“Authentique, originale, paradisiaque.” Ce sont les mots de nos experts hôtels pour qualifier Minorque. On ne peut pas se tromper en choisissant Minorque. Les plages sont magnifiques. Il y a beaucoup de petites criques aux eaux cristallines, on se croirait aux Caraïbes. Et l’île est très préservée, ce n’est pas la folie du tourisme comme à Ibiza ou à Majorque, qui est plus bétonnée. Minorque est très bien protégée : le nombre de personnes est limité dans les criques. La plupart ne sont accessibles qu’à pied. Et dès que le parking est plein, on ne peut plus y accéder.
En 1993, l’ensemble de l’île a été classé réserve de biosphère par l’UNESCO, la protégeant ainsi du développement du tourisme de masse. Quelques décennies avant cela, Minorque avait déjà été préservée des investissements financiers consacrés par Franco au tourisme des Baléares. L’île avait été le dernier bastion républicain à résister au dictateur pendant la guerre d’Espagne. Une fois au pouvoir, celui-ci s’est assuré de le faire payer à ses habitants. En 2019, Minorque devient également la plus grande réserve de biosphère marine de la Méditerranée. Merveilles terrestres, maritimes, mais aussi célestes. Grâce à la qualité de sa visibilité nocturne, l’île a été désignée Destination Touristique et Réserve Starlight par l’UNESCO. Aujourd’hui, ses habitants continuent à œuvrer pour sa protection et une gestion durable de son tourisme.
La deuxième île de l’archipel compte pas moins de 75 plages et criques, plus qu’Ibiza et Majorque réunies. Les paysages y sont très variés : il y a ces petites criques méditerranéennes dans le sud, tandis qu’au Nord, le paysage est presque volcanique, très différent du reste de l’île. Après avoir marché pendant une demi-heure, nous y découvrons une crique de sable rose. Et non loin de là, un très joli village, Cala Morell, aménagé autour d’une grande crique de roche rouge. Il y a également des grottes extraordinaires. Parmi ces adresses sculptées dans le calcaire, le Cova d’en Xoroi est sans doute l’un des établissements les plus spectaculaires qui soient. Creusé tel un nid d’aigle dans la falaise, on y sirote un verre à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, perché au-dessus de la mer.
Plages de sable blanc et roches rouges, lagons translucides, falaises immaculées, criques sauvages et forêts de pins, l’île regorge de splendeurs naturelles. Mais aussi architecturales. Elle renferme une concentration de monuments préhistoriques uniques au monde – près de 1 600 sites mégalithiques, égrainés à travers son relief. Des constructions en pierre qui remonteraient pour certaines jusqu’à deux mille ans avant Jésus-Christ. Les multiples occupants de Minorque, parmi eux les Maures, les Français et les Britanniques, ont également contribué, au fil des siècles, à façonner son identité.
Une atmosphère originale : un mélange unique d’ambiances, de paysages et d’architectures méditerranéens. Ce n’est pas tout à fait l’Espagne. Ce n’est pas tout à fait le Maghreb non plus. Certains coins évoquent la Grèce. C’est comme découvrir un nouveau pays. Il y a deux petites villes aux extrémités est et ouest de l’île. Leurs architectures sont différentes. Mahón a conservé des traces de l’influence britannique avec ses bow-windows. Toutes deux restent authentiques, habitées par les locaux.
Agriculture, pêche et artisanat ont longtemps été les activités principales de l’île. Et, celle-ci n’a rien perdu de son charme agraire. Elle est même devenue une destination de choix pour l’agrotourisme. De nombreuses fermes, fincas, ont été converties en hôtels. Silhouettes douces, façades immaculées, champs à perte de vue. Une façon de conserver l’âme de l’île et de prôner un tourisme écoresponsable. Les piscines et tables gastronomiques remplacent aujourd’hui les troupeaux de chèvres, mais pour le reste, rien n’a changé.
