel frileux. Situés sur les hauteurs d’Arcachon, entre la plage et la forêt domaniale, ses trois bâtiments indépendants formaient une usine élévatoire d'eau potable inaugurée en 1884, avant d’être laissée à l’abandon un siècle plus tard suite à un incendie. Rénovée bien au-delà de ses modestes origines, d’après des plans signés de l’architecte Emmanuel Graffeuil, elle concrétise aujourd’hui — avec ses colonnes tigrées, ses arcades et ses toits de tuiles rouges — la rencontre esthétique improbable entre une villa italienne et la Mezquita de Cordoue.


Les dix-huit mois d’intenses travaux nécessaires à sa réhabilitation ont accouché d’un hôtel précieux. Etrangement enjoué vu de l’extérieur, le Ville d’hiver se révèle également surprenant par le style très urbain de ses intérieurs : de vastes espaces industriels, reconvertis en parties communes criantes de modernité, ainsi que douze chambres avec balcon, lumineuses et confortables, peintes à l’anglaise entre le bleu gris et le vert d'eau, meublées par les créations de l'ébéniste bordelais Charles Henri Poirier et donnant sur de paisibles jardins.


La réputation du restaurant n’est plus à faire : cuisine du marché dans un décor de bistrot chic où la population locale aime à se retrouver pour croiser les jambes au son du tire-bouchon. Ajoutons à cela une carte de vins brassant large en termes de prix, de cépages et de méthodes de vinification — une trentaine de cuvées bio et naturelles sont de la partie — et le décor est planté. Hammam, tables de massage, mains expertes d’une bio-esthéticienne et cosmétiques naturels signés Dr. Hauschka font le sel du spa de l’hôtel. Le Bassin, enfin, justifie à lui seul bien des balades, à toute heure et en toute saison.