Voyage 4 minutes 17 mai 2024

Les restaurants incontournables de New York

On dit souvent qu'à New York on ne paie pas seulement pour le repas, mais aussi pour l'ambiance. Autrement dit, ici, l’atmosphère du restaurant est aussi importante que le contenu de l’assiette. Découvrez 10 adresses incontournables à New York.

Qu'est-ce qui distingue vraiment certains établissements ? Une combinaison de plusieurs facteurs : la clientèle huppée qui les fréquente (et avec laquelle il n'est pas rare de se retrouver au coude-à-coude), une ambiance chaleureuse (éclairage tamisé, musique bien choisie), un service attentif (le personnel connaît bien la carte, par exemple), et bien sûr, une cuisine de qualité, qu'il s'agisse d'un cacio e pepe parfaitement exécuté ou d'un faux-filet grillé à la perfection.


Estela
Estela, le petit établissement d’Ignacio Mattos sur Houston Street, ne paye pas de mine vu de l’extérieur. Pourtant, ce n’est pas par hasard si les Obama l’ont choisi en 2014 pour une virée en amoureux. Mattos y reprend avec brio les codes de la New American cuisine en enrichissant ses plats simples de saveurs franches et audacieuses (tourteau au céleri et à la dulse, endives aux noix et aux anchois, canard aux poires et aux châtaignes…) Chaque assiette nous réserve une surprise, qu’il s’agisse d’un émincé d’algues ou d’un trait de condiment relevé. L’enthousiasme des clients est palpable.

Le mot de l’inspecteur : « Entamons le repas avec un sashimi de thon parfait, accompagné de trompettes-de-la-mort aux parfums boisés. Poursuivons avec un arroz negro frit dressé au cordeau et parsemé de morceaux particulièrement tendres de calamar que vient relever une sauce romesco aux noisettes. "


Jean-Georges

Un cadre somptueux, le goût de la discrétion et une cuisine française haut de gamme : voici la recette de longévité du restaurant fleuron du chef Jean-Georges Vongerichten. Les plats allient une grande attention portée aux détails, des produits irréprochables, des garnitures recherchées et des saveurs tout en nuances. Leurs accents contemporains déployés avec des techniques classiques mettent en valeur la polyvalence d’une carte omnivore particulièrement gourmande.

Le mot de l’inspecteur : « La souplesse d’une saint-jacques du jour déposée sur un riz à sushis croustillant pour une mise en bouche aérienne, un thé au chou-fleur rôti délicat, chaleureux et écumeux, que réveille l’explosion aromatique des citrons de Santa Teresa. »

Le restaurant Jean-Georges / Jean-Georges
Le restaurant Jean-Georges / Jean-Georges

Emilio's Ballato

Emilio’s Ballato est une institution qui, depuis 1956, sert des classiques du répertoire italo-américain, tels le cacio e pepe et l’escalope à la milanaise. La salle peut sembler minuscule, mais le truculent chef et propriétaire Emilio Vitolo en a fait, avec sa famille, l’adresse de prédilection de célébrités comme Rihanna et Billy Joel.

Le mot de l’inspecteur : « La carte abonde de mets de pâtes classiques, telle la spécialité romaine de cacio e pepe, saupoudrée d’un pecorino bien corsé et de poivre noir fraîchement moulu. Parmi les plats signature, citons le pollo Emilio, une escalope de poulet délicatement panée et napée d’une sauce au citron et aux câpres, et les clams oreganata : des palourdes grillées avec une chapelure à l’ail. »


Per Se

Une visite au restaurant Per Se de Thomas Keller est une expérience qui se savoure, qui se raconte et dont on se rappelle. Bien que les lieux ne soient pas avares en points de vue spectaculaires – un agencement astucieux parvient à n’en priver aucune table –, votre attention ne s’écartera pas de votre assiette.

Le mot de l’inspecteur : « Deux menus à la carte. L’un, végétarien, revisite de façon ludique le bortsch avec des agnolotti à la betterave rouge et crème fraîche. Tous deux se terminent en apothéose sucrée, avec des pâtisseries de saison ou des classiques comme le cappuccino semifreddo servi avec des donuts briochés. »

David Escalente / Per Se
David Escalente / Per Se

Saga

Saga est le joyau du 70 Pine Street, où se dresse une tour emblématique de plus de 60 étages. Les lieux, uniques, disposent d’une terrasse sur laquelle on peut déguster un apéritif, tout en se délectant de la vue. Les salles sont aménagées avec un mobilier habillé de velours pêche et émeraude, des tables de marbre vert et des touches de pierre taillée.