Pour explorer ce coin de paradis, nous recommandons une dizaine de jours, mais on pourrait très bien y rester trois semaines si on aime prendre son temps, profiter de la plage et faire de belles randonnées. C’est une destination paisible, familiale. Il y a même un chemin qui fait tout le tour de l’île. Ce sentier, qui daterait du 14e siècle, baptisé Camí de Cavalls ou GR223, relie presque toutes les plages de Minorque. Prévoyez une bonne paire de baskets, car il vous faudra environ une semaine pour parcourir ses quelque 200 km.
Où dormir ?
Voici une sélection d'hôtels sur l'île qui pourrait vous être utile.
Menorca Experimental
L’aventure Experimental Cocktail Club a toujours été destinée à un brillant avenir, mais il est tout de même incroyable que d’un bar branché parisien soit né un magnifique hôtel de campagne sur l’île de Minorque, et cela en moins d’une décennie
Torre Vella - Fontenille Menorca
Torre Vella, soeur de Santa Ponsa, l’un des meilleurs exemples d’une finca minorquine classique, faisant partie du domaine de Fontenille Menorca, est un autre exemple d’une ferme devenue hôtel.
Santa Ponsa Fontenille Menorca
Santa Ponsa offre un condensé des caractéristiques de l’une des plus belles et des plus secrètes îles des Baléares, Minorque. Santa Ponsa est à bien des égards une propriété unique à Minorque: finca iconique de l’île de 100 hectares, ancien palais du 18ème siècle, jardins en gradins à la végétation luxuriante : palmiers à profusion, figuiers géants, fleurs exotiques, bassins, champs d’orangers... La propriété a été rénovée pour devenir un hôtel de charme et de luxe du 21ème siècle.
Torralbenc
L’hôtel s’est construit sur une vieille ferme, restaurée à certains endroits afin d’offrir tout le confort moderne — chambres élégantes, salles de bain spacieuses, et une magnifique piscine à débordement (traitée au sel naturel) — mais aussi méticuleusement préservée par endroits : les murs bruts en pierre blanche et les jardins séculaires qui entourent les terrasses assurent un charme rustique appréciable.
Hotel Can Faustino
L’Hotel Can Faustino est situé dans un palais du XVIème siècle, ce qui en fait un des bâtiments les plus récents de la ville. Le look est suffisamment imposant de l'extérieur, avec trois étages décorés de volets antiques et un vieux toit en bardeaux. En intérieur, l'hôtel se montre relativement élégant et épuré. ceux-ci ont été réalisés, du moins en partie, par Olivia Putman de la firme design française Studio Putman, célèbre dans les années quatre-vingt pour avoir travaillé sur le Morgans Hotel à New York.
Cristine Bedfor
Cristine Bedfor, dans la capitale minorquine de Mahón, est un boutique-hôtel de luxe des plus insolites, dans le bon sens du terme — nommé d'après un personnage fictif imaginé par l'hôtelière Cristina Lonzano, c'est un concept à plusieurs niveaux, la vision locale d'un voyageur britannique idée d'une résidence minorquine parfaitement hospitalière.
Se restaurer
Smoix
Situé sur l'avenue principale qui traverse Ciutadella, le restaurant Smoix est installé dans une ancienne usine-atelier de bijouterie. Les plats sont élaborés à partir de produits biologiques de saison. Coup de cœur pour les raviolis de crevettes.
Cana Pilar
Ce petit restaurant familial se trouve à l’entrée du village d’Es Migjorn Gran. Le chef Victor Lidón, formé auprès de grands chefs, propose une cuisine traditionnelle qui met en valeur les spécialités régionales : cochon de lait de Minorque, purée de dattes et de pommes et crudités d’oignon rouge, de concombre et de céleri.
Torralbenc
Ici, on déguste sur la terrasse entourée de vignes, une cuisine moderne aux multiples influences : tartare de boeuf de Minorque, jaune d’œuf en salaison, câpres de “es murtaret” et noisettes. Le tout accompagné de vins de la maison.
Santa Mariana
Santa Mariana est né au sein d'une pittoresque maison de campagne de style minorquin qui a été transformée en un petit hôtel rural. Les plats sont teintés d'influences méditerranéennes, françaises, asiatiques et latino-américaines. Les menus sont disponibles le soir uniquement.
Image d'illustration : Menorca Experimental
