The Marlton Hotel

Dans le monde du boutique-hôtel, l’ancien est le nouveau jeune. A New York, les hôtels de Sean MacPherson furent parmi les premiers à se détourner du minimalisme de papier glacé pour aller vers une forme de romance rétro un peu plus charnelle et fouillée. Du coup, tel le phoenix, le Marlton, cet établissement mythique de Grennwich Village, vieux de cent ans et qui accueillit en leur temps Jack Kerouac et Julie Andrews, renaît de ses cendres de la plus belle des manières.

Charme, caractère, coup de cœur assuré. Derrière ce jargon d’agent immobilier, un hôtel fort en personnalité, arme qui fait toute la différence dans cette course au luxe et à l’armement qui caractérise le parc new-yorkais. Le Marlton est chic, un peu à la parisienne, et affiche une grille de prix réaliste, ce qui lui garantit une clientèle éclectique. On a pu le décrire comme un sorte de « Baby Bowery », ce qui n’est pas sans fondement : imaginez un Bowery Hotel à plus petite échelle, avec un supplément d’âme résidentielle, et vous touchez l’idée du doigt.

Le restaurant, prénommé Margaux, touchera les foodies droit au bidon avec sa cuisine de marché mêlant les terroirs — France, Méditerranée, Californie — et les options veggie / sans gluten, le tout dans une atmosphère totale chaleur et grande clarté, avec bois sombre, banquettes en cuir et, fatalement, exposition sud bien sentie à l’heure du lunch. Le bar, de son côté, est un endroit classique et plutôt « clubby », qui privilégie la classe. Ce qui, vous l’aurez compris, est une constante à tous les étages du Marlton.