Hyatt Regency Birmingham

Bien sûr, Birmingham n’est pas Londres, ni même Liverpool, où les bars et les centres d’art contemporain ont fleuri dans les anciennes friches industrielles. Si la capitale des Midlands s’est elle aussi réinventée, c’est plus en centre d’affaires et ville de congrès qu’en destination branchée. L’immeuble Selfridge’s du Bull Ring, spectaculaire exemple d’architecture organique, est un peu le seul building contemporain remarquable à plusieurs milles à la ronde.


Alors, faute de boutique-hôtels de charme nichés dans des usines réhabilitées, mieux vaut se tourner vers les grands classiques. Au Hyatt Regency, on sait ce qu’on vient chercher : un luxe discret, un service efficace, des traditions aussi immuables que le five o’clock tea, ses scones et ses muffins, dans l’atrium baigné de lumière, où une clientèle business enchaîne les rendez-vous. Ici, on soigne l’afterwork, avec la carte de cocktails du bar Pravda — DJ le week-end, et ambiance garantie les soirs de match contre Arsenal —, le spa ou la piscine, toute en marbre et colonnades.


Pas la moindre faute de goût dans les chambres, où le taupe et le grège règnent en maîtres, où les peignoirs sont moelleux et le sommeil réparateur. Le matin, par les grandes baies vitrées qui descendent jusqu’au sol, la vue plonge sur  le quartier des canaux, et sur une ville de briques, d’acier et de verre à laquelle on commence même — eh oui ! — à trouver du charme.