Boscolo Exedra Nice

Copier le premier Exedra, celui de la Piazza della Repubblica à Rome, et le coller sur un boulevard de Nice aurait été maladroit : comment rendre avec précision la grandeur monumentale de l’original ? La question restera sans réponse, la version niçoise ayant privilégié une autre piste. Ce qui change peu ? Les extérieurs majestueux, façon Belle Époque, et ce côté fastueux qui bluffe toujours la première fois. Ce qui change ? Les intérieurs, mis à l’heure contemporaine, selon une approche fatalement moins « Ville Éternelle ».

Les chambres affichent toujours ce semblant de maniérisme rococo, palpable dans certaines têtes de lit sculptées, mais l’atmosphère dominante, quoique bien méditerranéenne, flirte avec le minimalisme kubrickien. La décoration se modernise encore dans les espaces publics, via des éléments aux courbes organiques, et dans le restaurant qui met en contraste lignes claires et parquet aux accents néo-rustiques. Conçu par l’architecte Simone Micheli, le spa vise le futur, surtout dans la zone humide, tout droit sortie d’une adaptation de J. G. Ballard.

Les plaisirs classiques de l’hôtellerie de luxe ne sont pas oubliés pour autant. On trouve à l’Exedra une jolie piscine, un centre de fitness et des espaces de réunion bien pensés. Le restaurant principal s’est spécialisé dans les fruits de mer et le poisson « sorti des filets ». Le bar de l’hôtel se montre mondain dans les limites du raisonnable et l’adresse postale du lieu, boulevard Victor-Hugo, vous met à peu de distance du Vieux-Nice et des principaux points d’attraction nocturnes. Un sans-faute.