The Screen

Dans un hôtel aussi réduit que le Screen Kyoto, l’attention aux détails revêt une importance toute particulière. Celui-ci se trouve quelque part entre le ryokan traditionnel et le boutique moderne, un style hybride qui ne fait pas tout, même s’il y est certainement pour quelque chose. La spécificité du lieu est à chercher du côté de l’expérience, aussi riche que variée. Les vingt chambres ont été conçues par vingt créateurs différents, ce qui assure à chaque hôte une aventure à part.
L’ensemble est relié par le même fil conducteur : l’œil perçant du créateur (ou plutôt leurs trente-six yeux). Certaines chambres sont plus classiques que d’autres, avec sol en tatami et écrans shoji. Mais l’aisance du style, résolument japonais, est une constante. Les créateurs de Kyoto doivent gérer une histoire imposante et opter pour l’assimilation ou le rejet. Le Screen leur a permis de concilier les deux approches.
Un hôtel de cette taille se doit de miser sur l’intimité. Elle s’impose comme une évidence lors de la soirée aux chandelles hebdomadaire du restaurant, où les lumières s’éteignent au nom de l’économie d’énergie. Les équipements sont miniaturisés au possible, depuis le « bar à ciel ouvert » au spa Adonis et au salon privé (qui fait également office de chapelle de mariage).