Mama Ruisa Boutique Hotel

Le quartier de Santa Teresa à Rio est un secret encore relativement bien gardé. On y croise peu de touristes – hormis les influenceurs purs et durs – mais des petites places tranquilles et ombragées, des tramways qui brinquebalent le long des rues en pente, ainsi que de ravissantes maisons coloniales, comme celle qui abrite la Casa Mama Ruisa.

Une jolie bâtisse blanche avec un bon siècle au compteur, rénovée (mais pas trop) en conservant ses hauts plafonds, ses magnifiques parquets, les hautes portes-fenêtres du salon qui laissent entrer la brise marine et donnent sur une terrasse paradisiaque où l’on petit-déjeune de fruits frais avec vue imprenable sur la baie de Botafago. Dans le jardin en contrebas, on n’est pas trop mal non plus, à lézarder au bord de la piscine ou à bouquiner sous la pergola, en compagnie des oiseaux de paradis. D’ailleurs, des feuilles à la Matisse, des fleurs pop, des oiseaux bariolés, il y en a aussi sur les coussins ou les têtes de lit dans les chambres. Vastes, claires, baptisées Colette, Joséphine Baker ou Carmen Miranda par un propriétaire franco-portugais féru de music-hall et fasciné par l’entre-deux-guerres, elles ont un côté bohème chic, plein de poésie et d’esprit, vraiment réussi.

Le seul danger : finir par penser que Rio peut attendre. Demain peut-être, nous irons prendre un bain de mer (et de foule) à Copacabana. Mais d’ici là, le Pain de Sucre, on le voit parfaitement bien d’ici, de cette « Casa » perchée sur les hauteurs de Santa Teresa. Comment dit-on dolce vita en carioca ?