Occitanie
Amapola Kitchen (Albi)
L'emplacement vaut le détour : au pied du Pont Vieux, ce bistrot de poche, savamment looké, offre une vue imprenable sur la vieille ville et sa sublime cathédrale. Ex-historienne de l'art, la cheffe envoie une cuisine colorée et healthy, en plein dans le mille, sous forme de petits plats à partager. DJ gourmande et décomplexée, elle mixe les influences de la cuisine japonaise à la cuisine mexicaine en passant par le Moyen-Orient : harissa de fanes de carotte, aguachile de betterave ou encore makis de poireau. Belle sélection de vins bios et nature.
Chez Amapola Kitchen, la cheffe d'origine mexicaine Maeva Crotti envoie une cuisine une cuisine colorée et healthy © Maeva Crotti / Amapola Kitchen
Le Temps d'Aime (Lattes)
Dans le quartier moderne de Port Marianne, cette adresse de famille (père et fils) est assurément un bon plan. Qu'on s'installe en terrasse au bord du Lez ou dans la salle moderne, la cuisine est la même : des produits frais de saison, issus pour la plupart des circuits courts, mitonnés avec goût, le tout à prix doux. On aime !
© Le Temps d'Aime
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Acte 2 (Avignon)
Dans la ville du célèbre festival, le théâtre s'insinue jusque dans les assiettes. Premier acte : un jeune couple du métier, installé au centre historique. Deuxième acte : des assiettes qui respirent les bons produits frais locaux et de saison. Troisième acte : un excellent rapport qualité prix. Le décor est planté ! On se régale de l'œuf élevé en plein air, cuit à 64°C, servi sur une tarte fine aux petits pois frais, du cabillaud en pavé, servi moelleux, et ses légumes du moment, condiment herbacé, émulsion citron vert et du dessert "La vie en rose" qui fait tourner la tête...
© Acte 2
Solelh (L'Isle-sur-la-Sorgue)
Les patrons du restaurant étoilé le Vivier ont eu la bonne idée d’ouvrir ce bistrot dans un lieu fort sympathique (cuisine ouverte et mobilier design, double terrasse), coincé entre un antiquaire et une galerie d'art, proche de la gare et au cœur du Carré des Arts du Luberon. Le chef envoie une bonne et franche cuisine bistrotière de style moderne, des plats à grignoter, des grillades de côte de bœuf ou encore une queue de lotte au barbecue japonais. La petite sélection de vins régionaux (mais pas seulement) convient parfaitement à notre bon plaisir ensoleillé...
© Agence La Belle Vie / Solelh
Drum Café (Arles)
La silhouette de la tour conçue par l'architecte Frank Gehry comme un phare et un hommage à la région du pays d’Arles n'est pas qu'une promesse d'art - c'est aussi un fanal gourmand. Ce lieu, forcément branché, affiche des volumes impressionnants avec son immense bar en inox au centre. L'ensemble du mobilier et des matériaux a été conçu à partir de matériaux recyclés et de ressources naturelles, comme la laine de mérinos d’Arles. Dans l'assiette, le passionné d'art contemporain profite de beaux produits frais du coin (agneau des Alpilles, huîtres de Camargue, etc...) apprêtés avec liberté et gourmandise : linguines aux palourdes, ail des ours et coriandre ; asperges vertes en tempura, anchois de Cantabrie et cédrat... La carte des vins, surtout bio, se concentre sur les petits producteurs.
Au sein de LUMA Arles, complexe artistique, on trouve ce Drum Café où des chefs en résidence se succèdent © Adrian Deweerdt / Drum Café
Nouvelle-Aquitaine
Le Petit Léon (Saint-Léon-sur-Vézère)
Sud-africain, élevé en Nouvelle-Zélande et en Australie où il apprend la cuisine, Nick Honeyman prend goût à la France et à ses produits grâce à l'Arpège et surtout l'Astrance. Pascal Barbot l’a d’ailleurs orienté vers ce bistrot que notre globe-trotter a transformé en restaurant gastronomique. Portée par de jolis dressages, sa cuisine d’auteur joue des émulsions et des contrastes de saveurs réussis, avec beaucoup d’intelligence. Ouverte dans un village pittoresque, cette table saisonnière s’apprécie en terrasse face à un jardin à la pelouse manucurée. En salle et en sommellerie, l’épouse allemande du chef propose crus locaux, grands noms et quelques découvertes néo-zélandaises.
© Emilie Soler / Le Petit Léon
Le Rouergat (Casteculier)
Dans ce bistrot contemporain, c'est bistronomie le midi et gastronomie, le soir ! Sous la houlette d'un chef aveyronais au métier solide et à la passion contagieuse, ce lieu convivial, qui marche fort, travaille les produits locaux de saison - ponctué de quelques souvenirs de voyages. Ce midi : terrine de foie gras de canard, chutney d'ananas et gingembre puis pintade rôtie, crème de petit pois, samoussa aux pleurotes.
Le chef du Rouergat, Julien Amat © Le Rouergat
Sillon (Biarritz)
Dans une petite rue calme du centre-ville, le chef Mathieu Rostaing-Tayard, qui est passé par les cuisines de Pierre Gagnaire, Michel Portos, Massimo Bottura et même celles de Virgilio Martinez au Pérou, accueille dans un lieu épuré et chic. Deux ambiances, deux propositions gastronomiques : le comptoir à l'entrée, plus animé, et ses assiettes à partager, inspirées de la carte ; la salle, plus calme, et sa carte courte et alléchante (merlu de ligne, turbot, cochon basque...). Dans les deux cas, sa cuisine créative vise dans le mille (qualité des produits, franchise des goûts, présentations élégantes). Il est d'ailleurs parrainé par une cheffe biarrotte, Andrée Rosiers (restaurant étoilé les Rosiers) pour la 3eme édition de TheFork Awards : une autre preuve de son bon goût !
Un plat du Sillon, à Biarritz © Louis Triol / Sillon
Corse
Le Petit Restaurant (Ajaccio)
Petit par le nom, grand par les intentions ! On trouve ici un jeune couple bosseur, qui met en avant la production locale, entre autres. Langoustines et émulsion de bisque d'araignée ; veau bio corse en deux services, noix en tartare et carré rôti en croûte de trompettes... ou encore ce brocciu passu affiné trois mois. Un régal.
Une nouvelle adresse à Ajaccio, le Petit Restaurant © Paries / Le Petit Restaurant
Photo en-tête : Maeva Crotti, cheffe du restaurant Amapola Kitchen à Albi et son second © Eglusha Studio Amapola Kitchen
