Grande Colonial La Jolla

L’endroit attire le regard depuis 1913, date d’ouverture de cette Grande Dame à l’européenne dans le petit hameau de bord de mer qui a vu naître Gregory Peck. Aujourd’hui, La Jolla n’est plus un « petit hameau de bord de mer », mais une station balnéaire aux plages prisées, aux golfs fameux (Torrey Pines), dotée d’une scène arts et théâtre que le manque de temps et d’espace ne nous permet pas de détailler. Après un certain nombre de rénovations, chacune ajoutant sa couche de vernis sans trahir l’élégance et le luxe d’origine, disons que le Grande Colonial La Jolla a suivi le mouvement.

Portes françaises, lustres et chandeliers, feu crépitant dans la cheminée du lobby, voilà de quel bois se chauffe l’hôtel. Les chambres sont meublées en classique, dans une palette de beiges, crèmes et ors qui donnent le meilleur d’elle-même dans le couchant californien. Une tradition alors en phase avec les attentes des stars de l’âge d’or hollywoodien, mais qui a su évoluer pour plaire à celles du voyageur business moderne : WiFi gratuit dans toute la propriété (checker ses mails près de la piscine, quel bonheur...), couettes et traversins en plumes d’oie, machines à café de marque Keurig.

L’hôtel a longtemps drainé les habitants du coin. Dans sa lointaine jeunesse, il hébergeait ainsi le drugstore de La Jolla (dont le propriétaire n’était autre que le père de Gregory Peck), où les locaux aimaient à se retrouver pour causer actu et commenter les allers et venues des badauds. Le vieux drugstore a depuis longtemps disparu, mais le restaurant de l’hôtel, le Nine-Ten, est aujourd’hui l’une des meilleures tables en ville, reconnue pour sa cuisine néo-californienne très fraîche et pour la carte des vins qui va avec.