25hours Hotel at MuseumsQuartier

Non, Vienne n’est pas uniquement la ville de Sissi l’impératrice, ni celle de la Sachertorte, des chocolats nappés d’un nuage de chantilly et du romantisme bourgeois, une ville où le mobilier de bois clair incrusté d’ébène se savourerait obligatoirement sur un quatuor à cordes de Schubert. Cette Vienne-là, passéiste, a cédé du terrain à une Vienne plus moderne qui retrouve peu à peu sa place centrale parmi les grandes capitales européennes, celles qui comptent, celles qui avancent.

Pris dans le mouvement, le 25hours Hotel est un lieu en devenir. 34 chambres aujourd’hui, sans doute six fois plus demain, sans compter un spa en préparation, un restaurant et un toit-terrasse pour faire la fête, cet établissement du quartier des musées est un work in progress des plus vivants. La direction propose gratuitement des vélos électriques pour arpenter la ville, des réductions pour les moins de 25 ans et un grenier contemporain baptisé le Dachboden où, dès cinq heures du soir – la nuit tombe vite au centre de l’Europe – les plus fêtards se retrouvent dans l’espoir d’une valse sans fin.

Chacun des hôtels de la firme allemande 25hours revêt une identité particulière, une personnalité. Celui-ci joue de l’imaginaire du cirque. Un cirque daté du début du 20e siècle, quand le dompteur de tigres portait encore un habit rouge boutonné d’or et les écuyères de petits jupons de couleur. Dans chacune des chambres, le décorateur Armin Fisher, fondateur de la firme Dreimeta, a même laissé quelques signes du passage de la troupe : un haut-de-forme, un fouet ou un cornet à pistons. Colorée, sans nostalgie, cette imagerie enfantine mêle avec bonheur panorama sur la ville, simplicité des lignes et beauté des papiers peints de l’artiste Olaf Hajek, coqueluche des illustrateurs, qui signe ici des scènes de cirque comme les toiles peintes d’un théâtre du passé.