45 Park Lane, Dorchester Collection

A Mayfair, le quartier de Londres où la concentration de Rolls Royce et de Bentley au kilomètre carré atteint des sommets, le 45 Park Lane, ouvert en septembre 2011, assume clairement son statut de nouveau joyau de la couronne du groupe Dorchester — prononcez “Dorchester Collection” —, qui réunit notamment le Beverly Hills Hotel de L.A., le Meurice et le Plaza Athénée parisiens, ou encore le Dorchester mitoyen, avec lequel le nouveau venu fait d’ailleurs fitness et spa communs.


Ce bijou de taille relativement modeste — le 45 ne compte “que” 45 chambres et suites — est à l’évidence de facture Art Déco, avec des lignes géométriques et galbées, une débauche de verre et d’acier, d’acajou et de palissandre, de fauteuils clubs recouverts de cuir blanc. Si le hall rappelle étrangement le lobby du Chrysler Building et les salons de réception la salle de bal d’un paquebot, le décor spectaculaire, signé du designer new-yorkais Thierry Despont, conjugue l’opulence et la rigueur, évitant habilement — c’est là tout l’intérêt de la référence aux années 30 — l’écueil du show off et du bling-bling.


Le restaurant griffé Wolfgang Puck, grande star de la cuisine hollywoodienne, est un très chic steakhouse à la sélection de viandes du monde aussi exceptionnelle que sa carte des vins. Dans les chambres (30 m2 minimum) ou les suites (dont un penthouse de 170 m2), on peut suivre les cours de la City sur un écran plat intégré dans un miroir depuis sa vaste cabine de douche, ou contempler les frondaisons d’Hyde Park depuis son lit king-size. Cent quarante hectares de verdure à vos pieds pour le footing matinal ? Bond Street ou Savile Row à deux pas pour se refaire une garde-robe ? Ce n’est pas pour rien que Mayfair et Park Lane sont les deux cases les plus chères du Monopoly londonien.