Armani Hotel Dubai

Loin des podiums milanais, les silhouettes épurées si chères à Giorgio Armani font une entrée remarquée dans le monde du luxe hôtelier, investissant rien de moins que les 39 premiers étages de la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa de Dubaï.

Difficile à interpréter sur le moment, l’inauguration du premier hôtel Armani dans les étages de la Burj Khalifa, elle-même inaugurée trois petits mois auparavant, s’est imposée depuis comme une évidence. Il faut garder à l’esprit les ambitions affichées par la marque italienne, à travers son association avec le promoteur Emaar Properties et la dizaine d’inaugurations encore à venir, de Milan à Paris et de New York à Shanghai, pour que le choix de Dubaï, première destination mondiale du tourisme de luxe, s’impose comme une évidence.

Sans surprise donc, l’Armani de Dubaï impressionne. Chapeauté à distance par Giorgio himself, le projet reflète bien l’exigence et le goût sophistiqué du créateur : chaque ligne est à sa place et le moindre détail de finition renvoie au virage haute couture pris par la maison milanaise il y a tout juste dix ans. 160 chambres, suites et presque autant de résidences privées, aux courbes intérieures imposées par la tour, sont du reste là pour le prouver : cuirs de Florence, tatamis du Japon, marbres verts du Brésil, matériaux précieux et étoffes cousues main au moindre étage.

Dans ces intérieurs très caractéristiques, entre grisaille chic et mobilier griffé Armani Casa, la surface et la vue font de bien meilleurs points de référence. Sans descendre sous les 50 mètres carrés, les chambres dites « classiques » pâtissent de vues plutôt limitées, inconvénient partagé par les huit étages inférieurs de l’hôtel. Au-delà, à mesure que s’éloigne le sol, la démesure immobilière de Dubaï est mieux comprise, notamment depuis les suites Signature du 39ème étage, véritables appartements privés de quelque 200 mètres carrés, offrant des vues parfaitement dégagées sur le « Las Vegas du Moyen-Orient ».

Mais la surenchère ne se limite pas aux chambres. Pas moins de neuf restaurants, balayant un spectre culinaire assez impressionnant – sushis précis au Hashi, currys exotiques à l’Amal et autres variations gastronomiques du Ristorante toscan – posent à leur manière les ambitions du groupe à l’international. Entre thermes modernes et diffuseur de fragrances, le spa répond quant à lui à des besoins bien connus du consommateur compulsif, du simple moment relaxant au programme de rétablissement intensif. Enfin, la présence de plusieurs boutiques Armani dans l’enceinte de l’hôtel ne doit pas vous faire oublier l’essentiel : la Burj Khalifa est la partie la plus émergée d’un ensemble pharaonique, baptisé Downtown Dubai, qui inclut en outre le plus grand centre commercial du monde, le Dubai Mall. De quoi bien remplir ses journées.