The Mercer

Situé à l’intersection des rues Mercer et Prince en plein cœur de Soho, The Mercer est le premier loft-hôtel de New York. Il résumerait à lui seul toute l’essence du quartier. Il faut savoir que les lofts sont un phénomène spécifique à Soho. Les artistes d’avant-garde des années 60 avaient pris possession des entrepôts abandonnés de la zone, afin de vivre inondés de soleil tout en laissant l’architecture intacte. Au Mercer, toutes les briques sont visibles, les fenêtres sont de taille industrielle, et les colonnes d’acier sont hautes du sol au plafond. C’est également l’un des rares hôtels de la ville qui puisse se vanter de ses parquets de bois, ou de ses meubles dessinés par Christian Liaigre, simples et discrets.

Comme votre ami designer à downtown vous l’expliquait hier soir, la beauté d’un espace se conçoit selon ses espaces vides. Vous errerez dans le salon ou la bibliothèque (ça n’est pas une blague, vous pouvez feuilleter les livres si ça vous chante), comme vous vous promèneriez chez votre ami designer. Parmi les paravents de cuir pâle, de vieux tapis turcs, les canapés en cuir et les tables basses et ovales pour le café…

Les chambres sont d’un style légèrement provocateur - pas de bible, mais des magazines et une console Nintendo ! Les salles de bain sont rigoureusement carrelées de blanc, délicieusement accessoirisées des douces serviettes Frette et des derniers produits de beauté suédois à la mode. Réservez la suite où le mur coulissant de bois scandinave sépare la chambre de la salle de bain… Et hop !, seul un pas humide vous sépare des peluches disposés sur votre lit. Pour être franc, ces aménagements sont propices à l’intimité et aux câlins… On tient aisément à deux dans la baignoire en cube, et la douche est si grande qu’on pourrait s’y promener. D’ailleurs, un gigantesque miroir vous y acceuille, et des bonbons à la menthe et des préservatifs sont disposés le long des shampoings !

Cela vous surprendra peut-être, mais le Mercer est d’autant plus accueillant qu’il est familial. Les bébés peuvent dormir dans les berceaux Frette, où des jouets les attendent. Les employés ont beau s’habiller avec goût, ils n’en prennent pas pour autant de grands airs. Il vous trouveront à deux heures du matin tout ce que votre confort leur réclame, des sachets de thé Assam aux cires d’épilation du maillot ! Si tel est votre désir, vous n’aurez pas besoin de quitter le Mercer pour vous procurer quoique ce soit dans New York… Décadent, non ?