W South Beach

Le sigle de cette franchise Starwood n’est donc un clin d’œil ni au Wu-Tang Clan ni aux gangstas de la West Coast. A Miami, berceau du concassage entre rythmes cubains et basses synthétiques monstres, c’était risquer l’incident diplomatique. En fait, la marque W est visible partout où souffle le vent de la seconde jeunesse, celui qui agite les palmiers des bords de mer et s’engouffre dans les structures historiques des centre-villes, charriant avec lui son lot d’audaces esthétiques et de célébrités. Sa présence à South Beach relève donc de l’évidence.


Moderne et immaculé de la tête au pied, l’hôtel se révèle fatalement plus lumineux et aéré que les resorts strictement urbains de la marque, une manière élégante de cadrer avec un site à l’exotisme très télégénique. Ses quelques 312 chambres et suites, spacieuses et ouatées jusqu'au bout des balustrades, rivalisent de superlatifs pour qualifier le rêve floridien : « Wonderful » ou « Marvelous » en entrée de gamme, elles deviennent « WOW! » voire même « E-WOW! » à mesure qu’augmentent le risque de vertige et le nombre de chambres, pour finalement aboutir au Bungalow, loft en triplex avec piscine privée et décor idéal d’un clip à gros budget.


Avec son immense piscine bordée de palmiers, ses baies vitrées démesurées, ses hauteurs sous plafond impressionnantes, ses parties communes marbrées et zébrées sans retenue, on peut dire du W South Beach qu’il ne ménage pas ses chevilles. En journée, la clientèle glamour et branchée de l’hôtel papillonne d’un bassin à l’autre, ne reculant devant aucune technique de massage ou méthode d’épilation. En soirée, les choses se passent d’abord chez Mr Chow, table gastro-panasiatique préférée des stars, avant de gagner la piste du Wall, où la musique est bonne et les cocktails font mouche.