W Istanbul

A bien des égards, Istanbul est une métropole qui s’est construite en équilibre : sur deux mers, deux continents, deux religions, deux mondes et une multitude de moments architecturaux contrastés, offrant ainsi au flâneur la matière de quelques belles réjouissances esthétiques. L’une d’entre elles est à rechercher du côté d’Akaretler, périmètre branché abritant la façade néoclassique et les intérieurs effervescents du W Istanbul, boutique hôtel estampillé Starwood et symbole de cette vitalité nouvelle qui remonte des rives du Bosphore.


A quelques exceptions près, Istanbul est une ville aux ambitions mesurées, du moins si l’on se réfère au nombre moyen d’étages par immeuble. La chaîne américaine a donc dû composer en largeur et dans une relative discrétion : les 142 chambres du W occupent une rangée de maisons en terrasse, le déchaînement baroque et l’atmosphère de sérail restant quant à eux confinés aux intérieurs. Eclairage aux chandelles, lits circulaires, patios à voilures, règne du satin et de la fresque lascive, certaines suites se montrent prêtes à tous les excès pour garantir le bon déroulement d’une nuit d’amour.


A défaut d’être pittoresque, le district s’avère chic et tendance, faisant la jonction entre rues commerçantes haut de gamme, monuments de la vieille ville et certains quartiers d’affaires. Outre les ardeurs, le W Istanbul sait aussi calmer les petites faims et les grandes soifs : cuisine avant-gardiste du Minyon, sophistication décontractée du Frederic’s et cocktails exclusifs du SIP, de quoi voir venir. Enfin, aux clients rouillés que la jeunesse et le dynamisme rebutent, un coach sportif personnel et une équipe d’esthéticiennes expérimentées feront office d’interlocuteurs locaux.