Le mot de l’inspecteur : « Caviar et foie gras sont à la demande, tout comme les fruits de mer à la sauce laksa ou le canard affiné, révélant les influences marocaines du chef, le tout accompagné de pain plat grillé, de yaourt fouetté et parfumé au citron confit, ainsi que de houmous de carotte et harissa. »


Torrisi
Aucun détail n’est laissé au hasard au Torrisi. Les serveurs vous accueillent en smoking, les nappes et les serviettes sont repassées de frais, et la douce animation qui y règne est aussi charmante que le cadre de ce restaurant niché dans l’emblématique Puck Building. Enfin, l’imagination débordante s’y entend pour promouvoir un savant équilibre entre références classiques et belle créativité.

Le mot de l’inspecteur : « Le personnel comble des clients enthousiastes en leur proposant une salade de scarole et d’endives, une soupe stracciatella composée d’un bouillon de poulet, d’un œuf moelleux et de savoureuses boulettes de viande. »

Scott Frances / Torrisi
Scott Frances / Torrisi

Via Carota

Les établissements historiques de la ville sont parfois des restaurants de quartier intimistes comme Via Carota, la trattoria italienne antiquisante de Rita Sodi et Jody Williams, restaurateurs et chefs chevronnés ayant bâti un empire culinaire à West Village. Leur cantine attire les foules avec une cuisine de saison toute simple (lapin grillé, risotto au citron…) Les clients y reviennent pour le plaisir non feint de goûter ce qui, hors d’Italie, se rapproche le plus d’un repas en Toscane.

Le mot de l’inspecteur : « Un risotto cacio e pepe succulent (et incontournable), servi chargé de pecorino et de poivre frais. Le gâteau au chocolat sans farine proposé en dessert, aussi simple soit-il sur le papier, est tout bonnement excellent. »


4 Charles Prime Rib

L’établissement de Brendan Sodikoff est la preuve que New York devrait accueillir davantage d’influenceurs de Chicago. Si le restaurant porte simplement le nom de son adresse, au 4 Charles Street, son cadre intimiste et la discrétion de sa devanture en font un délicieux refuge. Une ambiance particulière à laquelle le personnel contribue en plaisantant de façon charmante avec chaque client.

Le mot de l’inspecteur : « La carte démontre une certaine profondeur, au-delà de ce fameux Prime Rib (côte rôtie), que l’on trouve servi de trois façons. Pour le reste, les grands classiques sont accompagnés d’épinards à la crème, d’ail rôti et d’une purée généreusement beurrée. »

La salle de restaurant du 4 Charles Prime Rib / 4 Charles Prime Rib
La salle de restaurant du 4 Charles Prime Rib / 4 Charles Prime Rib

Minetta Tavern

Si cet ancien troquet datant d’environ 1937 a été restauré, rien ici ne change, et c’est le charme de cet établissement, incarnation de la taverne new-yorkaise typique avec ses boiseries sombres, ses sols carrelés en damier, ses banquettes rouges et ses murs tapissés de caricatures. Tout comme l’ambiance rétro, la carte mise sur la tradition, et propose les recettes d’un gastropub classique, comme les huîtres gratinées à la pancetta dans un beurre au piment de Fresno ou le succulent filet de bœuf grillé accompagné d’une sauce au poivre classique.

Le mot de l’inspecteur : « L’aligot bourré d’ail, de beurre et de grains de cheddar, est un mets favori des clients, tout comme le soufflé au chocolat noir. »


Manhatta

Points de vue époustouflants et bonne chère : c’est ce que parvient à offrir cet élégant établissement, logé dans un gratte-ciel historique, à quelque 60 étages au-dessus de Manhattan. Son panorama ne déçoit pas. Le chef, Justin Bogle, et son équipe piochent dans une épicerie internationale pour proposer des compositions ambitieuses et inventives, tirant le meilleur de chaque saison.

Le mot de l’inspecteur : « Les huîtres façon Manhatta et sabayon de champagne sont une entrée en matière qui respire le luxe. Le canard affiné et snacké sur la peau, agrémenté de kaki et d’endive, et accompagné d’une purée de patate douce japonaise à la chair blanche, est quant à lui proprement exceptionnel. »

Giana Paoloni / Manhatta
Giana Paoloni / Manhatta

Image d'illustration : Emily Andrews / Manhatta

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